Le royaume de Ga’Hoole : Chouette, un film de Zack Znyder

 Alors que vient de sortir avec fracas Man of steel, le dernier Superman dont il est le réalisateur, j’aimerai revenir sur un récent film de Zack Znyder qui mérite selon moi un certain intérêt : Le royaume de Ga’Hoole.

Il faut tout de même avouer qu’en l’espace de quelques années, Zack Znyder a acquis une sérieuse stature dans le monde d’Hollywood. Cette renommée est très largement méritée quand on voit certaines de ses œuvres qui constituent d’indéniables réussites sur le plan artistique, visuel et créatif. C’est avec l’armée des morts, remarquable remake d’un classique de film de zombie réalisé par George Romero que Znyder fait parler de lui et l’installe comme un réalisateur à suivre. Cet espoir est très largement confirmé par la suite puisque s’enchaîneront des chefs-d’œuvre incontournables tels que 300 ou encore Watchmen (dont j’avais fait l’objet d’un précédent article). Si je n’ai pas encore vu Man of Steel, Znyder est sans le moindre doute le genre de réalisateur qui réalise les films que j’aime. Prenant le risque de sortir de son domaine de prédilection, Znyder a donc réalisé, en 2009, le royaume de Ga’Hoole, film d’animation en 3D narrant les aventures fantastiques des gardiens de Ga’Hoole, adaptés de livres pour enfants. Le film raconte l’histoire de Soren, une chouette avide d’aventure épique.

Peu avant sa sortie au cinéma, le royaume de Ga’Hoole était malicieusement surnommé « le film avec les hiboux réalisé par le mec de 300 ». Quand est-il en définitive ? La première chose qui frappe dès les premières minutes de film est la formidable qualité des effets visuels. Si la perspective de regarder un film mettant entièrement en scène des oiseaux me laissait un peu sceptique, je dois avouer que j’ai tout de suite adhéré à cette histoire, simple au demeurant, mais qui a cette capacité de pouvoir être vu par tous. Abandonnant toute tentative de naïveté que l’on retrouve trop souvent dans les films grand public, le royaume de Ga’Hoole réussit l’exploit de captiver également les adultes, aidé en cela par une technologie révolutionnaire.

Comment ne pas être impressionné par cette fameuse séquence où l’on voit le héros du film, la chouette Soren, voler en pleine tempête et sous un déluge de pluie, les grosses gouttes eclatant sur son pelage. La scène, filmée au ralenti, est éblouissante de beauté et l’ensemble du film est porté par cette poésie visuelle palpable à chaque image.

Le royaume de Ga’Hoole démontre avec beaucoup de maitrise que la technologie ne desserre nullement ni l’histoire ni le propos de l’œuvre.

On reconnaît les grands réalisateurs à leur capacité à transformer n’importe quel matériau en véritable réussite. A l’image d’un Spielberg ou d’un Peter Jackson, Zack Znyder s’est attaqué à un genre dans lequel il était parfaitement novice et s’en sort avec les honneurs en proposant un film passionnant du début à la fin.

N’étant pas particulièrement un fan inconditionnel des films d’animation, je dois bien reconnaître que le royaume de Ga’Hoole m’a plus qu’agréablement surpris.

Sans doute ne suis-je pas le seul à avoir pensé cela de ce film.