Starbuck, une comédie québécoise rafraîchissante.

 

S’il y a bien un film drôle et touchant à ne pas manquer cette année au cinéma, c’est Starbuck, une jolie comédie québécoise réalisée par Ken Scott avec un casting irréprochable. Le film traitait pourtant d’un sujet sensible portant sur l’éthique médicale car il s’agit du don de sperme. Mais ce sujet mêlé à un personnage de comédie burlesque, interprété par Patrick Huard, fait du film un délicieux petit bijou plein d’humour et de tendresse. Puis, avouons -le, on ne se lasse pas d’entendre parler nos cousins québécois, ce qui rend ce long métrage encore plus pétillant. Faut bien le dire, si ce film venait tout droit d’une grosse production américaine, avec pour acteur principal Jim Carrey pour n’en citer qu’un, il n’aurait pas remporté de la même façon le succès qu’on lui dévoue. Sans jamais tomber dans l’humour facile ou vulgaire (et pourtant avec le thème du film, le don de sperme, le risque était grand) on nous offre là un film qui a su trouver l’équilibre entre les comédies américaines larmoyantes et le cinéma européen parfois trop réaliste. Le résultat est au final, très bien. 

 

 

Il y aurait des dires, comme quoi le film serait repris dans le futur par des producteurs français et américains. Quel dommage ! Pourquoi faire des remake de films qui sont déjà au top niveau? En bref, le scénario est original et bon, l’acteur principal soit Patrick Huard est excellent dans son rôle d’éternel adolescent qui découvre qu’il a mis au monde 533 progénitures sans qu’il y ait jamais pensé auparavant, et enfin, les dialogues sont justes et touchants. 

 

Les critiques de ce film sont globalement bonnes, si ce n’est quelques rares titres de presse ou des spectateurs qui jugent le film trop "dégoulinant de bons sentiments à l’américaine" et même pathétique pour certains. C’était bien évidemment le risque, et si parfois, on voit quelque peu ce coté moralisateur accompagné des bons sentiments, il n’en reste pas moins que l’on passe un bon moment. Il faut parfois apprendre au cinéma aussi, à se laisser aller, se laisser emmener par un jeu d’acteur bluffant et un scénario qui tient plus que la route. En vous souhaitant bien du plaisir si vous croisez le chemin de Starbuck… vous m’en direz des nouvelles, tiens.