« Mangez-le si vous voulez !!! »

 

 

   Connaissez-vous l’histoire bouleversante de Alain de Monéys? Effroyable histoire vraie où en une fraction de seconde l’impensable se produit.

   Jean Teulé raconte dans « Mangez-le si vous voulez », ce drame, cette descente aux enfers vécue par un jeune homme sans défense face à une foule devenue folle.

 

   L’action se passe dans le petit village d’Hautefaye en Dordogne, le 16 Août 1870. Il est important de préciser que les faits se déroulent dans un contexte de guerre franco-allemande plongeant la population dans la peur, la paranoïa et la colère.

   Ainsi Alain de Monéys, jeune homme de 28 ans qui va bientôt rejoindre le front pour se battre contre les prussiens, quitte la maison familiale pour se rendre à la foire du village voisin Hautefaye. Il y croise des amis, des voisins, des connaissances, il est aimable, attentionné, il discute longuement avec chacun et est apprécié de tous. Et pourtant… Il suffit alors d’un mot, d’une phrase, d’un malentendu pour que cette joyeuse fête de village tourne à l’horreur. Une interprétation erronée réveille la colère des habitants et tous se persuadent les uns les autres que Alain de Monéys est prussien. Il représente donc l’ennemi. Et l’inimaginable se produit alors. Ils sont prêts à tout, entraînés par un mouvement collectif de haine, pour assouvir leur soif de vengeance. Ces braves gens deviennent des bourreaux, des tortionnaires, soudain capables de commettre des actes d’une atrocité sans nom. Quelques amis de Alain tentent de raisonner les villageois mais en vain. La foule n’entend pas. Dans ce contexte de guerre Alain de Monéys est le bouc émissaire, victime d’une foule cruelle, il subit les coups, suivis d’actes barbares et abominables. La folie collective mène les habitants de Hautefaye au cannibalisme. Ils finissent sur une phrase lancée sans sérieux par brûler le corps d’Alain et par le manger autour du feu. 

 

   Comment un tel drame a-t-il pu se produire? L’incompréhension et la stupéfaction est complète. Comment peut-on plonger dans l’horreur absolue, commettre l’irréparable sans qu’aucun retour à la réalité ou à la raison ne soit possible? Une telle situation pourrait-elle encore avoir lieu aujourd’hui?