Législative du Doubs et l’UMP

 

 

L’élection législative partielle dans la quatrième circonscription du Doubs qui s’est soldée contre toute attente par l’élimination du candidat UMP nous rappelle que l’esprit du 11 janvier a bel et bien été brisé…Conspué par Sarkozy qui l’a affublé de son quolibet fétiche, Charles Demouge, peu rompu aux subtilités politiciennes, lui que "les petits blonds emmerdent bien plus que les autres issus de l’immigration", a battu en retraite, laissant derrière lui un grand bazar. Reste plus qu’à faire barrage à "l’extrême droite, sa démagogie xénophobe", particulièrement encline à l’amalgame…

Chacun y est allé de son propre pronostic. Alain  Juppé qui en se rasant rêve primaire ouverte et  son corollaire a grillé sans se gêner la priorité au chef optant, une fois n’est pas coutume,  pour le front républicain, seul susceptible de contrer le FN. A l’inverse de certains ténors de l’opposition, NKM  a cautionné. Habituée toutefois à ménager la chèvre et le chou, elle a préconisé dans la foulée le placement des élèves retardataires à la mysticité hypertrophiée avant de battre sa coulpe : une affabulation infondée aussitôt classée sans suites comme celle copéenne du vol à l’arrachée de pains au chocolat en cour de récréation pendant le Ramadan. 

Sarkozy prêt à tout, même à jouer des coudes pour tenir le haut du pavé en toute circonstance, n’a sans doute pas apprécié ces couacs tous azimuts, symptômes d’une UMP mise à mal. Et de se démarquer en appelant ses ouailles à faire barrage au FN par un vote PS, un vote blanc, ou par abstention, selon le libre arbitre de chacun… Le vote du bureau politique viendra désavouer Sarko, Juppé. Le ni ni l’emportera, voter blanc ou s’abstenir. 

Malgré ce branle-bas de combat au sein de l’UMP, Nicolas Sarkozy  a trouvé le moyen de faire un saut à Abu Dhabi pour présenter une conférence devant un parterre prestigieux et empocher en retour un pactole conséquent. L’invitation au parlement par le prince héritier a fait grincer les dents de ces "puristes" autrement plus indulgents quand l’ancien président "fricotait"avec Israël, allié du Qatar. 

Si l’on s’en tient à la polémique autour de cette escapade, un candidat à la présidence devrait faire la fine bouche, laisser le champ libre aux Blair, Clinton, et leurs consorts. Tourner le dos à la "cour des grands", bouder les catalyseurs de croissance et faire son malin redresseur de torts aux quatre coins de la planète. Sans ces modiques atouts pourtant décriés, le candidat Sarkozy, prompt à manger à tous les râteliers, serait presque nu ! 

Pour revenir à cette élection qui fait couler tant d’encre, Frédéric Barbier devrait l’emporter face à Sophie Montel. L’effet Charlie n’a pas encore eu le temps de s’estomper…