Se dirige t-on vers une génération d’illettrés ? Coup de gueule d’un ex-prof…

 


Vraiment mes ami(e)s je ne veux pas venir vous saper le moral avec mes écrits, mais j’ai jugé utile de venir vous faire partager mon sentiment, sur un fléau de plus en plus présent dans notre beau pays de France, patrie pourtant de grands écrivains et poètes, je veux parler de l’illettrisme…

Je suis quelqu’un de moderne, ayant un fils de 19 ans à peine, avec lequel il m’a fallu m’adapter, mais qui en retour, en adolescent docile, a accepté que moi aussi, en tant qu’ex-enseignant je lui dispense un peu de ce savoir, certes à l’ancienne, que mon vieux maître d’école, dans sa blouse grise, m’avait en son temps enseigné.

Ainsi avons-nous fait des dictées, presque en cachette et aussi l’ai-je obligé à m’envoyer des SMS en bon français, au risque que je n’y réponde pas… Toujours est-il, qu’il maîtrise aujourd’hui parfaitement sa langue maternelle et qu’il écrit à l’occasion des textes de RAP qui ne manquent pas d’intérêt.

Bref, ce que je tenais à vous dire, c’est que je trouve dangereux et totalement irresponsable le fait que l’on intègre dans les programmes de l’éducation nationale, des matières nouvelles ou techniques d’enseignement, au détriment d’autres qui s’avéraient à mon sens bien plus utiles, pour ne pas dire essentielles.

Je reconnais que l’informatique est un outil merveilleux, mais que dire des tablettes numériques utilisées de plus en plus par nos chères têtes blondes dans leurs écoles, sur lesquelles ils n’ont plus qu’à lire et faire des exercices, qui se résument souvent à ajouter des réponses dans des textes à trous.

Autrefois, nous recopions la totalité des exercices que le maître d’école écrivait au tableau, que ce soit ceux de français ou de mathématiques, ce qui constituait à l’évidence un solide exercice d’orthographe.

Que dire de la baisse des heures du temps scolaire, de la baisse des matières fondamentales, et de l’enseignement du français qui diminue d’années en années.

Je pense sincèrement bien que cela n’engage que moi, que cinq journées de cinq heures de cours seraient des plus bénéfiques et que contrairement à ce que l’on veut laisser croire, elles n’abrutiraient nullement les élèves… Bien au contraire d’ailleurs j’en suis convaincu !

Force est de constater, que le niveau d’orthographe des jeunes est de plus en plus mauvais et leurs notions en calcul des plus approximatives…

Que désire donc l’éducation nationale dont j’ai l’honneur d’avoir fait partie ? Créer une génération future d’abrutis ? Qui ne sauront communiquer qu’à coups de SMS, avec des messages codés qu’eux seuls pourront déchiffrer ?

Doit-on commencer dès aujourd’hui à brûler les livres de nos grands auteurs ?

 

Vraiment je m’insurge chaque jour un peu plus et comment ne pas s’insurger d’ailleurs, quand on entend aux informations télévisées, un abruti prétendre que dès l’école maternelle il faut intégrer l’enseignement de langues étrangères, alors que l’on sait pertinemment, que quelques années plus tard, les élèves concernés ne sauront même plus écrire correctement le français ?

 

J’ignore quelles vont-être les réactions à cet article, pas plus que je ne sais d’ailleurs s’il va être validé par les modérateurs, mais je me suis réellement fait plaisir ce soir en l’écrivant, sous forme de coup de gueule que j’estime légitime.

 

Un ex-prof en colère…