Les Papandreous récusent les affirmations sur leurs comptes en Suisse.
C’est un article du Financial Times du 02/12/12, par Kerin Hope, correspondant du Financial Times à Athènes qui évoque le scandale de la prétendue Liste Lagarde des Grecs qui auraient des comptes bancaires en Suisse. Le scandale s’est développé avec les affirmations que la mère de l’ancien premier ministre était le propriétaire d’un compte Suisse, qui serait détenu par la branche HSBC de Genève, pour une somme de 550 millions d’euros.
La Liste Lagarde, par Kerin Hope.
Le journaliste d’investigation au procès, de la classe politique, sur les embarrassantes affaires d’évasions fiscales dont la Liste Lagarde publie les noms de 2.000 Grecs qui ont des comptes bancaires en Suisse, a montré comment «le système Grec est malade». Kosta Vaxevanis journaliste fut arrêté le dimanche 28 /10/12 par une quinzaine de policiers par ce qu’il a publié une liste de Grecs ayant des comptes en Suisse. Un mandat d’arrêt avait été lancé la veille, juste après la sortie du magazine Hot Doc, pour violation de la loi sur la publication de données privées. Il s’agissait d’un système fermé de politiciens, d’hommes d’affaires, de chirurgiens, de dentistes, parmi lesquels un ancien ministre du gouvernement conservateur de Costa Caramanlis, 2004-2009. «Nous avons agit dans l’intérêt public» déclara Kosta Vaxevanis. Nous croyons que ces fonds sont canalisés aux fins de fraude fiscale…… Costas Caramanlis déclara que 13 milliards étaient placés sur les comptes de la liste entre 1998 et 2007. «Notre avis est que quelques titulaires de comptes ont placés de grandes quantités d’argent noir sur leurs comptes à HSBC pour investir dans des fonds étrangers, blanchiments, ou ailleurs dans des dépôts de sécurité»…..
Deux journaux d’Athènes ont rapporté le 02/12/12 que Margaret Papandreou avait été nommée, par des hauts fonctionnaires de la police financière du pays, dans leur témoignage aux procureurs examinant l’éventuelle évasion fiscale et le blanchiment d’argent par presque 2.000 titulaires de comptes Grecs. Un député Grec et d’autres personnes familières de la situation ont confirmé au Financial Times, que l’allégation fut incluse dans un rapport présenté par les procureurs aux policiers Grecs. La liste est présentée comme la Liste Lagarde anciene ministre des finances Français qui, en 2010, l’a envoyée Georges Papaconstantinou son homologue Grecque.
Les allégations publiées le dimanche 02/12/12 ont conduits à des démentis immédiats de la famille Papandreou.
Margaret Papandréou, la veuve d’Andreas Papandreou, Premier ministre socialiste et le père de George Papandreou, et elle-même ancien leader d’un groupe de gauche féministe, a fermement démenti toute malversation.
«Pourquoi de tels mensonges ?». «Pourquoi ces attaques ?». «Peut-être parce que ma famille n’a jamais servi les groupes d’intérêts de ce pays», a-t-elle dit dans un communiqué.
George Papandreou, qui a démissionné l’an dernier de son poste de premier ministre, mais est encore un député socialiste, a déclaré dans un communiqué que les rapports de presse rapportent des «rumeurs sans les faits, sans les recherches antérieures» visant à discréditer ses tentatives pour assainir la vie publique en cours de mandat.
Les hebdomadaires indépendants "To Vima" et "Proto Thema" cités par Nikos Lekkas, directeur adjoint de la police financière, clament les législateurs du mois dernier, «derrière le plus grand compte de la liste était celui de Mme Margaret Papandréou». Nikos Lekkas, qui n’a pu être joint pour le commentaire, n’a pas donné de nouveaux détails sur le fait que la mère de l’ancien Premier ministre fut prétendument liée avec ce scandale, selon les rapports. Le compte en question était formellement au nom de Maria Panteli, décrite dans la liste en tant qu’administrateur de bureau.
La fraude fiscale, par des Grecs privilégiés, est devenue une question particulièrement sensible car récession du pays continue, avec une série de coupes dans les retraites et des diminutions de salaire dans le secteur public qui se profilent en janvier et un travailleur, sur quatre du secteur, est privé de travail.
La semaine dernière, les procureurs ont remis un rapport sur la liste de Lagarde et son traitement par le gouvernement précédent aux législateurs Grecs. Ces derniers sont amenés à considérer si M. Papaconstantinou et son successeur, Evangelos Venizelos, tous deux accusés d’avoir omis d’ordonner des enquêtes sur la liste, devraient faire face à une enquête parlementaire, et éventuellement, a des accusations criminelles.
Selon la liste, obtenue par les autorités Françaises d’un ex-employé de HSBC, Grecs titulaires de comptes, parmi eux des armateurs de premier plan, des membres de groupes d’entreprise familiale et une poignée de politiciens, les fonds détenus sont à hauteur de 1,5 Md € dans les comptes Suisses, d’autant que 13,5 milliards € ont déjà été acheminés par l’intermédiaire de leurs comptes.
Yannis Stournaras, le ministre Grec des Finances, a demandé au gouvernement Français de fournir une nouvelle copie de la liste Lagarde après avoir été incapable de trouver le disque original dans son bureau quand il a pris son poste en Juillet.
L’évasion fiscale en Grèce atteint près de 12 à 15 % du PIB, ce sont 40 à 45 milliards d’euros par an que souligne Nikos Lekkas au Figaro. «Si nous pouvions en récupérer ne serait-ce que la moitié, le problème de la Grèce serait résolu», a-t-il poursuivi. «Nous avons les lois nécessaires depuis 1996, elles n’ont juste jamais été appliquées», selon lui, mais «nos politiques ont commencé à le comprendre». Toujours est-il que Nikos Lekkas leur adresse une mise en garde, «si la corruption systématique qui a cours dans toute la société ne cesse pas, et en particulier si les élites continuent de rester impunies tandis que le reste de la population est pressuré, il y aura une explosion sociale».
Le FMI n’a aucune intention d’adoucir les termes du paquet d’austérité de la Grèce, dit Christine Lagarde. Photographie : Emmanuel Fradin pour le Gardien, Tuteur.
Christine Lagarde avait également estimé dans un entretien au quotidien Britannique The Guardian, que les Grecs devaient commencer par s’entraider collectivement, et ce, en payant leurs impôts, et s’était dite moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d’Afrique. Elle avait ensuite exprimé des regrets face aux réactions offensées qu’avaient suscitées ses commentaires.
Comme toujours ceux qui ont les moyens s’en tirent, non seulement, ils profitent de leur position sociale pour s’enrichir, mais en outre, ils placent leur fortune dans des paradis fiscaux dont ils profitent. L’indépendance des pays en matière fiscale, comment la combattre quand chacun est maître chez lui ? La liberté de mouvement est une donnée fondamentale des Droits de l’homme, mais, il faut reconnaître qu’elle entrave la prise de sanctions contre ceux qui justement en profitent au nom de cette liberté. Les droits de l’homme sont, certes inaliénables, mais ils ont comme condition de s’appliquer à des personnes honnêtes et non à des fraudeurs. Les États qui subissent cette fraude fiscale devraient avoir un droit d’ingérence auprès des pays qui la favorise. Problème complexe puisque même au sein de l’Union Européenne, la Belgique, le Royaume-Uni, le Luxembourg, favorisent cette fraude par l’accueil qu’ils font à ces fraudeurs fiscaux.
Tout est possible dans le monde actuel