Rapport accablant des parlementaires européens sur le Sahara occidental

Un rapport sur le Sahara occidental rédigé par Une délégation de parlementaires européens suite à des visites dans la région et rendu public par le journal espagnol « El Pais« . Mardi dernier, la Délégation ad-hoc pour le Sahara occidental a adopté son rapport. Accablant pour les forces d’occupation marocaines:

Délégation ad-hoc pour le Sahara occidental

Rapport de M. Ioannis Kasoulides, Président de la Délégation ad-hoc pour le Sahara occidental, co-signé par M. Carlos Iturgaiz, Président de la Délégation pour les Relations avec les Pays du Maghreb, pour la partie concernant la mission conjointe des deux Délégations à Rabat et à Laâyoune

1. Le mandat de la Délégation

Suite à la répression des manifestations à Laâyoune de mai 2005, la Délégation adhoc pour le Sahara occidental a été mise en place et mandatée par la Conférence des Présidents d’enquêter sur la situation des droits de l’homme dans la région, mandat réitéré par la Conférence des Présidents le 23 octobre 2008.

La Délégation ad-hoc a effectué un premier voyage à Tindouf du 15 au 18 septembre 2006. Son projet de voyage à Rabat et à Laâyoune, en revanche, s’est réalisé seulement les 26 et 27 janvier 2009. Une visite du Président Pöttering au Maroc en mai 2008 a finalement permis de surmonter le différend autour de la composition de la Délégation qui avait bloqué la mission auparavant. Il a ainsi été convenu d’une mission conjointe composée de deux membres de la Délégation ad-hoc pour le Sahara occidental et de trois membres de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb.

Conformément à son mandat, la Délégation s’abstient de tout jugement concernant la question du statut politique du Sahara occidental. L’objectif de sa mission étant purement humanitaire, elle considère que les droits de l’homme de la population sahraouie méritent un respect sans entraves, et ce indépendamment de la persistance du problème politique. Par le biais d’un dialogue constructif avec les autorités elle entend ainsi aider au mieux la population sahraouie et à améliorer le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans la région.

2. Statut du Sahara occidental

Le Sahara occidental est inscrit depuis 1963 sur la liste onusienne des territoires non autonomes qui restent à décoloniser. Conformément au droit international, le statut de territoire non autonome ne cesse que par l’exercice du droit à l’autodétermination. La situation des droits de l’homme des Sahraouis est intrinsèquement liée à l’impossibilité, jusqu’à ce jour, de résoudre cette question de l’exercice de l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.

Depuis la création de la Délégation ad hoc en 2005, la question du Sahara occidental s’est vu insuffler une certaine dynamique. Le 11 avril 2007, le Maroc a soumis au Conseil de Sécurité des Nations-unies une proposition d’autonomie sous souveraineté marocaine. Le 10 avril 2007, le Front Polisario, avait transmis sa proposition précisant qu’une autonomie ne pourrait être acceptée que par voie référendaire et proposant de négocier des garanties politiques, économiques et sécuritaires pour populations marocaines résidant au Sahara occidental au cas où le référendum d’autodétermination déboucherait sur l’indépendance. Dans sa résolution 1754 du 30 avril 2007, le Conseil de Sécurité prend acte des propositions du Maroc et du Front Polisario qui ont constitué la base de quatre rounds de négociations à Manhasset (USA) sous l’égide de l’ONU et en présence de représentants mauritaniens et algériens. Dans ses résolutions 1783 du 31 octobre 2007 et 1813 du 30 avril 2008, il encourage les parties à poursuivre résolument leurs négociations.

3. Visite à Tindouf

Une composante de la délégation ad hoc pour le Sahara occidental s’est rendue à Alger ainsi qu’à Tindouf à la mi-septembre 2006, ce qui lui a permis de visiter, sur le sol Algérien, les camps sous contrôle du Front Polisario, lequel s’est montré d’une extrême disponibilité: des rencontres ont en effet eu lieu avec le Président de la RASD, M. Abdelaziz, M. Abdelkader Taleb Omar, Premier Ministre, M. Salek Baba Hasna, Ministre de la Coopération, le Président du Croissant-Rouge Sahraoui, M. Bulubeini Yahia et les diverses composantes de la vie associative et de la société civile, très présente dans les camps (notamment les associations Equité et Justice ainsi qu’ Afapredesa). En revanche, les autorités algériennes n’ont pas donné suite aux demandes de réunions avec la Délégation lors de son séjour à Alger; cette journée a toutefois été mise à profit par l’organisation d’un échange de vues approfondi avec les principaux acteurs de la communauté internationale impliqués d’un point de vue humanitaire dans le conflit sahraoui (Haut Commissariat pour les Réfugiés des Nations-unies, Programme Alimentaire Mondial et les services opérationnels relevant d’ECHO).

L’assistance internationale a en effet débuté, envers les quatre camps de Tindouf, en 1976, à l’arrivée des premiers réfugiés. Ce n’est que relativement récemment, depuis 2005, que le HCR a étendu ses activités à la protection des réfugiés et est devenu, graduellement, également impliqué dans le développement de mesures propres à rétablir la confiance entre les parties, telles que préconisées par les Nations-unies.
C’est ainsi que le HCR se charge de la promotion des contacts entre les familles sahraouies séparées entre les territoires sous administration marocaine et les camps de Tindouf: des lignes téléphoniques directes ont donc été établies, quoique en quantité insuffisante. Les années récentes ont également vu l’organisation de séminaires sur des sujets non controversés (environnement, folklore…).

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Plus de 172.000 Marocains ont donné leur sang en 2007

Le nombre de donneurs de sang sur l'ensemble du territoire national a atteint 172.000 personnes en 2007, soit une hausse de près de 3 pc par rapport à l'année antérieure (167.000).Le taux le plus élevé a été enregistré au niveau du centre régional de transfusion sanguine de Casablanca avec 49.000 donneurs, suivi du centre de Rabat (plus de 41.000 donneurs),
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Troubles sociaux meurtriers au Maroc et en Tunisie

De violentes émeutes ont éclaté ces derniers jours à Sidi Ifni et Gafsa, localités situées respectivement au Maroc et en Tunisie. C’est le chômage, couplé à l’absence de perspectives, qui a conduit, les 6 et 7 juin, des chômeurs à descendre dans les rues de ces deux petites villes, perdues à des centaines de kilomètres au sud de Rabat et de Tunis.

A Sidi Ifni (20 000 habitants), port de pêche d’une région berbère contestataire, limitrophe du Sahara occidental, une violente altercation a opposé, samedi, les forces de l’ordre à des jeunes manifestants. Ceux-ci bloquaient le port pour contester un tirage au sort organisé un peu plus tôt par la municipalité pour l’embauche de trois personnes.

Le bilan de l’échauffourée qui a suivi est incertain. Les associations locales, notamment Aït Baamarane et le Centre marocain des droits humains (CMDH), avancent le chiffre d’au moins deux morts et de nombreux blessés. Information confirmée par la chaîne de télévision Al-Jazira, qui fait état de deux à huit morts.

Les autorités marocaines, quant à elles, parlent de 44 blessés et démentent énergiquement qu’il y ait eu des morts. Elles accusent Al-Jazira de « légèreté dans la collecte de l’information ». Reste que l’accès à l’hôpital de Sidi Ifni est bloqué par les forces de l’ordre, ce qui alimente les rumeurs.

Dans le sud tunisien, pendant ce temps, la région de Gafsa (120 000 habitants) s’enflammait à nouveau. Vendredi, un jeune de 25 ans a été tué par balles à Redeyef (l’un des quatre bassins miniers de Gafsa), lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Déjà, en mai, un jeune manifestant était mort électrocuté alors qu’il tentait de couper des câbles électriques. A l’annonce de ce nouveau décès, la colère a été telle que l’armée a été appelée en renfort et s’est déployée, samedi, à la place de la police.

Voilà cinq mois que les quatre bassins miniers de Gafsa, ville déshéritée de l’intérieur où le taux de chômage dépasse les 30 %, sont secoués par des émeutes. Le seul employeur de la région, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CMG), n’embauche plus depuis des années, en raison de la mécanisation des mines. Le nombre des employés est passé de 14 000 dans les années 1980 à 5 000. Le 7 janvier, 81 postes ont toutefois été proposés. Plus de 1 000 candidats se sont présentés. Dès que la liste des « gagnants » a été affichée, la révolte a éclaté. Selon Hajji Adnane, porte-parole du mouvement de Redeyef, « les embauches étaient affaire de corruption et de népotisme ».

Les mineurs de Redeyef se plaignent d’être otages d’un potentat local qui est à la fois patron, délégué syndical et député du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir. Ils accusent également la police de se livrer régulièrement à des provocations et à des pillages. Les femmes sont aux premières loges de ce combat contre le pouvoir. Fait exceptionnel : elles étaient nombreuses, samedi, à assister à l’enterrement du jeune tué la veille par la police.

Florence Beaugé – LE MONDE – 09.06.2008

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Nouvelle évasion de détenus au Maroc

Une nouvelle évasion collective s'est produite au Maroc et cette fois ce sont cinq jeunes délinquants qui ont réussi dans la nuit de dimanche à lundi à s'échapper d'une maison de correction de Salé, près de Rabat, a indiqué l'administration pénitentiaire.Selon un communiqué publié lundi, les cinq mineurs, détenus de droit commun, se sont évadés du Centre de réforme et d'éducation de Salé.
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Maroc : Démantèlement à Nador et Fès d’un réseau terroriste composé de 11 personnes

Rabat – Les services de sécurité, agissant sous l'autorité du parquet, ont démantelé, dans les villes de Nador et de Fès, un réseau terroriste composé de onze personnes, dont un Marocain résident en Belgique, a-t-on appris lundi de source policière.
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Le Maroc suspend la production du programme « journal du Maghreb arabe » d’Al-Jazeera

Les autorités marocaines ont décidé mardi soir de suspendre le journal du Maghreb arabe de la chaîne satellitaire qatarie « Al-Jazeera » diffusé à partir de Rabat pour des « raisons techniques », a déclaré le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Khalid Naciri.

L’édition du journal du Maghreb d’Al-Jazeera, diffusée chaque soir à 22h00 (GMT) à partir de la capitale chérifienne, a été suspendue dans l’attente que la chaîne régularise sa situation juridique, a souligné M. Naciri, cité mercredi matin par la chaîne qatarie.

Quant au bureau de cette télévision à Rabat, qui compte plusieurs correspondants locaux, il restera ouvert et ces derniers continueront à travailler librement, a précisé M. Naciri.

« Le bulletin d’informations sur le Maghreb émis depuis Rabat reprendra sans aucun problème si Al-Jazeera régularise sa situation vis-à-vis de la Haute autorité marocaine de communication audiovisuelle (HACA) », a précisé le responsable marocain.

Al-Jazeera, qui dispose d’un bureau à Rabat depuis plusieurs années déjà, avait entrepris depuis novembre 2006 la production d’un journal télévisé quotidien d’une heure à partir du Maroc, consacré exclusivement aux événements dans le Maghreb.

Cette initiative de réaliser le journal du Maghreb à partir de Rabat était avant tout un événement « très flatteur » pour le Maroc, puisqu’il reflète l’image d’un pays ouvert non seulement sur le plan politique et économique mais aussi médiatique.

En fait, d’autres pays du Maghreb auraient bien pu abriter ce journal du Maghreb, mais il se trouve que les relations de la Tunisie et l’Algérie avec Al-Jazeera ne sont pas au beau fixe. Ces deux pays sont sceptiques par rapport à la ligne éditoriale de la chaîne. (Panapress – Rabat – 07/05/2008)

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MAROC : Evasion collective de 9 détenus islamistes de la prison centrale de Kénitra

Rabat – Neuf détenus condamnés dans des affaires liées aux événements de 2003 se sont évadés de la prison centrale de Kénitra, indique un communiqué du ministère de la Justice.
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MAROC : Arrestation de 11 clandestins subsahariens arrêtés dans le Nord du Maroc

Rabat, Maroc – Onze candidats à l'émigration clandestine originaires de l'Afrique subsaharienne ont été arrêtés, lundi, par les forces de sécurité dans la région de Nador (nord-est du Maroc), a-t-on appris de source policière mardi à Rabat.
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MAROC : le quotidien « Al Massae » condamné à verser 6 millions de dhs de dommages et …

Rabat – Le tribunal de 1ère instance de Rabat a condamné, mardi, le directeur du quotidien Al Massae à verser un montant global de 6 millions de dirhams de dommages et intérêts pour quatre substituts du procureur du Roi près le tribunal de 1ère instance de la ville de Ksar El Kebir qui avaient porté plainte, séparément, contre le journal pour délit de diffamation et injures publiques.
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Le Maroc appelle l’Algérie à rouvrir les frontières entre les deux pays

Le Maroc a appelé jeudi l’Algérie à rouvrir sa frontière terrestre avec le royaume, fermée depuis 1994, et à une normalisation des relations entre les deux pays, dans un communiqué publié à Rabat. Le « Royaume du Maroc appelle dans l’amitié fraternelle et la sincérité totale à une normalisation des rapports bilatéraux et à une ouverture de la frontière entre les deux pays« , a indiqué le ministère marocain des Affaires étrangères. « Le Royaume du Maroc réitère sa volonté d’ouvrir une page nouvelle dans les relations entre les deux pays voisins tenant compte de leur passé commun et de leur destin partagé« , a ajouté le communiqué. Le ministère juge « aujourd’hui largement dépassé » le contexte régional et international de la fermeture par l’Algérie de cette frontière.

La frontière terrestre entre les deux pays a été fermée en 1994 à la suite d’un attentat islamiste à Marrakech que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. Rabat avait alors décidé de mettre en place des visas pour les ressortissants algériens en visite au Maroc. Alger, en représailles, avait fermé ses frontières avec le Maroc. Les visas ont été supprimés par le Maroc en 2005 puis par l’Algérie en 2006, mais la frontière est restée fermée.

L’appel de Rabat survient après le quatrième cycle des négociations sur le conflit du Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario sous l’égide de l’ONU, qui n’a pas permis de dégager un accord sur une solution mutuellement consentie. Les différends entre Rabat et Alger bloquent par ailleurs les activités de l’Union du Maghreb arabe qui regroupe également la Libye, la Tunisie et la Mauritanie. (AFP le 21/03/2008)

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