« LA CHARITÉ DES PRÉDATEURS » : OU LES DÉRIVES DE L’HUMANITAIRE !

 

Il y a 5 ans déjà, le 11 Novembre 2008, parce que j’avais croisé la pauvreté  dans le regard d’une vielle femme qui me tendait la main pour acheter sa baguette de pain quotidien,  j’ai publié sur C4N (come4news) le témoignage d’un ancien Compagnon d’Emmaüs, qui dénonçait l’asservissement intolérable de ces hommes « esclaves » exploités par des dirigeants sans scrupules.

Cet article fut perçu comme une porte ouverte, où les compagnons, et les salariés, tous issus des communautés Emmaüs, sont venus, chacun à leur tour témoigner de l’absence d’humanisme de ces dirigeants qui se réclamaient de l’Abbé Pierre fondateur des communautés d’Emmaüs.

C’est dans un espace protégé, sous pseudo, que l’article a recueilli plus de 1050 témoignages et a enfin donné la parole à ceux qui jusqu’alors étaient restés silencieux craignant les représailles, qui les mettraient « à la rue », baluchon sur le dos, à nouveau livrés à la misère des « sans abris ».

 Cinq  années plus tard……

Si aujourd’hui, le sujet qui nous intéresse est bien la parution imminente du livre de Christophe Leclaire : « La Charité des Prédateurs », c’est aussi et surtout parce que, sans avoir été lui même compagnon d’Emmaüs, l’auteur s’est intéressé à la cause de ces personnes en détresse, exploitées par des « petits chefs » qui ont transformé ces communautés en « Charity Business ».

Dans le paragraphe qu’il consacre aux dérives impunies des dirigeants des "communautés" d’Emmaüs, il dénonce le statut indigne des Compagnons et le non respect de leurs Droits les plus fondamentaux.

Christophe Leclaire, un humaniste de 61 ans, qui, lui aussi a connu la misère, nous livre une émouvante, (et révoltante)  lettre à l’Abbé Pierre dans son livre : « La Charité des Prédateurs »

L’auteur, un  ancien spécialiste des médias et de la communication qui vit aujourd’hui, sans papiers, sans ressources, dans les contrées rurales d’Asie du Sud Ouest, pousse un cri d’alarme envers cette Société occidentale de surconsommation, où les banquiers tendent sans relâche leur « piège au surendettement. »

Cette lettre à l’Abbé Pierre, écrite à la première personne du singulier est un véritable réquisitoire contre toutes les associations humanitaires qui exploitent la pauvreté pour s’enrichir.

Or si mes souvenirs sont bons, la définition de la charité 

c’est« donner sans rien attendre en retour »

 

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