On appelle ça de l’info… En attendant le 20 heures, j’ai eu l’idée de me promener sur les chaînes infos de la TNT, en ce dimanche de début juillet.        Sans trahir le propos, qui d’ailleurs passe en même temps sur le déroulant : « ..nous venons d’apprendre que la collision de 2 trains a fait un mort, le chauffeur d’un des trains » -et là les oreilles m’en tombent- « dans le parc Disney d’Orlando en Floride. ». Une photo sert d’illustration.        

En voilà d’une nouvelle aussi urgente que capitale.         On nous offre en prime – ouf- une trentaine de morts, sans chauffeurs, à cause des inondations au Nord Vietnam et une vingtaine pour les mêmes raisons en Chine.        

Combien le Disney man vaut-il de sidéens d’Afrique, morts le même jour, ou bien d’enfants malnutris, sans parler de nos chauffards bien de chez nous pendant le week-end ?        

Dans les rédactions, se trouvent, mais si, des journalistes. Doivent faire la sieste les dimanches de juillet et attendre le chutier de Reuters ou de l’AFP. Ça ne vous fait pas frissonner en attendant les résultats d’Hénin une nouvelle aussi indispensable ?       

A C4N se trouve même un citoyen- bof- pour s’en émouvoir. Mais il n’est à aucun instant professionnel. S’en émouvoir et essayer de vous en protéger à l’heure où coule l’apéro, tiens un rosé bien frais de la famille de ceux qu’on voulait nous couper. Oh ! Combien il aurait mieux valu que R. Federer tape encore quelques balles au 5° set pour ne pas tomber sur une telle ineptie.       

Ce qui a à voir avec ce qui précède, chers lecteurs, chers reporters de bonne volonté, une étude portant sur le JT pendant plusieurs années indique que le mot le plus employé et de loin est le mot :       VICTIME. Je me disais bien que cela devait tomber sous le sens.