TENGRI, un film nomade au Kirghizstan (Kyrgyzstan), cherche hébergement en France !!!
Je ne suis forcèment pas objective car j’aime les beaux films, qui font rêver, qui dépaysent, qui font découvrir des pays lointains… les belles images et les musiques "étranges" et prenantes.
J’aime les grands espaces !
Et si avec ce film, je découvre une civilisation, un peuple, d’autres horizons, je suis comblée…
Donc j’ai aimé "TENGRI – LE BLEU DU CIEL" réalisé par Madame Marie Jaoul de Poncheville.
(TENGRI – drame – 1h50 – film kirghiz, français et allemand – 2008 "sorti" en salle en avril 2010)
"Une histoire d’amour nomade au coeur de l’Asie Centrale d’aujourd’hui, parmi les décombres du soviétisme et en pleine renaissance des nationalités. Une jeune fille kirghize et un pécheur kazakh tentent chacun d’échapper à une histoire sans issue " (source: CINEFIL via http://www.cinefil.com/film/tengri-le-bleu-du-ciel )
Les critiques des "critiques" m’agacent. J’ai souvent constaté qu’ils encensaient des films à gros budgets et à plus gros vocabulaires! Ils leur faut de la violence et du sexe, de grosses têtes d’affiches, et je suppose des gros pots de vin (et toc! c’est dit !). Encenser le film d’un tel parce que, justement, c’est untel, n’a pas plus de sens que le vote pour untel au conseil de classe du collège…)
Oui, j’ai aimé TENGRI, et ce ne sont pas les propos de la réalisatrice qui m’ont séduite. Son style "aventurière des temps modernes" bien qu’il révèle une vie fort intéressante et passionante, m’a laissé percevoir une certaine hauteur vis à vis de nous autres, provinciaux. Mais ce n’est que mon avis. C’est pourtant loin du "parisianisme" que son film peut se distribuer et s’apprécier.
Bref! oui, j’ai aimé l’ambiance de ce film, les grandes étendues sauvages servies par de sublimes prises de vue, les musiques "barbares", grâce auxquelles, Marie Jaoul de Poncheville nous a emportés loin des fauteuils rouges de la salle. L’air de rien ou sans en avoir l’air, nous sont suggérés et rappelés, si besoin est, la condition féminine dans certaines régions du globe, la vie rurale et sa rudesse qui rend l’Homme plus abrupte mais pas forcément brute épaisse et stupide, le monde rural en voie de disparition, la vie de nomades sur des terres difficiles et peu clémentes, l’émergence des techniques modernes dans un milieu qui semble ne pas avoir évolué depuis un siècle, la pollution de la mer d’Aral, l’émigration, l’exode rural, la politique et la religion, les coutumes et les révoltes…
Le critique du Monde fait allusion à la Bibliothèque Rose! En a -t-il seulement lu ? Nous étions plutôt dans la Verte ! Le reste est suggéré pour ceux qui sont encore capable de voir la réalité derrière quelques images.
Après des mois de préparation, tourner en deux mois dans une région peu hospitalière (climat et altitude), sous "haute" surveillance, qui plus est par une équipe dirigée par une femme! Il faut faire bien des concessions, et donner l’air d’accepter les conditions imposées, faire des compromis.
Un film qui donne envie; envie d’en savoir plus sur ces peuples d’au delà de la Grande Russie, sur l’Histoire de leur pays.
Nécessaire avant que les pays industrialisés, ou "en voie de", les pillant de leur richesse, s’en servent comme déchetterie…
La réalisatrice nous confiant, lors du débat, post séance, que l’or du sous-sol est exploité par l’Australie, que les Russes ont abandonnés les usines (sans doute avec les déchets industriels y afférent), que l’Europe, la France, y envoie ses déchets nucléaires…
TENGRI LE BLEU DU CIEL…
C’était hier soir en clôture de la 6ème "Rencontre Réalisateurs" – après-midi courts-métrages – à LURE (70)
Photos: prises sur les sites de cinéma.
* pour en savoir un peu plus sur les Kirghiz: http://www.cosmovisions.com/ChronoKirghiz.htm
* la révolution des coquelicots: http://www.rue89.com/2010/05/02/un-mois-apres-la-revolution-kirghiz-les-defis-du-nouveau-pouvoir-149866
Bonjour river,
Vous avez complètement raison, j’ai plutôt l’impression que le but des critiques n’est pas du juger un film à sa juste valeur mais plutôt de faire l’éloge des films à gros budget et gros casting … Je me suis aussi rendue compte que la tendance du moment c’était de mettre des grosses stars ensemble pour faire monter les audiences et gagner plus de fric, écœurant !
Pour ce qui est du film que vous nous présentez, il me donne vraiment envie, un film qui n’en fait pas trop, qui a une histoire pas comme les navets qui ont l’habitude de sortir dans nos salles de cinéma.
J’aime beaucoup la façon dont vous racontez cette histoire, ça donne vraiment envie !
J’ai même envie de souligné le fait que cet article est très complet, et que ça se fait rare depuis quelques temps par ici, alors bravo ! Bravo pour nous offrir comme toujours des articles de qualités !
Je vous embrasse River,
bon dimanche.
Mandy
Bonjour Mandy,
Oui, je suis toujours déçue de voir que des films bien stupides sont diffusés avec grand fracas de publicités, alors que d’autres qui sont si agréables à regarder n’ont que peu d’échos!
Le spectateur y perd beaucoup, je trouve.
Heureusement qu’existent les cinémas d’arts et essais, ou autre ciné-rencontres, les amis du cinéma, et d’autres associations qui permettent la diffusion, même rares de ces films.
bises
Pour en savoir plus sur les films de Mme JAOUL DE PONCHEVILLE:
[url]http://www.jaouldeponcheville.com/filmmolom.html[/url]