Bernard Arnault : un exil belge qui capote.

Sale temps pour les exilés fiscaux français ! Après Gérard Depardieu qui subit les foudres d’une partie de la classe politique et de l’opinion du fait de son exil pour la Belgique, c’est au tour de Bernard Arnault de connaitre des difficultés dans sa volonté de s’implanter outre-Quiévrin. 

 

Le patron du groupe de luxe LVMH avait sollicité une demande de naturalisation en juillet et avait fait l’acquisition d’un appartement dans la capitale belge, Bruxelles. Mais l’Office des Étrangers, l’instance chargée de donner son feu vert à l’obtention de la nationalité a émis un avis négatif dans le cas du milliardaire. Un avis qui est parvenu aux députés belges il y a 3 semaines et motivé notamment par le fait que Bernard Arnault ne respecte pas la première condition d’obtention de la nationalité belge : il n’y réside que depuis un an, alors qu’il en faudrait 3 de domiciliation. 

 

Ce refus a notamment été motivé par le fait que les activités du groupe de luxe LVMH en Belgique semblent bien opaques. En effet, la justice belge a ouvert une enquête il y a maintenant 2 mois sur les activités du groupe, qui y compterait une dizaine de filiales, ainsi qu’une fondation dernièrement créée par le patron de LVMH pour régler ses problèmes successoraux. Mais, ô fait étrange, le siège social de ses sociétés se situe dans un banal immeuble au 131 de la rue Frans-Courtens, à Schaerbeek, dans la banlieue de Bruxelles. D’où l’accusation de se servir de cette adresse comme d’une vulgaire boite aux lettres pour des sociétés écrans. Une accusation étayée par l’augmentation du capital des sociétés de Bernard Arnault en Belgique depuis sa domiciliation sur le territoire. 

 

Le secrétaire d’Etat contre la fraude belge, John Crombez, a repris ses accusations et a menacé de transmettre les éléments d’enquête de la justice belge au fisc français. Alors volonté de s’implanter sur de nouveaux marchés ou simple exil fiscal ? Les patrons sont peut-être en grande partie des gens respectables. On verra ce qu’il en est pour Bernard Arnault, mais cela parait mal parti…