Afrique : l’Union célèbre son 50e anniversaire

Les pays africains célèbrent cette semaine le 50ème anniversaire depuis la fondation d’une organisation à l’échelle du continent afin de libérer l’Afrique des maîtres coloniaux. Actuellement, les dirigeants veulent planifier les 50 prochaines années de l’intégration politique et économique.

Un jeune diplomate s’est chargé de la distribution des documents aux chefs d’État réunis lors du congrès fondateur de l’Organisation de l’unité africaine en mai 1963. Aujourd’hui, le même diplomate a dit que l’UA a « brillamment » accompli sa tâche principale.

« Son principal mandat était de libérer l’Afrique du joug du colonialisme et de l’apartheid. Je pense à cet égard qu’elle l’a réalisé avec brio », a commenté le diplomate qui est maintenant ambassadeur de l’Ethiopie auprès de l’Union africaine.

La célébration des 50 ans cette semaine culminera le samedi dans la capitale éthiopienne où les dirigeants africains seront rejoints par des dignitaires étrangers, dont le secrétaire d’Etat américain John Kerry. Les dirigeants africains se pencheront également sur l’Agenda 2063, un plan qu’ils disent apportera la transformation socio-économique et politique du continent.

Kerry, qui a récemment exprimé des inquiétudes sur l’influence croissante de la Chine en Afrique, devrait être rejoint par le représentant spécial du président chinois Xi Jinping et le vice-Premier ministre Wang Yang, lors des célébrations de la fondation de l’UA dans un bâtiment où 200 millions de dollars de financement ont été payés par Pékin.

Influente grâce à ses 53 membres, l’Union Africaine a tenté de s’imposer comme une force stable sur un continent régulièrement troublé par la violence, les conflits et les coups d’Etat.

Une des principales réalisations de l’UA est d’avoir « consisté à fixer des normes qui s’utilisent actuellement au niveau continental », a témoigné le vice-président de l’UA. « Nous voulons maintenant avoir des normes supplémentaires telles que le protocole sur la gouvernance, sur les élections, ainsi de suite ».

Comme l’UA s’efforce de rendre les transferts pacifiques de pouvoir à travers l’Afrique, elle sanctionne souvent les putschistes et suspend l’adhésion de leurs Etats, mais elle échoue souvent à mobiliser des ressources pour faire appliquer ses décisions. L’UA est aussi dans un long chemin pour réaliser le rêve d’une Afrique unie par ses dirigeants. Le continent voit une énorme disparité dans les conditions économiques et politiques de ses nations.

L’Afrique du Sud, par exemple, est une puissance économique, tandis que les citoyens des pays comme la Somalie, le Soudan, le Congo et le Tchad souffrent de la guerre et de la pauvreté.

Une coalition de plus de 120 groupes de la société civile de toute l’Afrique et le Moyen-Orient a publié hier un avertissement sur les conflits au Soudan et a appelé l’UA à soutenir une approche plus audacieuse pour la paix.