Sommeil : what else ?!

Pendant près d’un tiers de notre vie, nous dormons… Je dis « nous » car je m’adresse à vous, les humains, vous qui pouvez me lire… Les marmottes, elles, sont trop occupées à s’engraisser pour lire mes sornettes. Trop occupées aussi à dormir, car elles roupillent six mois par ans, les veinardes.

En moyenne, nous dormons, nous , un peu moins de sept heure, la semaine. Soit une heure et demie de moins qu’il y a cinquante ans. Un tiers de nous disent « mal dormir ». Je fais partie du tiers. Et j’ai donc lu les différents articles écrits à ce sujet, ces derniers jours… En plus, il a été prouvé que l’insomnie chronique est plus fréquente chez les femmes. (Normal, nous «pensons» plus) (Non, je plaisante), et que plus nous vieillissons, moins nous dormons (ah, le sort s’acharne !)  

Bon, alors, voilà ce qu’on nous dit, ce qu’on nous reproche, en somme (sans mauvais jeu de mot) : Nous passerions trop de temps devant nos écrans (euh, je finis quand même l’article, après, j’arrête. ;). Nous jouons trop aux jeux vidéo (euh, non, pas moi !), nous sommes trop accro à nos téléphones portables… Et puis, il y a les radio-réveils, qui transmettent de mauvaises ondes. Ah, ben, tiens, supprimons-les, remontons le temps, remontons nos bons vieux réveils et tic, tac, tic, tac, tic tac et … Non, là, je ne peux pas… Et puis, nous  travaillons la nuit, et nous avons parfois des horaires « décalés ». Notre lieu de travail s’éloigne de notre domicile et les temps de trajet s’allongent. Oui,  tout cela affecterait la durée et la qualité de notre sommeil…

Pour vivre centenaire, il paraît qu’il faut se coucher tôt, se lever tôt, faites une petite sieste (mon patron apprécierait, j’en suis sûre), et ne pas prendre de somnifère ; Facile à écrire, facile à lire, facile à dire ! Les Français sont champions du monde de consommation d’anxiolytiques…. Dites, y a-t-il beaucoup de centenaires chez nous ?

La qualité du sommeil est programmée durant les premières années de la vie…. Ah, il va falloir que j’aie une discussion avec ma mère !

Mais je rajouterais bien quelques « bonnes raisons », moi, à nos manques de sommeil, à nos insomnies (ça y est, le mot est lâché !)  Le stress du travail… (Qui, le soir venant, ne « rejoue pas le match » de sa journée, rêvant tout éveillé d’éliminer celle ou celui qui lui a pourri son après-midi). L’incivilité (Qui n’a pas connu, LE voisin qui s’obstine à faire la java rien que pour empoisonner vos nuits ?). Alors, oui, on nous dit aussi d’éviter le sport, le soir, et l’alcool, aussi. Mais si certains vont courir, au soleil couchant, c’est peut-être aussi pour éliminer… les tensions de la journée, et si beaucoup ont besoin d’un ou deux verres, c’est sans doute aussi pour se vider…la tête…  Qui dit sommeil, dit détente et relaxation…. Oui, mais…  Dans la vraie vie, hein, ce n’est pas toujours facile.  Et dans nos nuits, ça se complique encore… Shakespeare a dit : « Là où loge le souci, le sommeil ne s’abat jamais »….

Autre remarque : Pourquoi s’obstiner à dormir à deux sans le même lit ? Juste pour « être dans les normes « ? Nous bougeons beaucoup, la nuit. Un homme sur trois ronfle (une femme sur six). Sachant, en plus, que nous, les Français, possédons les lits les plus étroits du monde occidental, et que nous nous obstinons à utiliser des couettes ! Ah les couettes ! Sources de tension quand chacun veut la tirer à soi ! C’est bien connu, là où les Suédois dorment nus sous la couette, le chauffage à plein tube, nous les Gaullois, sommes faits pour être « bordés » et dormir sans chauffage ! Alors, arrêtons peut-être de succomber à la mode « Ikéa», et ressortons la bonne vieille couverture « flottante » !

En attendant, je vais attendre l’appel de l’oreiller, éteindre mon portable, et, en rêve, convoquer la mélatonine, cette chère hormone du sommeil…

En conclusion, je ne résiste pas à citer Pierre Dac : « Souffrant d’insomnie, échangerais matelas de plume contre sommeil de plomb »…