Cette nuit, alors que les troupes rebelles encerclaient toujours le palais présidentiel où se serait réfugié le chef de l'État tchadien Idriss Deby, les premiers ressortissants étrangers, en majorité des Français, ont commencé à être évacués du pays.

Après avoir été regroupés dans divers centres, l'hôtel méridien ou le lycée français pour les ressortissants français, l'armée française présente au Tchad a commencé l'évacuation des étrangers.

C'est à bord d'un Transall de l'armée française, qui a fait plusieurs rotations cette nuit, que près de 400 personnes ont été acheminées vers Libreville, au Gabon. Là, elles ont été conduites vers le camp militaire de Gaulle où la France dispose de 800 hommes.

Toutes les personnes évacuées étaient en bonne santé bien que fatiguées et marquées par les évènements qui se sont précipités dans la journée d'hier.

Toutes les personnes qui le souhaitent devraient être évacuées ce dimanche matin vers Paris à bord d'un Boeing 777 affrété par la France.

Selon l'ambassade de France à N'Djamena, de nombreux Français qui tablent sur un retour rapide de la situation à la normale ont préféré rester sur place. Il semblerait pourtant que le président Idriss Deby n'est plus en mesure de desserrer l'étau qui s'est refermé sur lui, et que les forces rebelles, probablement armées par le Soudan, ont définitivement pris le pouvoir au Tchad.