« La variable d’ajustement s’est faite sur les coûts salariaux »

Rendons grâce au directeur général de Continental qui par cette phrase désormais culte avait su mettre en évidence le cynisme du patronat.

Les salariés ne sont plus des êtres humains dorénavant, ils sont des données mathématiques.

Devant un tel mépris, comment ne pas devenir violent. On se sent désarmé.

Ils étaient des milliers le 28 janvier dans les rues de Revin (Ardennes) pour protester contre la fermeture de l’usine Idéal Standard (pour nous, c’est et ça restera Porcher). Les maires du département avec leur écharpe et une foule estimée à 2000 personnes ont défilé, solidaires des 148 licenciés. Les magasins de la ville ont baissé leur rideau pour manifester à leur manière leur solidarité. Les salariés de Porcher marchaient en tête en tirant un cercueil.

Un scénario que notre département connaît bien. Rappelez-vous que Sarkozy avait évoqué «  la France qui souffre » à Charleville-Mézières en décembre 2006. C’était, à l’époque pour l’usine THOME-GENOT à Nouzonville et ses 320 licenciements. La bataille fut âpre et les salariés ont obtenu des concessions un peu plus acceptables du patronat.

A Givet, les « Cellatex » avaient menacé de déverser de l’acide dans la Meuse. Leur lutte fut un exemple de combativité et de maturité. Leur action avait inspiré un téléfilm avec Bernard-Pierre Donnadieu. Il faut donc se battre et ce qui devrait aller de soi, c’est-à-dire obtenir les conditions de licenciements les plus favorables possibles ne pourra être obtenu que de haute lutte. A Dôle, le 4 février, des salariés revinois devront être nombreux, aux côtés de leurs collègues alsaciens, le 4 février, à Dole, pour une nouvelle journée de mobilisation. Allez, les « Porcher », montrez-leur que vous n’avez pas une tête de « variable d’ajustement » à ces patrons voyous ! {dailymotion}xgshde_revin-manifestation-pour-porcher_news{/dailymotion}