Intérimaire, le pire des statuts !

Il y a deux mois de cela, j’intégrais une nouvelle entreprise, une énième entreprise…. 

Dès notre arrivée, le directeur du site nous avait reçu, deux collègues et moi même dans son bureau afin de nous faire une brève présentation de l’entreprise. "Nous sommes une entreprise en plein essor, qui se porte extrêmement bien étant donné la conjoncture actuelle, la seule branche du groupe qui ne soit pas en déficit, et surtout, nous ne nous permettrions pas de faire comme d’autres entreprises des contrats à la semaine, nous avons un profond respect pour l’ensemble des personnes qui travaillent pour nous !"

Quel beau discours ! J’aurais dû me douter qu’il y avait anguille sous roche comme chaque fois que je suis entrée dans une entreprise avec tant de protocoles d’entrée… Entretien avec la société d’intérim, enquête sur vous par le biais de questionnement avec vos anciens employeurs, entretien avec le DRH de l’entreprise, visite préalable, entretien avec le chef de la sécurité, et enfin entretien avec le directeur de site ! Ouf j’en ai fini ! 

Sur le contrat, trois semaines de formation, à l’issue desquelles on devait juger de notre capacité d’adaptation au poste. Sur le papier du moins ! En réalité, trois jours seulement et nous voilà basculé en quart… Peu importe, nous étions opérationnels. Nous devions aussi intégrer l’école de conditionnement durant une journée, nous n’y avons jamais été ! 

Trois semaines écoulées… Mes deux collègues mis à la porte et moi, et bien du fait que j’avais une production supérieure à celle demandée, j’ai eu le "privilège" de rester. 

"Continue de travailler comme ça, ne rechigne pas à faire des heures pour être bien vu, et surtout ne prévois pas de vacances cet été tu es prévue jusqu’au 18 août avec une souplesse pouvant aller jusque fin septembre" !

Un bien beau discours de nouveau ! 

M’inquiétant de ne recevoir que des contrats à la semaine et non un contrat jusqu’au mois d’août, j’en ai parlé à ma responsable. "Ne t’inquiètes pas, c’est la manière dont nous procédons avec tout le monde, mais tu es bien programmée jusqu’au mois d’août!"

Me voilà rassuré, enfin je le croyais…

Vendredi dernier, soit jour pour jour deux mois après mon entrée dans l’entreprise, une personne que je ne connaissais pas vient me voir à 11 heures du matin (j’étais en quart du matin de 5h à 12h42) pour m’informer que mon contrat s’arrêtait ce jour ! 

Pourquoi ? Parce que j’ai bénéficié de deux contrat à la suite ! Oups il doit y avoir erreur sur la personne, j’ai au final bénéficié de six contrats ! Sans même prendre le temps de me répondre, cette CHARMANTE personne s’en est allée ! 

Voilà l’histoire de millier d’intérimaires, être pris pour des imbéciles, être prévenus à la dernière minute sans pouvoir se retourner ! Je ne compte plus les heures que j’ai effectué dans cette entreprise, travaillé le samedi matin ou encore le dimanche soir et les jours fériés ! Travaillé comme une forcenée afin de toujours boucler mon quart avec 40 voir 50 minutes supplémentaires par rapport à ce qu’on nous demandait ! Et voilà le remerciement ! On vous remercie à peine deux heures avant la fin de votre quart ! 

La statut d’intérimaire est le pire statut qui existe ! Au moins lorsque l’on signe un CDD, l’employeur se doit de vous garder jusqu’à la fin ! Dégoûtée, je le suis et bien plus encore !