« rencontre avec » le réalisateur de FRERES DE SANG les tirailleurs de l’empire

Bernard Simon est tombé sous le charme de ce continent qu'est l'Afrique et c'est à travers son regard derrière la caméra qu'il va nous faire partager des moments de vie passés ou présents.

 C'est en 1996 que Bernard Simon Réalisateur, chef opérateur et monteur, a créé sa petite entreprise qui produit des films documentaires pour le grand public  et offre son professionnalisme aux entreprises, ONG et autres organisations.

 Dans " Frères  de sang, tirailleurs de l'empire"  il nous emporte pendant  90 minutes sur les traces du grand -père d'un jeune sénégalais Bacary , mort pour la France en 1940. L’histoire est racontée par les anciens, c’était un choix de ne pas « analyser » ce qui mettrait tout de suite une distance et puis le film pèse du témoignage de ceux qui ont écrit l’histoire, la vraie… on est avec eux sur le front

lien vers l' article sur le film documentaire QUAND LES TIRAILLEURS RACONTENT publié sur Come4news 

 

 Comment j’ai découvert l’Afrique ?

J’avais 20 ans… je suis parti deux ans volontaire sur un projet de développement agricole en Côte d’Ivoire, un peu par hasard… pour l’aventure avec l’opportunité de valider ainsi mon service national (c’était possible à l’époque). Je suis tombé amoureux de ce pays et des gens et j’ai eu envie de faire des films pour partager cette passion. Et çà fait 23 ans que çà dure… Cela me fait penser qu’une clef de lecture du témoignage des tirailleurs est aussi de réaliser qu’ils avaient 20 ans lorsqu’ils ont quitté leurs paisibles villages d’Afrique pour la France… C’est un peu grâce à eux qu’il nous est possible de voyager librement pour découvrir le monde, pourvu que çà dure… 

 Le temps que çà à pris ?

Difficile d’évaluer, j’ai commencé en 2004 et le montage s’est terminé fin 2007, beaucoup de recherches et plein de rencontres et d’amitié avec les anciens. Je travaillais sur plusieurs projets à la fois, sur le même thème (Madagascar, Pacifique, Maroc) avec un ami réalisateur, ce qui a permis d’être efficace dans les recherches, la compréhension de l’histoire et les prises de contact. Des semaines de visionnages pour les archives, énormément de démarche pour essayer de boucler un plan de financement,  je pense qu’il y a au total pour « Frères de sang » plus d’un an de travail avec deux mois de tournage, trois mois de montage et quelques aventures 

 C’est Thierry Malet qui a composé la musique pour le film interprétée sous sa direction par l’orchestre philharmonique de Prague. Il a une grande expérience de la musique de film et nous collaborons depuis longtemps. Je lui ai dit ce que je souhaitais et il m’a proposé des thèmes. Comme à chaque fois avec Thierry, le résultat dépasse les attentes et apporte beaucoup au film. Au montage je cherche la symbiose avec la musique.  

 avez vous fait des études qui obligatoirement devaient vous diriger vers ce type de travail où est ce ce voyage de vos 20 ans qui a transformé votre avenir ?

Je n’ai jamais été un champion des études, un peu de philo, un peu de cinéma, un peu de journalisme et des bribes de sociologie, poussé par le désir de faire partager mes émotions et convictions… j’ai appris ce métier surtout en faisant, la caméra sur l’épaule, et devant l’ordinateur et j’apprends toujours. Ma recette est un peu personnelle et artisanale… toujours se remettre en cause, inventer et s’adapter… les prédispositions artistiques et l’expérience comptent bien sur mais je crois qu’il faut surtout être passionné, y croire, et travailler. L’expérience Africaine de mes 20 ans a déterminé beaucoup, elle m’a donné le goût de l’aventure humaine.

 avez vous actuellement d'autres projets ou d'autres documentaires déjà en cours?

Je suis entrain de terminer « Retour en Ethiopie », un documentaire qui accompagne des jeunes adoptés par des familles françaises il y a plus de 15 ans, dans leur premier retour au pays d’origine. Je cherche à comprendre avec eux l’importance de savoir d’où on vient pour mieux être et devenir. Ce documentaire sera diffusé aussi sur France Ô

 

 

 

 

 

Tirailleur sénégalais, 1939.
Source : Musée des troupes de marine

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