Scott Pilgrim : 7 ex à combattre pour le cœur d’une fille

 A raison de deux films en moyenne par jour, je peux raisonnablement dire que j’ai déjà visionné au cours de mon existence un certain nombre d’œuvres cinématographiques  et qu’il est de plus en plus difficile de trouver matière à se réjouir. C’est en revanche précisément ce qu’il s’est produit lorsque j’ai visionné hier soir le film Scott Pilgrim. Je connaissais vaguement le résumé du film et j’ai été époustouflé par ce dernier, tant par son humour, son originalité et son sens du spectacle.

Sorti en 2010 et réalisé par Edgar Wright, Scott Pilgrim est adapté d’un comics américain. Il compte l’histoire d’un geek qui, pour conquérir le cœur d’une fille mystérieuse se voit devoir affronter ses sept ex maléfiques. Dès les premières minutes du film, on est tout de suite happé par cette extraordinaire bouillie visuelle qui mélange avec un brio inédite l’univers des jeux vidéo, des mangas et autres comics. Premier gage de qualité du film, son réalisateur : Edgar Wright. Son nom ne vous dira peut être rien mais il s’agit de l’auteur des très réussis et jouissifs Shaun of the dead et Hot Fuzz.

Avec un tel palmarès, on pouvait logiquement s’attendre à une réussite, nous ne sommes pas déçus. Mélange absolu des genres, le risque d’un tel film, alliant romance, combats de kung-fu, délires visuels et humour potache est de frôler l’indigestion. Quelques personnes de mon entourage, n’ayant décidemment pas réussi à rentrer dans le « délire visuel » du film, ont décroché au bout d’une demi-heure.

Pour les autres (dont je fais partie), je suis venu à bout de ces une heure quarante de film la bave aux lèvres, ébloui par l’imagination et la créativité de chaque scène. Un conseil pour tout ceux qui auraient envie de voir le film : matez la bande-annonce, elle donne une assez bonne impression du film dans sa globalité.

Le héros, Scott Pilgrim, se voit affronter au cours d’affrontements dantesques chacun des sept ex de sa petite-amie. Chaque combat est l’occasion d’une débauche de délires visuelles, de bande-son pétaradantes et d’effets spéciaux à couper le souffle. A noter également parmi les ex les interprétations savoureuses et très réussies de Brandon Routh (Superman Returns), excellent en hard-rocker végétalien et Chris Evan (Captain America) aussi ignoble qu’antipathique dans son rôle d’une star de film d’action à skate board.

Je le répète, Scott Pilgrim sera sans doute un peu difficile à voir par celles et ceux n’ayant pas cette culture jeux vidéo et geek tant les références et les clins d’œil sont légions au cours du long métrage. Pour les autres qui ont été bercé au son des jeux Nintendo et Sega et qui ont passé de très longues heures à maltraiter leur manette de console, Scott Pilgrim est assurément le divertissement idéal pour se vider complètement la tête et en prendre plein les yeux.

 Rares sont les films à pouvoir me surprendre et je ne boude pas mon plaisir d’avoir découvert, certes longtemps après sa sortie en salle, ce très sympathique film  qui mérite la plus grande des attentions et le plus vif intérêt.