Revenons aux choses sérieuses.

 La sécurité, c’est important. La lutte contre le terrorisme aussi. Mais on ne va pas passer le reste de la campagne là-dessus ! Remarquez, il y en a que ça arrange.

Les chiffres du chômage sont d’ailleurs arrivés à point nommé pour nous rappeler aux réalités de l’économie. Et là, on fait moins le malin, on minimise la hausse, des formules alambiquées pour faire passer la pilule. « C’est moins mauvais que si ça avait été pire ! »

On attend toujours le programme du candidat sortant : « Ça arrive, patience, encore une quinzaine. » De qui se moque-t-on ? Un programme qui sort deux semaines avant le premier tour, ça montre bien le désarroi à l’UMP. Au moins, on n’aura pas le temps de le critiquer. « La France forte, rendre à chacun la maitrise de son destin ». Euh, oui, mais encore ?

De toute façon, il n’a pas besoin de programme. Quand on voit ce qu’il a fait de celui de 2007.

Maintenant, il y a égalité de temps de parole et bientôt équité : ça va être ingérable pour les médias. Il faudra sûrement attendre le deuxième tour pour avoir un vrai débat. 

Moi, j’aurais bien voulu qu’on me parle de santé, d’éducation, de culture, d’indépendance de la justice, de logement, de combat contre la précarité. J’aurais aimé qu’on m’explique pourquoi certains médicaments que prescrit le médecin ne sont plus remboursés. Si le médecin les prescrit, c’est qu’il pense qu’ils sont efficaces. Non ? J’aimerais savoir si les futurs professeurs auront droit à une formation ou si on va continuer à les laisser galérer. Et tant pis si leurs élèves continuent à payer les pots cassés.

J’aimerais qu’on me dise que toutes ses affaires en cours vont enfin trouver un dénouement et que les magistrats pourront travailler sans pressions. 

J’aimerais en un mot qu’on revienne aux choses sérieuses.