Le trader de la Société Générale remis en liberté

 

Celui qui est devenu le plus célèbre trader du monde en moins de 24 heures, Jérome Kerviel, auquel la Société Générale impute la perte de 4,9 milliards d'euros, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Jérome Kerviel reste cependant poursuivi pour « faux, usage de faux, introduction dans un système de traitement automatisé de données et abus de confiance aggravé ».

L'affaire sera instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke qui s'était illustré dans les affaires du financement occulte du Parti socialiste ainsi que dans celles des fameuses frégates de Taïwan, et par Françoise Desset qui instruit actuellement une affaire de dénonciation calomnieuse dans le dossier Clearstream.

Il semble que l'instruction des deux juges ne visera pas seulement Jérome Kerviel, mais aussi d'autres personnes qui seraient mêlées de près ou de loin à cette mystérieuse affaire.

D'ores et déjà, la désignation de ces deux juges d'exception indique que l'affaire n'est pas aussi simple qu'a voulu le montrer la Société Générale et que cette dernière essaye peut-être d'occulter certains détails de l'imbroglio financier dans lequel elle s'est empêtrée.

L'enquête s'annonce longue et difficile, comme c'est toujours le cas dans ces milieux financiers aux ramifications multiples qui se moquent des frontières et parfois des lois.

Ce que l'on sait déjà, c'est que la Justice, tout comme la presse et l'opinion publique, doute que Jérome Kerviel soit l'unique responsable de cette perte record. Mais ce que tous se demandent déjà, c'est si le monde politique est impliqué d'une manière ou d'une autre dans cette affaire.