Hollande, je ne peux pas faire en quatre mois ce que Sarkozy n’a pas fait en cinq ans,

pour répondre à l’hypocrisie de ceux qui voulaient tirer immédiatement le résultat de leur vote.

 

 

 

Support Wikipedia Tout d’abord, l’hypocrisie de Claire Chazal lorsque d’emblée elle lui dit que c’est sur sa demande que cette interview à lieu. Or, j’avais bien noté que c’était à la demande de TF1 qu’il l’accordait, nuance. Vérifications faites c’est bien à la demande de TF1. François Hollande n’a pas relevé cette fausse annonce, laissant Claire Chazal à ses contradictions. Comment pourrait-il demander à TF1 une interview alors que cette chaîne d’obédience droitière ne cesse de critiquer les socialistes ! En fait, le changement c’est maintenant, slogan de campagne, et jouer sur les mots par Mélenchon et les communistes, accusant ce gouvernement de ne pas en avoir fait assez en quatre mois, montre bien l’irréalisme de cette gauche politique. Les Français savent bien que c’était le changement de politique de droite à gauche et que pour le changement dans le détail c’était sur cinq ans. En outre, les engagements que vient d’annoncer François Hollande ne sont pas un revirement comme l’opposition le clame hypocritement, n’ayant jamais caché qu’il voulait réduire notre déficit et engager plus de justice dans l’impôt. Elle sait bien que remettre la France sur de bons rails, vivre avec une dette de 1.700 milliards d’euros, demande plus de quatre mois, et même plus de cinq ans ! Le passé compte, il pèse mais je dois engager l’avenir clame-t-il !

 

100 jours pour rien clamait Mélenchon faisant ainsi le jeu de la droite.

 

Le changement c’est l’alternance que des Français attendaient depuis dix ans. L’inquiétude, il y en a, le chômage, la précarité, l’injustice, et il se donne deux années pour la situation s’améliore. C’est tout à fait réaliste, entre une loi votée et son application ressentie il faut au minimum 15 mois et là il joue franc jeu.

 

«Il y a de l’attente, il y a de l’inquiétude avec le chômage qui augmente, la croissance en berne. Le gouvernement n’a pas perdu son temps, il a agi rapidement sur le pouvoir d’achat, la rentrée scolaire, le Smig, l’encadrement des loyers, le prix de l’essence, même si c’est certes insuffisant». Et d’ajouter les emplois d’avenir et les contrats de génération. Ce qu’il veut c’est que les Français vivent mieux dans cinq ans. Mais aussi que les Français soient des patriotes, et responsables qu’ils croient en l’avenir et qu’ils acceptent le sacrifice demandé. Et de citer le sacrifice de nos soldats devant l’évasion fiscale des plus fortunés. Un chef de l’État se doit d’exiger la cohésion nationale et la fierté d’être Français. Et sur ce point de citer la polémique de la demande de la nationalité Belge par Bernard Arnault. Que doivent penser ceux qui nous regardent, la France est un grand pays. Il aurait dû mesurer ce que c’est d’être Français, et là l’opposition, sans la citer, qui déploie à tout vent le drapeau Français, en prend plein la figure.

 

Sur le sacrifice il n’a pas caché ses intentions avec l’effort budgétaire à réaliser. Deux ans pour à la fois mettre en œuvre une politique pour l’emploi, la compétitivité et le redressement des comptes publics.

 

 

Il veut fixer le cap, le rythme, l’agenda face à un chômage élevé, une compétitivité dégradée, des déficits considérables et un endettement historique. Et bien souvent, il n’hésita pas à mettre en cause l’action du précédent gouvernement quand il déclara que les 15.000 Roms étaient là quand il est arrivé malgré le discours de Grenoble de Sarkozy. De même sur la sécurité citant les 15 assassinats à Marseille depuis le début de l’année. Justifiant ainsi l’action du ministre de l’intérieur Manuel Valls dans le respect de la loi. Informant en outre, que Manuel Valls se rendrait en Roumanie pour traiter le problème dès sa source.

 

Il s’engage à parler de façon périodique aux Français pour faire le point sur la situation, sentant la nécessité de rassurer. Il sait très bien que rien ne sera facile et que les critiques deviendront de plus en plus violentes. Le plan de 33 milliards d’euros d’économie budgétaire et de hausses d’impôts pour 2013 encore jamais réalisés en 30 ans feront qu’il sera accusé d’austérité, mais montrant au fur et à mesure de l’interview sa ferme volonté, il est apparut très incitatif. Cela devrait satisfaire ceux qui critiquaient sa mollesse.

 

Globalement il n’a fait que confirmer ce que nous avions déjà et que beaucoup voulaient ignorer. Sa politique, donner au corps intermédiaires toutes leurs responsabilités. Cela se remarque sur la réforme du marché du travail ou il attend le résultat des négociations engagées ou les partenaires sociaux peuvent trouver un compromis historique. Il engage une position de combat sur l’emploi. Protéger mieux les salariés et permettre aux entreprises la souplesse d’emploi, du donnant donnant. Il évoque la possibilité du travail partiel en cas de période difficile mais dans le cas d’un dialogue social. Michel Sapin à transmis vendredi 07 aux syndicats et au patronat le document cadrant les discussions. Dans ce document sont évoquées quatre pistes de travail, «réduire la précarité sur le marché du travail», «progresser dans l’anticipation des évolutions de l’activité», «améliorer les dispositifs de maintien de l’emploi face aux aléas conjoncturels, «et améliorer les procédures de licenciements collectifs». Michel Sapin a souhaité que ces négociations mènent à un accord, au plus tard en 2013. «Il ne règlera pas bien sûr par magie toutes les difficultés de notre marché du travail, mais il permettra de refonder en profondeur une sécurisation de l’emploi pour les salariés et les entreprises». Les salaires ne doivent pas être seuls la base du prélèvement pour notre avenir. Il attend les conclusions de la commission Gallois sur le sujet. Il n’a pas exclu une hausse de la CSG et il a envisagé une contribution écologique qui pourrait être mise en œuvre en 2013. S’il n’y a pas d’accord l’État prendra ses responsabilités a-t-il clamé.

 

Toujours sur les salaires, il justifia la fin des heures supplémentaires défiscalisées. Quand il y a 3 millions de chômeurs, «comment admettre que leur heure de travail coûte plus chère qu’une heure supplémentaire ?», c’est une bataille contre le chômage. Mais elles seraient maintenues pour les entreprises de moins de 20 salariés.

 

Le gros morceau fut bien sur les 33 milliards que le gouvernement doit trouver pour ramener le déficit sous la barre des 3 % du PIB en 2013. Comme il l’avait annoncé, le plan comporte trois volets. 10 milliards seront demandés aux ménages, aux plus favorisées notamment. 10 milliards pour les entreprises qui ont bénéficié des avantages fiscaux ces dernières années. Cependant, il veut protéger les PME et PMI en ponctionnant davantage les grands groupes sur les niches fiscales. Et 10 milliards d’économies sur les ministères, hors Éducation, Sécurité et Justice. Pas un centime de plus qu’en 2012 ne sera dépensé outre les trois priorités évoquées.

 

Cette hausse d’impôts, «c’est l’effort pour tous», a-t-il ajouté, précisant toutefois sur le gel du barème de l’impôt déjà introduit par le précédent gouvernement que, «pour les deux première tranches, il y aurait un système de décote», ce que n’avait pas fait Sarkozy. Cela permet d’éviter que les ménages non-imposables le deviennent uniquement en raison du gel du barème. Ce gel ferait que 16 millions de personnes sur 36 millions verraient leur impôt augmenter de 2 % environ.

 

 

Sur la croissance le gouvernement doit établir le projet de loi de Finances 2013 en fonction d’une prévision de croissance «réaliste», à savoir «sans doute 0,8%». «Je ne veux pas que l’on puisse imaginer que l’État prépare son budget avec des hypothèses qui se révéleraient fausses». Quand au déficit, Pourquoi le réduire ? Il s’agit de notre souveraineté, de notre indépendance par rapport aux marchés. Il faut faire le sérieux budgétaire et la croissance, c’est ce que je propose pour l’Europe.

 

Sur la tranche d’imposition à 75 % pour des revenus supérieurs à un million d’euros, cette proposition pendant la campagne était symbolique. Il s’est montré ferme pour que cette taxe s’applique à tous sportifs, écrivains, et artistes pendant deux années le temps du redressement, alors que des bruits couraient sur des aménagements en introduisant le nombre de parts dans le calcul de l’impôt. Seuls les revenus du travail sont concernés. François Hollande n’a pas précisé ses modalités laissant au gouvernement et aux parlementaires le soin de les fixer, cela entre dans le cadre du partage des responsabilités, à chacun sa fonction, préservant ainsi l’équilibre des institutions. Néanmoins, cette taxe serait affectée des autres impôts déjà versés, tels que l’impôt sur le revenu, jusqu’à 45% pour la nouvelle tranche d’imposition marginale au delà de 150.000 euros, la CSG 7,5% et la CRDS 0,5%, probablement afin d’éviter une censure du Conseil constitutionnel estimant que cette taxe est confiscatoire, voir, Jamais depuis des décennies, un gouvernement n’a été confronté….

 

Quant à Bernard Arnault, il juge que sa décision de prendre la nationalité Belge n’avait rien à voir avec cette taxe puisqu’il décide de continuer à payer ses impôts en France. Un bon exemple pour ceux qui veulent partir et pour l’opposition qui soutien une politique d’évasion fiscale.

 

PSA Aulnay, les partenaires sociaux «doivent trouver des compromis pour qu’il y ait moins d’emplois supprimés et plus de reconversions et l’État accompagnera ce mouvement de reconversions». Il applique ainsi sa politique laissant aux syndicats le dialogue social qui est leur fonction. L’État ne doit pas se mêler de tout et s’il intervient ce n’est qu’en dernier recours.

 

Restait le cas Jean-Marc Ayrault c’est «un homme sérieux» avec qui «j’ai toujours travaillé en bonne intelligence». «Je ne me défausse pas sur le Premier ministre. Je suis en première ligne».