Que se passe t-il à Monaco ?

Au soir de la 6ème journée Ligue 1, l'AS Monaco se hissait à la troisième place du classement faisant alors figure de favori pour la saison à venir et semblait en mesure d'inquiéter l'ogre Lyonnais dans la course au titre. Mais depuis, l'équipe de Ricardo a concédé 5 défaites consécutives et se retrouve dans les profondeurs du classement, en douzième position.

  Alors que s'est-il passé sur le rocher pour que du jour au lendemain, la dynamique s'inverse et fasse chuter l'ASM ?

Lorsqu’un entraineur est remercié pour manque de résultats, on parle souvent de bouc émissaire. Mais si un entraineur n’est évidemment jamais le seul responsable, il a cependant un rôle à jouer.

En effet, si Ricardo a prouvé avec Bordeaux qu’il était un bon entraineur, il peine cette saison à trouver son onze type. En onze journées de championnat, le technicien brésilien a déjà experimenté pas moins de 5 systèmes tactiques allant du 4-4-2 classique au 4-5-1. Si on ne peut reprocher à Ricardo de chercher des solutions, on constate qu’il a suffi d’un seul revers, à Bordeaux, pour lui faire abandonner le 4-4-2 qui avait apporté toutes les victoires de son équipe.

Mais au delà du système de jeu, c’est la gestion du groupe qui est à discuter. Pas moins de 23 joueurs monégasques ont foulé une pelouse de Ligue 1 à l'heure où Lyon (1er) a utilisé 21 joueurs, Nancy (2e) 18 et Bordeaux (4e) 19. Plus inquiétant encore, seuls trois joueurs (Bolivar, Modesto et Menez) ont passé plus de 800 minutes sur les terrains et sont donc de vrais titulaires indiscutables. (Observez ici le temps de jeu des joueurs de Monaco.)

L’effectif de l’ASM paraissait assez complet pour laisser présager d’une belle saison, mais il se pourrait même qu’il soit trop complet. Beaucoup de joueurs, surtout parmi les offensifs, ont des niveaux similaires et sont en concurrence. De ce fait, Ricardo ne parvient pas à ressortir clairement onze joueurs du lot.

La concurrence, si souvent vantée puisqu’elle pousse les joueurs à se dépasser pour gagner leur place, pourrait en partie expliquer les maux dont souffre le club de la principauté.