Sondages : les regarder et ne pas en tenir compte.

 

Chaque jour apporte son lot de sondages, sur tout et n’importe quoi, de la politique aux intentions d’achat, des souhaits de vacances aux désirs intimes, des projets de carrière à l’opinion sur son patron, son conjoint, ses enfants, etc…

 

Les résultats de ces études peuvent être intéressants et apporter des enseignements, mais en prenant d’extrêmes précautions.

Qui a réalisé le sondage et, surtout, comment et en fonction de quels critères a été établi le panel des sondés ?

Comment était rédigée la question, et quelles possibilités de choix offrait-elle aux personnes interrogées ? Etait-elle facile à comprendre ? N’était-elle pas biaisée ?

Comment était réalisé le sondage ? En face-à-face, par téléphone, par écrit, par internet ?

Dans quel environnement ou quel climat était-il réalisé ? La question du rétablissement ou non de la peine de mort, par exemple, posée une semaine après l’assassinat d’un enfant, dans une ambiance passionnée, n’amènera pas les mêmes réponses que si elle est posée lors d’un calme mois de juillet ensoleillé.

Continuer la lecture de « Sondages : les regarder et ne pas en tenir compte. »

Guerres « anti-terroristes » et sondages

On l’attendait, il n’a guère tardé. Selon un sondage Ifop pour La Lettre de l’opinion de ce jour, 67 % des Français « se sont déclarés favorables à l’intervention militaire française au Mali ». À comparer avec le sondage du même Ifop pour L’Humanité du 1er juillet 2011 selon lequel 51 % des Français désapprouvaient l’intervention de l’Otan en Libye.

Continuer la lecture de « Guerres « anti-terroristes » et sondages »

Bonne nouvelle, la presse ne façonne pas forcément l’opinion !

Depardieu, Cahuzac et l’opinion publique. 

"L’affaire Depardieu"

Qu’est-ce que la presse n’ a pas tartiné sur le sujet !!!!

Allant même jusqu’à considérer que celle-ci affaiblissait une peu plus le président et son Gouvernement.

L’UMP, évidemment, enfourchant son beau cheval blanc d’opposante tous azimuts… Comme Mme Pécresse qui y voyait le fait que la France était devenue "la risée du monde entier"…

Et voila-t-y pas qu’on apprend aujourd’hui:

63% des sondés, soit plus de 6 Français sur 10, estiment que Depardieu a eu tort de prendre la nationalité russe. Et ils sont 57% à avoir une « mauvaise » ou « très mauvaise » image de l’acteur depuis cet épisode granguignolesque au bord de la Volga.

Les sondeurs ont interrogé 1151 personnes de 18 ans et plus les 8 et 9 janvier, soit juste après le week-end fou où le monolithe du cinéma français s’est jeté dans les bras de son « ami » Poutine et a clamé son amour pour la Russie, « une grande démocratie ». Le retour de bâton de l’opinion publique ne s’est pas fait attendre .

Continuer la lecture de « Bonne nouvelle, la presse ne façonne pas forcément l’opinion ! »

La presse pourrait-elle être un peu sérieuse ???

Les sondages relatifs à la cote de popularité/confiance de M. Hollande, en voilà un sujet qui fait de beaux gros titres…..

Le dernier en date:

Un nouveau sondage révèle une chute du couple Hollande/Ayrault

Le Parisien en date du 7 octobre.

Vous avez bien lu, il s’agit d’une "révélation" ….. !!!!

Alors que toute la presse parle de la chute sondagière de Hollande depuis la fin….août !!!

Reprenons les faits:

27 /8, Ipsos annonce Hollande à 44%

24/9, Ifop annonce Hollande à 43%

4/10/ TNS Sofres annonce Hollande à 41%

4/10, Opinion Way annonce Hollande à 42%.

Mais ça ne fait rien. Un gros titre, c’est un gros titre, n’est-ce pas !

Mais revenons donc au Parisien et à son sérieux!

Il écrit carrément ce 7 octobre:

"Quarante-neuf pour cent des Français se disent "mécontents" de l’action du Président  de la République".

Mais comparez bien maintenant avec ce que le même Parisien écrivait le 23 septembre dernier:

Sondage : 56% des Français mécontents de François Hollande

56% de mécontents en septembre PLUS 49% de
 
mécontents en octobre ÉGAL  CHUTE LIBRE…..
 

Trop forts ces journalistes !!!

 

Vive la liberté de la presse.

 

Cependant, Le Monde, plus prudent, se contentait de titrer ce lundi:"Les cotes de popularité de Hollande et Ayrault poursuivent leurs chutes".

Ce qui, cependant, n’est pas non plus véritablement exact…

Du coté du Figaro, on fait soft: "La cote de Hollande dans le pays baisse" 

A L’Express on se contente d’un:"Avalanche de sondages défavorables pour Hollande et Ayrault".

Et au Point, on s’en tient à un précautionneux "La cote de Hollande continue de se dégrader".

Mais tout cela n’est donc pas rigoureusement exact…

Les vacances n’ont pas été populaires au président et au premier ministre

qui enregistrent une forte baisse de confiance dans les sondages.

 

Il fallait s’attendre à ce que des Français soient mécontents, plusieurs facteurs pourraient expliquer cette chute de 5 points pour le président passant sous la cote de 50 % selon le baromètre CSA pour les Échos.fr. À cela s’ajouterait un soupçon d’inactivité de 72 % pour faire face à la crise et au chômage ! Ne voit-on pas dans ce constat encore l’empreinte de Sarkozy qui bluffait montrant ses muscles, mais qui donnait de l’espoir une façon squeezer les Français ? Ils ne s’apercevaient que plus tard du désastre de cette logistique, mais c’était du temps de pris. Le retour à une gouvernance respectueuse des institutions entre le président et le premier ministre a donc encore du mal à s’affirmer. Le fonctionnement du couple Hollande-Ayrault fait chuter leur confiance. Ce n’est pas par ce que l’on ne fait pas de long discours que l’on ne fait rien ! Ce sondage montre une incohérence le gouvernement n’a été opérationnel qu’en juillet, bien qu’agissant par décrets dès début mai, ne faut-il pas que ces décrets soient votés ? Les vacances sont en août et à la reprise la gouvernance est dans le rouge ? Ce n’est pas sérieux ! C’est donc une offensive tout azimut à gauche de la gauche, les critiques vont bon train sur la politique du gouvernement au point que la CGT demande de choisir entre le Medef et les syndicats ! Le problème est que les syndicats ne donnent pas de travail, et que ceux qui en ont le pouvoir sont les patrons. Classé d’amateur ce gouvernement sait très bien qu’il doit aussi rassurer le patronat, d’ailleurs Jean-Marc Ayrault est allé à leur université d’été, pour un homme de gauche c’est une avancée, mais c’est aussi du réalisme. Quand à François Hollande, il les invite à déjeuner. De suite, Mélenchon le trublion de la politique clame «une faute politique», «un signe de faiblesse». Là dessus, Bernard Thibault annonce une journée d’action en octobre «pour la défense de l’industrie et de l’emploi». La gauche de gauche déclare la guerre à la gauche sociale démocrate. Remarquez, il a raison, la défense de l’industrie et de l’emploi n’est-ce pas ce que fait Jean-Marc Ayrault en allant saluer le patronat !

 

Les opinions négatives sont en hausse de 42 et 47 % pour le président. Pour le premier ministre c’est «quif-quif» sa cote de confiance tombe à 42 % et les mécontents sont à 42 % !

 

3

Document Les Échos.fr. Cliquez sur l’image.

 

Ce qu’il faudrait connaître c’est, quels sont les mécontents ? Bien sûr à droite on doit en trouver le plus, normal, mais à gauche de la gauche il doit y en avoir pas mal non plus. Ce ne serait que la confirmation d’une situation qui se perpétue lorsque ce sont des socialistes qui sont aux commandes. François Hollande fut vainqueur de l’élection présidentielle, avec les voix, et encore pas toutes, des partis extrêmes communistes, parti de gauche et d’autres. Ils ne pouvaient faire autrement, voter à droite aurait été un non sens. Ce n’est, depuis toujours, qu’un électorat occasionnel qui exprime son mécontentement sur tout ce qui ne lui semble pas bon, faisant fi des réalités. Il a voté parce qu’il le fallait, mais avec la ferme intention de mettre en difficulté ceux là même pour qui ils avaient votés. Et en ce moment c’est sur la ratification du Traité de Stabilité de la Coordination de la Gouvernance, le TSCG, puisque celui-ci ne sera pas ratifié par référendum. Réclamé également par d’autres y compris des socialistes et des écologistes. Voir, La règle d’or n’a pas a être inscrite dans la Constitution. Les attaques bien qu’elles soient démagogiques de Jean-Luc Mélenchon contre le gouvernement semblent avoir eu un écho histoire d’exister. Comme celle d’ailleurs sur le coût des carburants à la pompe, une promesse de blocage des prix au détail de François Hollande qui coûte cher.

 

Pour Mélenchon, il faut faire payer les grandes sociétés pétrolières qui font des profits énormes ! Le gouvernement n’avait pas à réduire la taxe sur les carburants. Mais, il oublie au passage que ce sont des entreprises privées, donc libres de pratiquer les prix qu’elles veulent, et qu’en outre, la mission sur le prix des carburants n’a pas trouvé de marges indues. Ce qui signifie que les marges brutes examinées ne montrent pas une évolution anormale selon l’inspection générale des finances et du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies. Pour Mélenchon il ne resterait qu’à prendre son fusil ! On voit de suite la valeur démagogique et politique de Mélenchon. S’il eut réfléchit il aurait préconisé les transports en communs, le covoiturage ou la marche à pieds seuls conditions pour faire baisser le prix des carburants. Il aurait même dû préconiser le boycott des pompes qui pratiquent des prix trop élevés, l’effet aurait été immédiat.

 

A cette gauche extrême viendrait s’ajouter le mécontentement des jeunes qui selon Les Échos.fr seraient 79 % des moins de 25 ans qui le jugent trop peu mobilisé. Les 18-24 ans ne sont plus que 45 % à déclarer faire confiance à François Hollande. Une baisse de 17 points en un mois. Là aussi c’est du farfelu quand on pense à l’héritage laissé par les années Sarkozy à rattacher aux difficultés que rencontra Obama avec l’héritage de Georges Bush. Ce mécontentement traduit plus une réalité sur leur situation que sur l’inaction du gouvernement. Ils ont eu une espérance clamée par François Hollande quand il disait qu’il veut faire de la jeunesse une priorité avec la justice. A Tulle au soir de son élection, il déclara,

 

«aujourd’hui, je demande à être jugé sur deux engagements majeurs, la justice et la jeunesse. Chacun de mes choix se fondera sur ces seuls critères, est-ce juste et est-ce vraiment pour la jeunesse ? Et quand, au terme de mon mandat, je regarderai à mon tour ce que j’aurai fait pour mon pays, a-t-il poursuivi, je ne me poserai que ces seules questions, ai-je fait avancer la cause de l’égalité ? Et ai-je permis à la nouvelle génération de prendre toute sa place au sein de la République ?».

 

C’est donc au terme de ses cinq années qu’il veut être jugé, mais les jeunes ne peuvent attendre leur situation est précaire, le chômage ne cesse de croître. Les plans sociaux, PSA 8.000 emplois, Air France 5.122 emplois, Conforama 288 emplois, Sanofis-Aventis entre 1.200 et 2.500 emplois, BTP 6.000 emplois, Castorama 1.167 emplois, Carrefour 3.000 emplois et la liste n’est pas terminée, voir la liste des plans sociaux, de quoi donner le frisson au gouvernement. Selon le Parisien.fr le 29 mai 2012, 90.000 postes étaient en sursis.

 

Document d’archives du Parisien.fr, cliquez sur l’image.

 

Là dessus histoire de mettre un peu d’ambiance, Montebourg réveille la guerre du nucléaire, en affirmant qu’elle est une énergie d’avenir ! Propos repris de suite par Manuel Valls. Tollé chez les écolos qui oblige le premier ministre invité sur la 2 d’affirmer que François Hollande ne s’est engagé que d’arrêter l’exploitation de la centrale de Fessenheim et de réduire la part du nucléaire de 75 % à 50 % d’ici 2025. Mais, c’est là que s’installe un imbroglio journalistique des médias heureux de souffler sur les braises, accusant le gouvernement de dire et de faire tout et son contraire, comme le clame Greenpeace. Or, Montebourg et Valls ont parfaitement raison, le nucléaire n’est pour le moment que la seule énergie que nous puissions utiliser pour notre industrie et notre électricité domestique. Le recours aux énergies fossiles sont trop polluantes, et de plus elles tendent à disparaître. En outre, le gaz de schiste les Verts n’en veulent pas, alors qu’est-ce qu’on fait ? Curieux qu’il ne soit pas venu à l’esprit de certain et du premier ministre de clamer que la réduction du nucléaire, ne conditionne pas sa disparition ! Et que, dans ce cas, le nucléaire apparaît avec les énergies renouvelables, la seule opportunité que nous avons. L’opposition silencieuse laissant les gauches en découdre doit bien se marrer.

 

Sondages abusifs et autres joyeusetés !

Ce matin, le printemps est enfin là. Mes fraisiers sont en fleurs, mon rhododendron également et mon bananier prospère : je l’ai changé d’habitat hier. Et, en même temps, la presse m’apprend que M. Sarkozy, candidat à sa propre succession (il a tous les culots, ce qui est bien le pire), vient d’être rattrapé par un écolo de choc – qui, naguère, fit tomber Carignon. Ce maire honoraire de Grenoble a réussi à obtenir de l’Elysée, suite à une procédure engagée devant le tribunal administratif, le détail de centaines de sondages effectués entre 2007 et 2009 à la demande du Président de la république.

D’après les services de l’Elysée, ces sondages auraient coûté plus de six millions d’euro, dans des conditions extravagantes qui violent toutes les règles qui concernent les marchés publics. Le détail des questions posées laisse pantois le simple citoyen que je suis. Y a des trucs du genre : « que pensez-vous de la relation entre NS et Carla Bruni ? », des études, sic, du marché électoral pour tel ou tel candidat aux élections intermédiaires. 

 

D’après l’accusateur, qui se propose d’ailleurs de porter plainte au pénal dès le lundi 7 mai si M. Sarkozy est battu, il n’est même pas certain que ces enquêtes d’opinion aient réellement été effectués. Les recherches policières le diront. Si c’est le cas, cela signifierait sans doute que le locataire de l’Elysée a passé commande de besognes fictives à des copains pour mettre un zeste de beurre dans leurs épinards. 

 

 

 

 

Continuer la lecture de « Sondages abusifs et autres joyeusetés ! »

Une surprise est-elle encore possible à la présidentielle ?

 

 

 

Si on en croit les derniers sondages du jour, on est à peu près sûr que Sarkozy va perdre parce qu’il baisse et que Hollande va gagner, mais tout le monde ne croit pas aux sondages. Il y a ceux qui s’en méfient comme la peste et ceux, qui, n’appartenant pas au camp des deux principaux candidats, en sont réduits à faire des paris. Enfin, il ne reste plus que quatre jours et c’est bien connu que la vie peut réserver des surprises, même si on n’y croit pas trop…

 

Ceux qui annoncent que les jeux sont faits.

Hier donc, deux sondages coup sur coup donne Hollande à 29 % et Sarkozy à 24 %. Au second tour, le candidat PS est crédité de 58% des voix et son adversaire UMP de 42 %. On se  dit : même avec des erreurs d’estimation toujours possibles l’écart est tellement grand que le vainqueur est forcément déjà désigné, bien que celui-ci n’ait pas hésité à insister sur le fait « qu’il ne faut pas vendre a peau de l’ours avant de l’avoir tué ». Mais ses partisans sont bien convaincus que « l’ours » est bien malade ! Un autre chiffre est important dans ces sondages : 63 % des sondés sont sûrs de leur choix au premier tour ! Deux sondages favorables. Les courbes se sont bien croisées cette fois, mais en sens inverse, ce qui ne devrait pas plaire aux supporters du candidat de l’UMP.

Et puis, il y a ceux qui soupèsent les chances de Sarkozy, comme un de ses proches qui pense « qu’il n’a qu’une chance sur trois de gagner… » (d’après le Figaro). De plus les soutiens du Président candidat lorsqu’ils discutent avec des journalistes imaginent surtout les conséquences d’une élection de Hollande (toujours d’après ce journal) comme s’ils avaient déjà intégré la défaite de leur champion !

Il y a aussi ceux qui changent de camp au dernier moment, sentant le sens du vent, comme ces anciens ministres dit « d’ouverture » qui  ont annoncé hier ou aujourd’hui qu’ils font le chemin en sens inverse de la droite vers la gauche. Bayrou et Cohn Bendit les raillent… L’un  parle de « transhumance » comme les troupeaux dans les Pyrénées, l’autre « d’opportunités », comme «chez les journalistes », dit-il… Mais, c’est un signe quand même  qui annonce peut-être que les jeux sont faits !

Bayrou aussi doit croire que les jeux sont faits quand il déclare ce matin sur France Inter : « Le remplacement de l’UMP par le PS ne changera pas profondément la vie du pays».

Il y en a comme Cohn Bendit qui pronostiquent déjà que « François Holalnde a gagné ». Il déclare sur  Canal + : « je crois que François Hollande a gagné, On sent dans l’évolution de cette campagne, où l’on ne dit pas grand chose, qu’il y a une volonté d’en finir avec le mandat de Nicolas Sarkozy, qu’une majorité de citoyens et de citoyennes ne veut plus de Nicolas Sarkozy. C’est la leçon de la campagne ».

Il ya aussi tous ces candidats qui ne se voient pas encore perdants et qui font comme s’ils croyaient à une possible surprise en leur faveur, lors du vote de dimanche…

 

Ceux qui font des paris ou emploient la " méthode Coué ".

Ce matin, Nicolas Sarkozy s’est montré très confiant sur la chaine BFM/TV. Le journaliste n’a pas manqué de l’interroger sur sa légère baisse dans les derniers sondages… Après avoir balayé la question en répondant que le sondage était « contradictoire avec tous les autres », il a expliqué pourquoi les jeux ne sont pas faits selon lui. « Je n’ai jamais vu en 30 ans une telle mobilisation de notre électorat et des Français, je n’ai jamais senti une telle inquiétude pour l’avenir, un telle volonté de comprendre les idées nouvelles, un tel ras-le-bol de ce qu’on voudrait leur imposer, de la pensée unique et des prévisions », a-t-il déclaré.

Le candidat Nicolas Dupont-Aignan a, pour sa part, usé de la méthode Coué… « Il y aura une surprise » lors du 1er tour de la présidentielle…Le peuple français  en a assez de subir des choix imposés, décidés par une petite classe qui s’est toujours trompée, qui a conduit le pays dans le mur de la dette, de la pauvreté, du chômage de masse », a-t-il déclaré, manière de faire campagne sans s’avouer perdant, comme dans les sondages !

Plus énigmatique, il y a aussi marine Le Pen et ses proches qui eux sont plus que persuadés qu’au soir du premier tour « il y aura une surprise Le Pen » ! C’est vrai que le passé leur a donné une fois raison ! Si les sondages font une grosse erreur, alors qu’ils donnent déjà 17 % à la candidate du FN, elle peut se rapprocher du second, quand à passer devant celui-ci, il faudrait une très très grosse erreur, peu probable ! Pour l’instant, elle ne peut que rêver de talonner les deux favoris, avec toutefois une arrière pensé pour jouer les trouble-fête à droite aux prochaines législatives si le score obtenu est proche du candidat de droite !

Donc, il y en a bien qui croit qu’une surprise est encore possible !

Que peut se passer pendant les derniers jours et entre les deux tours?

Il ya toujours des accidents de la vie possibles. Un candidat peut décéder, avoir un grave accident, être pris en otage, etc… Les spécialistes du droit constitutionnel nous ont déjà expliqué qu’il faudrait reporter l’élection et recommencer toutes les opérations. Mais là, ce serait du lourd, on serait au delà de la surprise. Tout est toujours possible, mais on préfère ne pas penser à ce genre de surprises et surtout ne pas les souhaiter, non… C’est plutôt les petites surprises concernant les résultats qu’on entrevoit en ce moment.

Un journaliste a imaginé lui le cas où un candidat arrivé second au soir du premier tour déciderait de se retirer ! Nous sommes en pleine fiction politique, mais il y a une solution… le troisième du premier tour serait alors qualifié pour le second tour, selon le constitutionnaliste Guy Carcassonne, cité dans Libération. Cela ressemble fort à une surprise inventée, mais rien n’empêche d’examiner tous les cas possibles en matière de surprises ! Ce journal, d’ailleurs, en passe plusieurs en revue : « et si le président élu ne voulait plus aller à l’Elysée… », « et si le parti d’un candidat bourrait les urnes… », « et si la guerre éclatait le 7 mai à 7 h 05… », mais c’est presque un travail de romancier et on peut penser que tout cela est loin des petites surprises auxquelles on peut se référer pour le scrutin de dimanche prochain !

Alors, une surprise est-elle encore possible à la présidentielle ? La seule réponse acceptable est évidemment : oui, mais ensuite cela reste une affaire de conviction. Pour ma part, je crois plutôt que les jeux sont faits et qu’il n’y aura pas de surprise, mais c’est vrai qu’en 2002, je le croyais aussi, comme beaucoup, et il ya bien eu une surprise… donc, le 22 avril prochain, sait-on jamais ?