Faut-il figer la société ?

 

Des voix s’élèvent, à droite mais aussi à gauche, pour demander à ce que les réformes sociétales soient mises en sommeil pendant quelque temps, afin de consacrer toute l’énergie des forces vives du pays au rétablissement de l’économie et à la lutte contre le chômage, sous le prétexte que ces réformes divisent les Français, et que l’intérêt primordial de chacun est d’avoir un emploi et des ressources pour vivre décemment.

 

Il est impératif, en effet, de lutter de toutes nos forces contre le chômage, que ce soit celui des quinquagénaires ou celui des jeunes, et sans que les actions contre l’une de ces deux catégories ne pénalisent l’autre.

 

Il serait par contre vain et dommageable de cesser toute réforme de notre société, d’une part parce que l’énergie économisée ne servirait pas forcément – en tout cas pas uniquement- à lutter contre le chômage, et, d’autre part, parce que ces réformes sont attendues, certaines urgentes, d’autres destinées à stabiliser et légaliser des évolutions déjà réelles dans la vie de tous les jours mais qui sont actuellement hors d’un cadre juridique précis, quand ce n’est pas hors-la-loi.

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Les romans et l’école

 

 

 La lecture à l’école, souvent les jeunes ne s’y intéressent pas trop… La littérature française est tellement riche qu’on peut se permettre de mieux choisir les oeuvres non ? Pourquoi ne pas donner un coup de jeune au programme de l’éducation nationale ?

 

  Aujourd’hui quand on dit à un jeune élève qu’on va lire un livre, il ne semble pas très enthousiaste. Le livre Harry Potter, véritable phénomène littéraire avait réanimé une passion pour la lecture impressionnante. Mais en classe les livres étudiés sont beaucoup plus anciens, une littérature beaucoup plus riche certes, mais pourquoi ne pas rendre l’éducation plus intéressante aux jeunes ? Un exemple ? Du Musso, par exemple, un écrivain récent apprécié par les lycéens et qui rendrait plus intéressant les cours.

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Pourquoi Nicolas Sarkozy s’en prend-t-il aux syndicats ?

Ce matin, Nicolas  Sarkozy était interrogé par des journaux régionaux (L’Est Républicain, Vosges matin et le Républicain Lorrain). Plusieurs domaines ont été  évoqués et on l’a interrogé aussi sur « la colère qui monte à Florange ». Une nouvelle fois, le Président-candidat critique les syndicalistes ! La charge est virulente, il déclare : "Ne mélangeons pas les ouvriers, inquiets et pour qui j’ai obtenu 17 millions d’euros d’investissement et les permanents de la CGT ou de la CFDT : deux millions d’euros de travaux sur la phase liquide réalisés immédiatement – ces travaux ont démarré – 7 pour la cokerie, 8 millions pour l’usine de fabrication de produits pour l’automobile. C’est de l’investissement pour Florange ! Il est décidé. Si ces travaux n’avaient pas été engagés, c’était la certitude que les hauts fourneaux ne reprenaient pas"…

"Quant aux permanents de la CFDT, ils trahissent la confiance des salariés. Ils sont venus m’insulter et essayer de casser mon siège de campagne. Ne confondons donc pas les salariés d’Arcelor-Mittal, que je ne laisserai pas tomber, et des syndicalistes qui trompent leurs adhérents en faisant de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés". Il fait donc référence aux 200 métallos de l’aciérie de Florange qui s’étaient rendu à la mi-mars à son QG de campagne à Paris. Ils étaient attendus par un dispositif de police important et on a eu a déplorer quelques échauffourées avec ces forces de l’ordre".

 

 

 

 

 

(Capture d’image sur le site liberation.fr – réunion avec les syndicats le 10 mai 2010)

 

Selon un délégué syndical, si le Président réagit ainsi « c’est qu’il est extrêmement vexé par le dossier Arcelor Mittal. Faut bien dire que les syndicats lui reprochent souvent de ne pas avoir tenu ses promesses sur ces affaires !  Le délégué syndical se défend aussi "Si, pour lui, que des ouvriers essaient de défendre leur usine qui est menacée de fermeture c’est faire de la politique, alors là je lui réponds, ‘oui, on fait de la politique »…

 

A la suite de ces critiques, la député socialiste Aurelli Filipetti, porte parole de François Hollande a fait remarquer que la critique des syndicats de Nicolas Sarkozy est « une démagogie syndicale digne du XIX è siècle ».  Dans un communiqué, elle a déclaré : « dans un entretien donné à la presse quotidienne de Lorraine, le candidat sortant a franchi toutes les bornes de l’irrespect et du mépris des salariés en s’en prenant avec une violence inouïe aux représentants démocratiquement élus des ouvriers d’ArcelorMittal de Gandrange et de Florange.» (d’après state.fr)

 

A croire que le Président-candidat est en guerre ouverte contre les syndicats !  On se souvient encore de la grève des syndicalistes CGT du journal Ouest France qui avait provoqué sa colère ! Il y avait vu une manière d’empêcher la diffusion d’une interview donnée au journal et avait déclaré, au cours d’un meeting à Nîmes le 29 mars : «Ce ne sont pas quelques permanents de la CGT qui m’empêcheront de défendre la liberté de la presse dans notre pays.» Cependant, son accusation était inexacte. Ce jour là, plusieurs syndicats organisaient une grève nationale dans la presse, dont l’objectif était de protester contre la fermeture de Paris-Normandie et la réduction des effectifs dans le secteur. Les personnels de plusieurs quotidiens régionaux étaient en grève.

 

Le 26 mars, à la centrale nucléaire, Nicolas Sarkozy avait aussi fustigé les délégués CGT qui n’avait pas voulu le renconter. Il avait alors dit : «Je pensais qu’un syndicat servait à défendre les salariés et pas à faire de la politique.» la Centrale CGT était précédemment sortie de « sa réserve politique » le 13 mars, elle avait appelé "à voter contre le Président sortant", pour la première fois depuis 1988 !

 

Il faut remarquer que depuis son entrée en campagne le Président-candidat a lancé son idée que les syndicats font de la politique, qu’il ne défendent pas les salariés et qu’il veut donc, lui, s’adresser directement au peuple, qui lui est favorable à ses réformes. Voilà pourquoi, Sarkozy s’en prend régulièrement aux syndicats ! Il veut pouvoir passer au dessus « des corps intermédiaires », pour faire passer certaines réformes, si nécessaire !

 

Nicolas Sarkozy, qui a passé 5 ans à vanter les vertus du dialogue social alors que celui- ci n’a cessé de se dégrader, est maintenant en ligne avec les organisations patronales qui voudraient qu’on favorise un nouveau syndicalisme ouvrier et qui estiment que la solution serait « de favoriser le dialogue avec des personnes représentatives et non plus enfermées dans des bastions »… Autrement dit, des syndicats « new look » qui se limiteraient par exemple, à expliquer aux autres salariés pourquoi ils doivent accepter des modifications de leurs horaires ou durée du travail, sans bien entendu, revendiquer d’augmentations de salaires. (d’après le blog slovar).

 

Donc, c’est clair pour le Président-candidat les syndicats sont devenus des empêcheurs de tourner en rond ! Il a trouvé une arme pour mettre fin au dialogue social et éviter qu’il ne dure trop longtemps : le référendum… Ainsi, dès que le gouvernement aura la certitude que les syndicats refusent de signer ce qu’on leur présente, il consultera directement le peuple ! Mais on n’est pas certains qu’à part la liquidation progressive des droits des salariés d’autres sujet soit soumis à ce mode de scutin !

 

A moins que Le Figaro n’ait raison quand il écrit : « cette stratégie anti-«corps intermédiaires » va jusqu’à critiquer Laurence Parisot, la présidente du Medef, soutien de toujours, coupable de ne pas taper assez sur le projet de François Hollande. «C’est un positionnement de premier tour, nuance un expert en relations sociales. Le président changera de discours au deuxième pour glaner des voix au centre. Il rappellera qu’il a été le président qui a le plus responsabilisé les partenaires sociaux.»

 

Donc pour être réélu, Nicolas Sarkozy n’a pas peur de « taper sur les syndicats » ! On est donc fixé sur sa conception de la "démocratie sociale". Au moins, personne n’a de doute sur son positionnement ! Toujours plus à droite, au moins au Premier tour et ensuite, au niveau de la campagne de deuxième tour, il est capable de nous annoncer "quelque pincées de social à bon coût" pour attirer quelques voix centristes indispensables. Mais s’il est réélu, on peut d’ores et déjà imaginer ce que seront les relations sociales à l’avenir car il nosu aura bien prévenu sur sa conception du rôle des syndicats…

 (Sources : Le Monde,Le Nouvel Observateur,Slate.fr,blog Slovar)

 

Presse, éducation : lourdeurs et incertitudes de l’Internet

Rue89 (et d’autres sites) a repris intégralement l’un des articles d’un site de la mouvance de celui de « Sauver les lettres », soit le site de Loys et Sophie, deux professeurs certifiés enseignant dans des lycées français. Loys, dont le patronyme serait Bonod (indiqué sur Rue89, dont c’est la seule contribution à l’original), a piégé ses élèves de classe de première, en se faisant Petit Poucet semant la Toile d’inepties, qu’il a retrouvées dans 51 copies sur 65 (78 %). Petites réflexions sur les bons et mauvais usages de l’Internet en divers domaines…

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Nouvelles règles dans les nominations dans l’administration publique

 En Côte d’Ivoire, tout le monde sait bien que l’heure est aux reformes. Après l’instauration des notes attribuées aux ministres en fonction de leur travail, chaque ministre fait de son mieux afin de produire un rendement efficient. Ainsi, au niveau de la fonction publique, le ministre Gnamien Konan a instauré de nouvelles reformes concernant la nomination dans la  fonction publique. Parmi celles-ci, nous allons particulièrement décortiquer une qui m’a l’air très intéressante. C’est la mesure qui exige que les nominés déclarent leurs biens avant de prendre fonction.  Lutte contre la corruption 

Cette mesure a été instituée dans le but de lutter contre la corruption et les détournements de fonds. Le nommé déclarera ses biens avant de prendre fonction et aussi au moment où il quittera son poste. L’on pourra faire aisément des audits afin de savoir s’il n’a pas détourné l’argent du contribuable ou il n’a pas obtenu des biens en contrepartie d’un marché qu’il a octroyé à une quelconque société. Le ministre Gnamien Konan est connu pour sa rigueur. Il a permis de donner une certaine rigueur dans le travail au port Autonome d’Abidjan. On peut dire que dans ce domaine de contrôle, il est excellent. En imposant ces mesures, les différentes personnes qui acceptent de travailler pour la fonction publique doivent savoir que la gestion des biens des contribuables est une chose qui ne doit pas se faire à la légère.

 
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Réforme des collectivités par l’homme de la Picardie

 

 

Réforme des collectivités locales.  

   M. Balladur, désormais surnommé l’homme de la Picardie, préside un comité de réflexion sur la réforme des collectivités locales. Dès les premières indiscrétions, on était certain que cela allait provoquer une levée de boucliers des tribus gauloises.   

   Ils allaient prendre une dégelée, les Picards en somme…

   La Charente allait compter pour du beurre. On allait prendre les Poitevins pour des ânes…

   Ce que Dany Boon avait fait,  Edouard Balladur allait le défaire par une de ces turqueries dont les politiques ont le secret. 20 millions d’admirateurs régionaux unis, taillés en nouvelles pièces déterminées par nos très chers gérontocrates.     

    Pourtant le ch’ti c’est du picard, non ?   Mais trêve de plaisanterie et de pâtisserie.  

   Notre mille-feuilles national coûte décidément trop cher à l’heure où il faut se convaincre de déguster des mendiants. Commune, intercommunalité, canton (c’est quoi déjà ?), circonscription, département, région, état. Et il manque sûrement quelques couches bien épaisses.   

   Comment résoudre la quadrature de l’Hexagone ? Quand s’additionnent quelques chauvinismes locaux dûment renforcés par de risibles clochemerles et le goût des fromages (365 !) de la part d’élus priés de se faire hara-kiri. Au regard des autonomies espagnoles ou des länder allemands, nos 22 régions au parfum des provinces de l’Ancien Régime semblent obsolètes. De 11 millions d’habitants pour l’Île-de-France à 350 000 pour la Corse, la disproportion est criante.   

  Parions que l’on va nous gâter d’une feuille de plus, l’interrégionalité avec élus et impôts pour que tout le monde soit heureux dans notre… douce France.  

   C’est clair, nos régions ont du talent et cela n’a pas de prix.

 

NICOLAS SARKOZY : Marre du Capitaine

NICOLAS SARKOZY : MARRE  DU CAPITAINE. 

 

Eh bien Nicolas ! 

Voilà, vous y êtes arrivé, tous les français sont vraiment mécontents de votre façon de diriger le navire. Ils vont d’ailleurs, vous le montrer, dès aujourd’hui. Il serait temps d’assouplir votre commandement, sinon cela pourrait bien dégénérer, en une grève générale, qui dure dans le temps.

Le signal d’alerte est allumé, tenez-en compte Nicolas.

Et ce ne sont pas vos annonces, pour le soutien des banques, des entreprises et le bouclier fiscal toujours en vigueur, qui vont arranger les choses ????? 

 

Vous voulez régir la France, tout seul, sans contre pouvoir. Mais en adoptant cette stratégie, vous exaspérez les français, ainsi aujourd’hui ils doutent de votre politique, ils souffrent, mais vous n’en tenez toujours pas compte.

Vous n’êtes pas étranger au climat d’anxiété, qui envahit la France entière.

Alors, d’ici qu’un bras de fer ne s’engage entre vous et les citoyens de notre Pays ????

 

Même le camp majoritaire, montre de la fatigue à votre égard, exaspéré par votre style, votre méthode, ainsi la résistance se multiplie, quant à vos actions.

Bien sûr, vous aurez toujours le soutien de quelques irréductibles.

Mais peut-être et justement, parce qu’ils ont des avantages, et ne souffrent donc pas, de la politique de votre gouvernement.

Mais pour les autres, il en va tout autrement et ils vont vous le montrer aujourd’hui. 

 

Sur votre bateau, rien ne va plus.

Si rien n'est fait, j'ai bien peur qu'il ne soit pas loin de faire naufrage, les vagues de la colère, le font tanguer dangereusement.

Vous désirez être le seul maître à bord.

Le Capitaine courage !!!! De la France.

Vous courrez en tous sens, vous vous occupez de tout et ne voulez rien, surtout rien déléguer. Mais on ne peut diriger un navire tout seul, c’est impossible et vous risquez de heurter un écueil de grosse taille.

Pour les passagers du Bateau, ce n’est vraiment pas rassurant. D’ailleurs, ils ont déjà enfilé les gilets de sauvetage et préparé les embarcations, voyez comme ils sont rassurés !!!

 

Vous concentrez le traitement de la crise sur les entreprises et les banques sans faire un seul geste pour les salariés et la consommation. Cela exaspère les français qui tous les jours souffrent de votre politique, en silence.

Aujourd’hui les français n’ont plus envie de se taire, ils ont envie de réagir.

Ils ne croient plus en vous. 

Vous faites de trop nombreuses réformes, souvent inachevées et impopulaires. Jamais, elles ne remplaceront des résultats concrets.

Les syndicats ont désirés cette grève. Cette mobilisation arrange les français qui enfin grâce à elle, vont pouvoir vous montrer leur mécontentement, leur colère, leurs doutes, leur souffrance. 

 

Le droit à la grève est une liberté garantie par la Constitution. Aujourd’hui les citoyens de notre Pays, prennent ce droit pour vous montrer qu’il vous faut changer, votre façon de gouverner, le Navire. 

Il faut réagir Nicolas.

Réagir face aux doutes, au mécontentement des français qui veulent des actes, du pouvoir d’achat.

Sinon, j’ai bien peur que face aux mauvais résultats de votre gouvernement, cela ne devienne une très grosse punition.   

LA FRANCE ADOPTE LA FINANCE ISLAMIQUE.

Depuis les débuts de la crise financière, une question hante la classe politique : la moralisation du capitalisme. L’intervention de nombreux Etats a pu un instant laisser croire à l’émergence d’une instance sociale de régulation de la finance. Un instant, seulement… car l’affaire Madoff rappelle, si besoin était, que nous risquons de ressentir longtemps les effets de la crise et que le mal est peut être plus profond que ce que nous pensions. La question morale semble trouver une réponse avec l’apparition de la finance islamique dans le monde des affaires françaises : depuis le 18 décembre, elle bénéficie d’un cadre fiscal adapté et officiel.

 

L’institut Europlace (1) a publié, le 8 décembre, un rapport dans lequel il est dit que la France pourrait devenir une grande place de la finance islamique dans un avenir proche. Pour ce faire, Christine Lagarde, ministre de l’économie, souhaiterait apporter les menues réformes des codes civil, monétaire et financier nécessaires pour rendre notre pays attractif (2). Les investissements islamiques pourraient attirer quelques 100 milliards d’euros (sur un total d’au moins 700 milliards, selon diverses sources).

Début décembre, le directeur d’Europlace (3) précise d’emblée qu’un travail de communication va être nécessaire : la finance et le terrorisme islamiste n’ont aucun rapport. Nulle méfiance de type idéologique ne saurait donc faire preuve de pertinence. Le but étant, à terme, que cette finance crée un indice boursier comme cela se fait dans les grandes bourses anglo-saxonnes (New York, Londres…).

La question étant posée par les principaux intéressés, que recouvre cette notion de « finance islamique » ?

De fait, il s’agit d’une finance qui respecte les grands principes de l’Islam : en gros, pas d’intérêts (assimilés à de l’usure), mutualisation des pertes et des profits entre prêteurs et emprunteurs et…grande nouveauté : soumettre les transactions à des produits réels ! Des principes qui font dire aux promoteurs de cette finance qu’elle représente une alternative éthique au capitalisme à l’occidentale !

Mais cette finance est-elle réellement éthique ? A écouter le ministre de l’économie, elle condamnerait la spéculation et le hasard ; il semble également qu’elle interdise les manipulations financières douteuses qui ont fait école jusqu’ici : à savoir habiller de billets le néant total !

 

De nombreuses banques islamiques sont intéressées et des expériences sont déjà en cours…mais reste à se poser une question : si la dimension éthique est à ce point importante, pourquoi ne pas réformer en profondeur les règles du jeu financier ? En l’état, l’adoption de la finance islamique ressemble plus à l’opportunité d’attirer des capitaux supplémentaires, par définition rétifs à certains marchés ! Ceux dont la moralité ou l’intérêt stratégique imposent des choix « charia-compatibles » confieront plus facilement leur argent…quant aux autres, peu importe ! Ils continueront de faire ce qu’ils ont à faire !

Mais au-delà du problème financier, c’est de la question politique dont on pourrait se soucier. Il se dit que la « Banque Islamique du Qatar » souhaiterait s’associer à la Caisse d’Epargne ou à la Banque Postale. Son objectif ? Proposer une offre bancaire islamique pour les particuliers dans les domaines du logement, de la retraite et plus tard de l’énergie ou des infrastructures…S’il est vrai que la finance islamique est née pour minorer les contacts avec les non-musulmans, comment appréhender le fait que des établissements divers soient un jour financés par des banquiers soucieux d’éthique ? La question, contrairement à ce qu’affirment les promoteurs de cette finance, se pose légitimement.

Plus prosaïquement : comment se fait il que les médias couvrent si peu certains éléments de cet évènement ? Le 26 novembre a eu lieu le forum de la finance islamique à Paris (4), véritable acte de naissance du premier comité de conformité « charia » dédié à la validation de produits financiers. Or, les médias en ont assez peu parlé…(5)

Quant aux articles relatifs à l’adoption de cette finance, pourquoi sont-ils tous consensuels ? On assiste à des débats pour moins que ça ! (6) Le gouvernement Français ne vient il pas de se plier à un système de valeurs religieuses ?

Pourquoi n’y a-t-il pas de débat public ? Il ne s’agit pas de se montrer réticent par principe ou par aversion pour la religion musulmane…mais juste de comprendre de quoi il retourne.

Serions-nous tous indifférents à l’adoption de cette finance ? Est-elle le vernis éthique qui va octroyer aux profiteurs la permission de continuer leur démolition du système ? (7)

 

Toujours est-il que si un jour ouvre près de chez moi une banque islamique, je crois que je vais en devenir client ! Pensez : comment mon banquier oserait-il me harceler au téléphone pour rembourser mes créances si l’usure est interdite ?

 

 

 

 

       1.     L’institut Paris Europlace a pour fonction de promouvoir la Bourse de Paris auprès des investisseurs étrangers.    

2.     OuestFrance.fr

3.     Voir l’article de Yann Le Galès, Le figaro.fr

 http://www.lefigaro.fr/societes/2008/12/01/04015-20081201ARTFIG00288-la-finance-islamique-peut-investir-milliards-en-france-.php

4.      Voir l’article sur Al Kantz, du 04/12/08 : http://www.al-kanz.org/2008/12/04/acerfi-comite-conformite-finance-islamique/

5.      Si l’on s’amuse à taper « ACERFI » sur Google news, on ne dénombre que 4 articles référencés…Ce n’est bien sur pas une méthode en soi, juste un indicateur parfois intéressant…

6.      Un article au moins fait défaut à ce consensus : les propos tenus n’engagent que l’auteur mais je crois bon de le mentionner : oudeis, http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=48128.

7.   Merci à LOXIAS pour son exposé « accessible »…sans jeux de mots ! J’ai hâte que tu publies…en attendant, merci de me laisser rendre public un résumé de tes « recherches » !

 « Le principe de base n’est pas très compliqué : un système quelconque, comme une entreprise ou une société, consomme certaines ressources (x) pour en produire d’autres (y). Le capitalisme classique repose sur un déséquilibre x<y tel que le système produit un excédent de ressources convertissable en richesses. Or le libéralisme actuel consiste à faire tendre x vers son minimum possible. Sauf qu’au bout d’un moment, le risque est de faire s’écrouler le système (…). Une exploitation intelligente consisterait à respecter des paramètres de stabilité et de pérennité : on ne peut imposer à un système n’importe quel rythme, n’importe quel rendement. Le plus important est de définir les limites réelles du système, sachant que les éléments qui le compose sont des humains qui ont, en tant que tels, des besoins qui échappent aux nécessités économiques. Un salarié fier et bien dans son entreprise travaillerait certainement mieux que celui qui la subit. La morale n’a rien à voir avec ces considérations : le tout est de savoir si les richesses doivent profiter à ceux qui les produisent et à leur entreprise ou à un groupe de financiers.»