Le magazine Télérama fête ses 60 ans. 60 ans au service de la culture dans ce qu’elle a de meilleur.

Je suis abonné depuis plus de 20 ans et je dois dire que j’ai rarement été déçu. Télérama est pour moi la preuve que l’on peut faire dans la qualité et l’exigence tout en réussissant commercialement. La rigueur, dans le bon sens du terme !

Né un an avant moi, ce qui s’appelait alors « Radio, cinéma, Télévision » a été créé par deux journalistes, Jean-Pierre Chartier et Yves-Froment Coste et trois dominicains, les pères Pichard, Boisselot et Avril. L’idée de départ humaniste est restée intacte tout au long de ces années.

Pour Renaud, c’est le journal des « bobos ». C’est vrai qu’on peut lui reprocher parfois un certain élitisme. Il y a les chouchous, Godard, Allen, Boulez et Cie, qui pourraient produire n’importe quoi et seraient encensés et portés aux nues. Mais dans l’ensemble, le journal a, je trouve, un goût très sûr et je suis rarement en désaccord. Quand il y a « deux T », c’est un gage de qualité.

« Le goût de nous informer, de nous étonner et de nous inciter à ouvrir plus largement l’œil, l’oreille, la tête et le cœur ». Voilà toute l’ambition du journal et je dois dire qu’il réussit souvent. Mes enfants ne choisissent jamais un film au cinéma sans avoir consulté auparavant la critique de Télérama.

Bien sûr au cours de ces 60 ans, le journal a fait des erreurs, est passé à côté d’artistes majeurs, mais qui peut prétendre ne jamais se tromper.

L’hebdomadaire a des positions très critiques vis-à-vis du pouvoir actuel qu’il accuse de sacrifier la culture dans notre pays. La rubrique « A suivre » est souvent très virulente : cette semaine Michel Abescat revient sur l’éviction de Porte et Guillon. Un constat accablant !

Ce journal paraît presque anachronique dans le monde d’aujourd’hui où ne compte que le fric, c’est sans doute la principale raison de son succès.

C’EST UN JOURNAL DE RESISTANCE.

Consultez leur site internet qui est très bien fait. 

Longue vie à toi, Télérama et surtout, ne change pas !