Aujourd’hui, pour commencer la nouvelle année, j’ai envie de vous parler d’un court-métrage que j’ai découvert sur la toile. Ce court-métrage, qui dure environ une douzaine de minutes, s’intitule "Chéri(e), rends-moi mes collants" et raconte, sous la forme d’un film d’animation, les confidences d’un père de famille qui aime se travestir en femme.
Ce film est à la fois amusant et étonnant puisqu’on assiste aux confidences intimes d’un homme qui éprouve du plaisir à s’habiller en femme. Une personne que l’on appelle aussi transgenre et qui cache sa double vie à son entourage et plus particulièrement à sa femme. C’est dans un café que Claude se confie sous le pseudonyme féminin de Priscilla. On y apprend alors la fascination du personnage principal pour les collants et notamment ceux de son ancienne institutrice qui, pour le punir, le plaçait sous son bureau où il avait alors une vue panoramique sur les jambes de sa maîtresse. Au cours de ce film, Claude ou plutôt Priscilla avoue aimer les hommes quand cette dernière se trouve sous son apparence féminine. Cette scène est sans doute la plus drôle du film, je préfère arrêter ici sa description et vous laisse la découvrir par vous-même. Vous pouvez voir le court-métrage à la fin de l’article.
Alors, pourquoi un tel court-métrage ? Il faut poser la question à sa réalisatrice, Pauline Rolland, qui avoue être fascinée par les personnages travestis. Pauline raconte avoir vu un travesti pendant son enfance, elle en est alors restée bouche bée et a décidé, dans le cadre de ses études à l’Ecole Supérieure de l’Image à Poitiers, de consacrer son second court-métrage sur le travesti. Un court-métrage qui a manqué de peu le prix du public lors du Festival des Rencontres Internationales Henri-Langlois de Poitiers et c’est bien dommage tant on est pris par l’histoire qui se déroule devant nos yeux. Les dessins simples sont bien réalisées et la chute du film est une transition entre le dessin et la réalité, à voir !
Pour réaliser ce petit film, Pauline Rolland y a consacré de nombreux mois et s’est inspirée des confidences d’une personne transgenre qu’elle a rencontré sur un forum. Des échanges qui ne sont restés que téléphoniques puisque cette personne avait peur que la réalisatrice le dénonce à sa femme. Une peur éprouvée par le personnage principal du film mais qui avoue que cette découverte lui permettrait de se sentir plus libre.
Il ne vous reste plus qu’à voir ce joli film, un film accessible à tous et on passe vraiment un bon moment à moins que l’on ne soit pas vraiment ouvert d’esprit. Un film qui prône la tolérance malgré les différences.
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