Crise des vocations pour la Magistrature

Il existe depuis quelques années un manque d’attrait chez les jeunes pour les métiers de la magistrature. La profession de juge (qu’il soit Juge d’Application des Peines, Juge des enfants, d’instance, d’instruction…) n’attire plus les vocations.

Cela n’a pas toujours été le cas par le passé mais depuis l’affaire d’Outreau, le prestige de la fonction en a pris un sacré coup ! On s’est rendu compte avec cette affaire qu’une erreur de jugement professionnel pouvait avoir des conséquences gravissimes (dans l’affaire d’Outreau, ce sont des personnes injustement condamnées qui se sont retrouvées du jour au lendemain en prison, avec pour autres conséquences des familles brisées, des dépressions et même des suicides !).

De tels dysfonctionnements de la machine judiciaire française amènent un véritable discrédit sur la justice et sur la façon dont elle est exerçée.

Mais il n’y a pas que l’affaire d’Outreau qui explique ce lent mais réel désamour des étudiants pour la magistrature. Les jeunes qui vont s’engager dans leurs études sont suffisamment informés pour savoir qu’être juge aujourd’hui, si cela reste prestigieux, est un métier qui s’exerce dans des conditions difficiles: en effet, les piles de dossiers à examiner ou à instruire s’élèvent dans les bureaux des juges et s’installe alors le dilemme d’assurer la quantité au détriment de la qualité.

Charges lourdes de travail avec peu de place sur ce qui peut plaire dans ce métier (on imagine les "audiences" où le juge échange avec les avocats et les prévenus, tient des propos dignes de l’Esprit des Lois, avec tout le prestige…). 

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