Nos grands vins sont-ils menacés par le réchauffement climatique ?

 Voilà bien une conséquence inattendue à la menace que constitue le réchauffement du climat. La surface des grands vignobles français (entre autres) pourraient bien diminuer fortement d’ici 2050. C’est du moins ce que prétend une étude parue récemment dans la très sérieuse revue américaine « Proceedings of the National Academy of Sciences ». Une diminution de 68% des surfaces cultivées en Europe d’après cette étude alarmiste !

Peu d’activités sont plus dépendantes du climat que la viticulture, même si les progrès de l’œnologie atténuent l’effet millésime. Le prix des bouteilles reste toujours dépendant de la météorologie de l’année de récolte.

De nombreux amateurs trouvent que la teneur en alcool a la fâcheuse tendance à augmenter depuis quelques temps. La plupart des vins rouges affichent aujourd’hui couramment plus de 13,5-14,5° pour les Bordeaux et jusque 15-16 pour les vins du Sud, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les vignerons ont tendance à laisser les raisins mûrir au maximum, ce qui favorise la concentration des sucres donc de l’alcool au détriment de l’acidité qui équilibre le vin. Les un ou deux degrés d’augmentation moyenne des températures favorisent cette maturation. Pour l’instant, les vignerons trouvent plutôt cela positif. On constate d’ailleurs que les vendanges sont de plus en plus précoces. Pour Denis Dubourdieu, célèbre œnologue bordelais, ce sont surtout les vignerons qui sont responsables de cet abus en favorisant la déshydratation des baies. 

Pour Nathalie Ollat, chercheuse à l’INRA, le vignoble français n’est pas menacé mais il faudra sans doute adapter la vigne au changement du climat : changer éventuellement de cépages, ne plus rechercher la meilleure exposition et augmenter un peu les rendements pour avoir des vins moins concentrés et alcoolisés. Dans le Sud de la France, les vignes souffrent de la sécheresse et donnent trop peu de raisins pour que ce soit viable pour le vigneron qui se voit  obligé d’irriguer. 

La question posée dans le titre de cet article semble bien alarmiste mais si ça peut attirer l’attention des amoureux de la dive bouteille, c’est toujours ça de gagné.  

Hermitage, le tour d’un terroir.

 La jolie petite ville de Tain-L’hermitage n’est souvent qu’un point sur la route des vacances. Elle abrite pourtant, pour l’amateur de grands vins, la perle de la vallée du Rhône, sa Majesté « l’Hermitage ». On confond souvent l’Hermitage avec les Crozes-Hermitage, plus modestes et beaucoup moins chers même si certains méritent le détour. 

La vigne de l’Hermitage se trouve sur la colline de granit qui domine Tain et ne compte que 130 hectares. Le cépage Syrah y trouve sa plus belle expression, surtout dans la partie appelée « les Bessards » où subsiste la chapelle de l’Ermite. Un Hermitage rouge est un vin d’une puissance inouïe, ingrat dans sa jeunesse mais capable de vieillir plusieurs décennies sans problèmes. Ne dit-on pas dans le pays que « c’est la dernière bouteille qui est la meilleure » ? Quoi de meilleur pour honorer un gibier ?

Il m’est arrivé de déguster une bouteille d’une trentaine d’années, elle était parfaite. Malheureusement, ce vin est très cher. Les stars de l’appellation proposent des bouteilles à plus de 100 euros. Un 1995 de chez Jean-Louis Chave est proposé à 365 euros la bouteille, quand même … Il est loin le temps où j’avais acheté une caisse d’ermitage rouge chez Sorrel à moins de 100 francs la bouteille. A moins d’avoir les moyens, on laissera ça aux Américains. En cherchant, on peut trouver des belles bouteilles à des prix moins dissuasifs. La coopérative de Tain n’a pas à rougir des vins qu’elle propose : un ermitage rouge à moins de 25 euros le col, c’est raisonnable et vous ne serez pas déçus.

Personnellement, j’aime bien les vins de Fayolle Fils et Fille, vignerons habitant à Gervans, à quelques kilomètres au nord de Tain. Sans être les plus affolants que j’ai bus, les vins sont bien faits et reflètent bien leur terroir à des prix raisonnables, bien qu’un peu à la hausse depuis ma dernière visite.

C’est intentionnellement que je n’ai pas parlé des vins blancs très réputés mais que j’apprécie moins. Dans la région, je lui préfère le Condrieu, plus floral.

 

« Donner du rêve : cela a un prix »

 « Donner du rêve : cela a un prix » ! Il s’agit de la morale de l’histoire racontée sur la radio RTL montrant que certaines campagnes d’affichages de lieux touristiques en France sont trompeuses.

En effet, plusieurs sites internet ont révélé "le poteau rose" car certains organismes de tourisme, en faisant la promotion de la France, ont utilisé des photographies de l’étranger. 

Ainsi, un cliché d’un "vignoble Picard" était celui d’un "vignoble de la Napa Vallée" en Californie. Le quotidien Britannique « The Telegraph » révélait que la photo d’un paysage de la Bretagne était celui d’un paysage d’Afrique du Sud…..etc. Et les exemples se multiplient !

 D’après le site internet http://www.photofloue.net : c’est l’ensemble des publicités destinées à vanter les cotes  Françaises qui sont des faux…….etc.

Pourquoi faire cela ?

Il s’agit d’une raison purement économique car les photographies ont été achetées pour un très bon prix sur internet permettant ainsi à ne pas faire appel à des professionnels (photographes professionnels….) pour vanter le tourisme et les paysages Français. 

Continuer la lecture de « « Donner du rêve : cela a un prix » »