Fonctionnaires : pourquoi tant de haine ?

En effet, pourquoi, surtout en période électorale, les politiques, plutôt orientés à droite, racontent tant de méchancetés sur ces hommes et ces femmes qui travaillent pourtant au service de l’Etat, donc de la République ?

Ces travailleurs payés par l’impôt seraient, en grande partie responsables de la dette abyssale de la France ? En outre, ils dilapideraient l’argent du contribuable parce qu’ils sont  trop nombreux ? De plus, ces énergumènes auraient une fâcheuse tendance à la paresse et dit-on à user et abuser des absences pour maladie. Certains pensent même qu’ils ne servent à rien, ce qui n’est pas faux, mais là où ils sont inutiles, nous n’en avons nul besoin. J’y reviendrai.

Avant ça, un éclaircissement s’impose. Il existe trois catégories de fonctionnaires : 1- la fonction publique d’Etat : police, éducation nationale, armée et gendarmerie, pompiers…Celle-ci représente la plus grosse partie du corps des fonctionnaires (plus de 50 % ). Question : qui a envie de se dispenser des services des nobles et indispensables métiers ci-dessus nommés ?

2 – la fonction publique hospitalière : elle concerne environ 20 % des fonctionnaires, c’est assez peu si l’on considère l’ampleur de la tâche à accomplir dans le domaine de la santé publique. Question : qui souhaite réduire le nombre de médecins hospitaliers, d’infirmières, d’éducatrices etc…?

3 – la fonction publique territoriale…L’ensemble des personnes qui travaillent pour les départements ou les régions. Un certain nombre comme dirait Fernand Raynaud.

On peut, pour faire plaisir à ceux qui haïssent vraiment les fonctionnaires ajouter les salariés de La Poste, d’Air-France, d’ERDF, mais là, on aurait tout faux car ces travailleurs s’ils ont le privilège de la garantie de l’emploi ( entre autres choses ) ne sont absolument pas payés par vos impôts braves gens. Mais par les bénéfices dégagés par ces entreprises qui sont publiques depuis déjà longtemps, d’où l’idée saugrenue de faire perdre des millions à Air-France qui se bat contre une concurrence sévère, quand on est pilote long-courrier et que l’on gagne 14 000 euros nets par mois.

Ces grèves immorales, scandaleuses, rendent amers, aigris, jaloux et excessifs les salariés du privé qui galèrent…

C’est pas une raison pour faire un amalgame et stigmatiser l’ensemble des fonctionnaires.

Les fonctionnaires jouissent de droits d’un autre âge qui n’ont plus lieu d’être : un TGV, ce n’est pas une locomotive à charbon.

Ils n’ont pas de jours de carence : c’est injuste. Et ça divise les français.

Maintenant, peut-être que l’on pourrait aussi envisager l’inverse ? Les mêmes privilèges dans le privé que dans le public.

Il se dit que les fonctionnaires ont beaucoup plus d’arrêts de travail pour cause de maladie que dans le privé. C’est juste. Mais, les principaux responsables ne sont-ils pas les médecins « spécialistes » des « arrêts » de complaisance ?

Une chose est sûre. Nous avons besoin de nos fonctionnaires. Mais il faut réorganiser la machine.

Il faut créer des postes de fonctionnaires dans les secteurs clés : santé, éducation, sécurité, social…

Il faut réduire de manière drastique l’engorgement de certains ministères, comme celui de l’Economie et des Finances, par exemple.

Il faut que l’Etat montre l’exemple en se passant de ses centaines d’emplois féodaux qui coûtent une fortune.

Enfin, il faut faire le ménage dans l’ensemble des collectivités territoriales.

Il y a des départements où il n’y a pas assez de fonctionnaires, et d’autres, où ils sont beaucoup trop nombreux. Sur ce point, je vous conseille la lecture du livre de Zoé Shepard  » absolument dé-bor-dée !  » un portrait au vitriol du fonctionnement du conseil régional d’Aquitaine.

Et puis, finalement, je ne suis pas sûr que les fonctionnaires soient si haïs lorsque je vois les chiffres des inscrits aux concours…

Fonctionnaire es-tu inquiet ?

 

_ « Mais dis-moi ex-collègue fonctionnaire ! Pourquoi trembles-tu ? Penses-tu faire partie de la charrette annoncée par l’homme aux sourcils broussailleux, vainqueur de la primaire de droite, s’il vient au pouvoir ? »
Étrange me direz-vous de commencer un article de la sorte, mais c’est en me remémorant mes années dans l’enseignement, que tout à coup, je me demande si je n’aurais pas pu être contaminé par des brebis galeuses, car dans l’espace confiné de la salle des professeurs, certains à n’en point douter étaient porteurs du virus…
D’aucuns me trouveront également prétentieux, en constatant que dans mon propos, je m’écarte d’emblée d’une corporation dans laquelle les enseignants n’ont pas les mêmes visions de leur profession…

Je puis vous assurer, que dans la sphère de mes collègues de l’époque gravitaient indifféremment des enseignants venus à la profession pour le salaire les avantages et la sécurité de l’emploi, d’autres bien plus efficaces à composer des tracts invitant à la grève, qu’à améliorer la qualité de leurs cours, quelques anciens attendant patiemment la retraite et jetant leur programme en pâture à leurs élèves, sans se soucier le moins du monde s’ils en avaient saisi une partie du contenu, et enfin oiseaux plus rares, des enseignants venus dans le métier par vocation…
Je pense sans la moindre vantardise pouvoir affirmer avoir fait partie de la dernière catégorie… Ceux qui me connaissent pourront en attester, bien que ma conscience propre me suffise amplement.

Bien entendu, lorsque l’on entend un candidat, peut-être futur président de la République française, annoncer clairement dans son programme la suppression de postes de milliers de fonctionnaires, on ne peut que bondir, surtout quand le personnage reste des plus évasifs sur la méthode qu’il emploiera…

Par contre, j’ignore si dans le fonctionnariat, nous sommes tous logés à la même enseigne selon le Ministère dont nous faisons partie, mais toujours est-il que dans celui où j’œuvrais (L’Education-Nationale donc, pour ne pas la citer) nous étions notés par le Rectorat au travers de ce que nous appelions les « évaluations pédagogiques », ou « inspections d’académie » sensées précisément évaluer les enseignants directement dans leur classe, en vue des « montées d’échelon ».
Je me souviens de surcroît, qu’en cas de rapport d’évaluation défavorable, il découlait quelques menus désagréments, tels qu’une demande de mutation refusée ou différée, un poste de professeur principal refusé également, voire dans des cas extrêmes des blâmes.

Toujours est-il que le Rectorat devait, j’en suis persuadé pour avoir entendu des indiscrétions sur le sujet, conserver ces « notations » afin d’établir ensuite le classement des établissements scolaires dotés du meilleur corps enseignant qui là encore j’en suis convaincu ne se faisait pas au hasard.

Pour ma part, j’ai le sentiment d’avoir exercé durant de longues années le plus beau métier du monde, étant entendu qu’à mon sens toute personne qui vient à une profession par passion, qui s’y épanouit et peu importe cette profession, peut se vanter lui aussi de s’investir dans le plus beau métier du monde…

Ainsi espère-je pour les plus méritants de mes ex-collègues, qu’ils ne soient pas invités à tort à quitter une fourmilière, dans laquelle il semble probable que le prochain locataire de l’Élysée, de droite ou de gauche d’ailleurs tant les intentions dans leurs programmes respectifs présentent des similitudes, veuille donner un coup de pied, reconnaissons-le nécessaire.

Je suis loin de posséder la science infuse, mais en tant que simple observateur, je ne peux que constater que dans nombre d’administrations, celles-là même dans les bureaux desquelles nous nous rendons pour nos démarches officielles, il n’est pas rare de s’apercevoir que comme dit un adage : « un bosse et trois regardent ! », et que l’on nous assure qu’ils sont débordés par leurs activités alors que très souvent ce que nous leur demandons de réaliser pour nous autres usagers, n’est pas fait correctement…
Et je ne parle pas des agents de la fonction publique, cantonnés dans des tâches subalternes et totalement inutiles… Si si J’en connais et vous aussi soyez honnêtes !!!

Ne suffirait-il pas de mandater des « observateurs officiels » cette fois, pour constater les mêmes dérives scandaleuses que celles dont je parle, dans le but d’en faire des rapports permettant avec justesse ensuite, de remercier ceux qui disons le clairement : « sont payés à ne rien faire ».

De tout cœur, j’espère enfin que cette « épuration » ne se fera pas comme on joue à la « roulette russe », ou encore qu’il y aura des faveurs accordées aux uns plus qu’aux autres, sous couvert de leurs relations…

Pour terminer, persuadé que le pain blanc a été mangé pour beaucoup, je m’endors toutefois le soir en croyant fermement que cela soit possible, même si au réveil du lendemain, j’ai le sentiment d’avoir… Rêvé.

Dyonisos.

 

 

Fonctionnaires : retour sur les idées reçues…

Je lis et j’entends souvent que la France compte beaucoup trop de fonctionnaires.
Bien. Et après ? Essayons d’y voir un peu plus clair : les fonctionnaires sont-ils trop nombreux ? Oui et non…Ils ne sont pas en nombre suffisant dans des secteurs importants comme la santé, la sécurité, l’enseignement…Mais, ils sont beaucoup trop nombreux dans les ministères, comme, par exemple, celui des finances et certaines collectivités territoriales…
En outre, si on compare la France aux autres pays européens, l’Europe du Nord compte bien plus de fonctionnaires que dans l’hexagone.
J’ai peur que, lorsque l’on évoque le mot  » fonctionnaire « , on brandisse plutôt, surtout en période d’élection, le coupable de tous les maux de notre beau pays.
Ainsi, le fonctionnaire serait la cause du déficit public…Allons donc !
Et combien coûte à l’Etat français un jour de guerre en Syrie ? Un jour de consultations médicales sans motif valable ?
Bien entendu, il faut payer nos fonctionnaires et ce sont les impôts qui les paient mais attention, tout le monde ne paie pas l’impôt sur le revenu, donc, tout le monde ne prend pas en charge la paie des fonctionnaires.
Pour les collectivités territoriales, c’est différent, ce sont les impôts locaux et là, les français sont beaucoup plus nombreux à payer, des emplois, dont certains -hélas- sont fictifs ( lire  » Débordés » de Zoé Shepard ).
Attention aussi à ne pas confondre entreprise publique et fonctionnariat, ainsi, les pilotes d’Air-France ou les facteurs de la Poste sont payés grâce aux bénéfices de l’entreprise, l’Etat n’est que le garant  » au cas où « .
Et puis, sincèrement, les médecins hospitaliers, les infirmières, les pompiers, les policiers, les militaires, les instituteurs, les éducateurs, les assistantes-maternelles, etc…Tous ces corps de métiers ne sont-ils pas indispensables à l’harmonie de notre vie en société ? Ne participent-ils pas à nous soigner ? Nous protéger ? Nous accompagner ?
Il reste un problème, et de taille, et qu’il va falloir résoudre à court terme, certains corps de métiers de la fonction publique bénéficient de statuts et d’avantages anciens et désuets qui n’ont plus lieu d’être en 2016; il faudrait revoir tout ça, car il n’est pas juste que certains partent à la retraite 15 ou 20 ans avant les autres, nous ne sommes plus au XIXème siècle. Il n’est pas juste non plus que les fonctionnaires soient payés dès leur premier jour lorsqu’il sont en congé maladie, ce n’est pas sain et ça crée des tensions entre les français.
C’est une réalité, le fonctionnaire est un privilégié, pas pour son salaire, mais pour de multiples autres avantages.
Je peux vous le dire, Je suis moi-même fonctionnaire mais je n’ai pas la langue de bois.

Est-il si intéressant d’être fonctionnaire ?

Ainsi que l’avaient prévus la totalité des individus conscients des réalités et immunisés contre les espoirs irrationnels, la situation de notre pays a continué à se dégrader ces deux dernières années. Le changement de gouvernement ne s’est pas accompagné d’un changement de politique significatif, en tout cas pas de la mise en place d’une politique qui pourrait avoir la plus petite chance d’avoir des résultats positifs.
Ce qui avait lamentablement échoué pendant 10 ans a continué d’échouer tout aussi lamentablement ces deux dernières années, et il était parfaitement inutile d’avoir un master d’économie pour le prévoir.

Jusqu’à l’arrivée de Sarkozy, on avait droit à la casse sociale et à la casse du service public, mais chômage et déficits étaient à peu près maîtrisés. Depuis Sarkozy, on a droit à la casse sociale + casse du service public + explosion du chômage + baisse des salaires + explosion des déficits. Côté société, tout dérape également : éducation de plus en plus lamentable, les hôpitaux qui partent en ruine, les tribunaux débordés, les prisons surpeuplées, politique étrangère déplorable. Bref, il n’y a à peu près rien qui va, on se fait déborder sur tous les fronts. L’arrivée de Hollande n’a rien arrangé, on ne peut pas dire qu’il est pire que celui d’avant parce que c’était impossible de faire pire.

Au milieu de cette tempête, la priorité absolue de nos dirigeants reste spectaculairement constante : gaver les actionnaires. C’est assez incroyable : tout fout le camp, tout s’effondre, mais la priorité reste la même. Même si on apprenait ce soir que la terre allait exploser demain, ils chercheraient quand même à augmenter encore les dividendes.
Pour augmenter les dividendes, il faut des cadeaux fiscaux, d’où cette histoire des 30 ou 50 milliards, on n’est pas à 20 milliards près. Enfin, nous si, parce qu’on va devoir les payer, mais les actionnaires qui vont nous les voler, eux, ne sont pas à ça près.
Si on creuse encore les déficits, on augmente encore l’endettement, au delà de la barre des 100% du PIB. On ne peut pas faire cela indéfiniment, on risquerait tôt où tard une nouvelle crise systémique. Il n’y a donc pas à tortiller : il faut tondre encore la populace, ce qui tombe bien, car elle reste incroyablement calme. On lui a déjà volé 5 points de PIB depuis la crise, volons lui en encore 1 ou 2 points, on verra bien ce qui se passe. Si les grouillots descendent dans la rue, il sera toujours temps de reculer un peu pour les calmer. Sinon, on essaiera encore une autre attaque. Si vous écoutez bien Valls, mercredi, sur France 2, c’est à peu près le discours : les Français ont déjà fait beaucoup d’efforts, il faut qu’ils en fassent encore, et les retraités qui ne pourront plus manger, je comprends bien, mais je m’en fous.

Pour trouver ces 50 milliards, on va donc tondre un peu les Français. Les malades, d’abord. Déremboursement d’un certain nombre de médicaments, ce qui veut dire que les mutuelles vont augmenter et que ceux qui n’en ont pas ne pourront pas se soigner. Ce n’est pas plus mal : ces gens malades sont improductifs, sont inutiles pour le grand capital. Si ils pouvaient crever…
Deuxième cible : les retraités. Là, ils ont commis une erreur. Jusqu’à maintenant, les retraités avaient été relativement épargnés. On leur avait balancé des discours comme quoi on avait besoin d’eux pour consommer, blablabla. Une belle ânerie : les actifs peuvent consommer tous seuls, pas besoin de vieux pour ça. Là, fini la planque, les retraités vont morfler comme les autres. A court terme, je pense aux petites retraites qui vont se retrouver dans une situation encore plus difficile. A long terme, ce n’est pas plus mal que les retraités soient attaqués eux aussi. Jusqu’à maintenant, on les avait ménagé et ils avaient majoritairement pris le parti des bourgeois. Là, ils vont peut-être changer d’avis.

Pour noyer le poisson, la stratégie est toujours la même : taper sur des boucs émissaires. Comme on a bien bastonné les roms ces derniers temps et comme il va être difficile de faire avaler même au plus grand des lepénistes que les noirs et les arabes ont quelque chose à voir avec les 50 milliards, on va cogner les fonctionnaires, ça fait oublier tout le reste ! C’est pour nous l’occasion d’en venir à notre sujet, et de nous demander pourquoi ces incroyables privilèges dont jouit cette caste scandaleusement privilégiée n’attire pas davantage les jeunes.

Continuer la lecture de « Est-il si intéressant d’être fonctionnaire ? »

La première réforme de gauche des retraites du privé adoptée

alors que celle des fonctionnaires présente un déficit de 37,3 milliards d’euros en 2013 !

 

Après avoir fait l’aller retour au sénat qui retoqua cette réforme par 346 sénateurs de droite comme de gauche pour des raisons diamétralement opposées, les socialistes considérèrent que le texte était vidé de sa substance tandis que les UMP considérèrent que le texte n’était pas assez modifié, donc en seconde lecture au parlement, l’Assemblée nationale adopta la réforme par 291 voix contre 243 le mardi 26 novembre.

En première lecture le texte était passé avec 270 voix dont 49 abstentions. Pour amadouer les récalcitrants de la majorité, afin que vaut mieux un texte qui passe bien que mal, Marisol Touraine fit un geste, annonçant que le minimum vieillesse serait revalorisé à deux reprises l’en prochain. 17 députés socialistes, de même que les radicaux et les écologistes s’étaient abstenus en première lecture. Leur désaccord portait sur l’article 4 qui reporte de six mois la revalorisation des pensions l’année prochaine. Ils ont eu satisfaction. Ce minimum vieillesse sera donc versé en deux fois, les premiers avril et octobre. Marisol Touraine dans son bon cœur porta même à 800 € ce minimum pour 570.000 locataires pour un coût de vingt millions d’euros. Mais pas que cela, pour les retraités les plus modestes elle fit le geste d’augmenter la subvention aux complémentaires santé de 50 € pour les plus de 60 ans, une dépense de 15 millions d’euros.

C’est à la suite de ces annonces avant le vote de la loi en seconde lecture que le texte passa avec un vote bloqué afin d’éviter les surprises de dernière minute. Ce ne fut donc facile quoique qu’en dirent les députés récalcitrants, ce qui permit à la gauche d’avoir sa première réforme des retraites.

Le gouvernement aurait été la risée de l’opposition si elle avait été rejetée après celle du sénat. Pris entre trois contraintes, une majorité qui demande plus, une opposition qui trouve que cette réforme ne va pas assez loin, en particulier pour la retraite des fonctionnaires, et des finances de l’État qui souffrent de devoir renflouer financer leur pension.

Un quart des pensions de la fonction publique sont financées par les cotisations alors que pour le privé, c’est 83 % ! Ce renflouement annuel pèse pour 37, 3 milliards d’euros sur nos finances selon Le Figaro qui s’est procuré le dernier rapport du Conseil d’Orientation des Retraites, COR. L’inégalité entre les différents régimes est non seulement une préoccupation pour les Français, mais aussi une injustice.

L’exécutif reste, par peur d’un blocage général, une vache à lait pour les fonctionnaires, ils bénéficient sur le calcul de leur retraite d’un avantage important concernant la prise en compte des années de cotisations. Dans le privé, le calcul est fait sur les 25 meilleures années tandis que pour la fonction publique, il est fait sur les six derniers mois de leur exercice. Or, nombreux sont les fonctionnaires qui ont une augmentation de salaire dans six derniers mois de cet exercice.

Il ne s’agit pas d’une quelconque jalousie mais seulement du respect de l’équité sociale entre tous les citoyens. L’argument de réponse est que les primes qu’ils perçoivent ne sont pas prise en compte pour le calcul de leur pension, ce qui effectivement est anormal. Mais le problème est de savoir quel sont les montants des primes ? Le fait que ce sont des primes, cela cache, pour les Français, le vrai revenu de leurs concitoyens fonctionnaires.

Le COR dans son rapport du mercredi 23 janvier 2013, constate que le plupart des fonctionnaires à carrière complète bénéficient d’une retraite comprise entre 80 % à 85 % du salaire moyen de leurs cinq dernières années. Pour le privé c’est très en dessous d’autant plus que l’activité des salariés permet de moins en moins une retraite au taux plein. Le problème démographique entre le fonctionnaire cotisant et le fonctionnaire retraité est aussi la cause de ce trou de 37, 3 milliards. Il compte plus de retraité que de cotisants, 2,3 millions de retraités pour 2,1 millions de cotisants. Le système a basculé dans le sens inverse de celui du privé, puisque que le rapport est positif à 1,38 cotisants pour un retraité.

Le Figaro note, en plus, que le régime de la fonction publique est plus généreux que celui des salariés du privé. Les «dispositifs de solidarité», départs anticipés, majoration de durée d’assurance pour enfant, minima de pension…, représentent 27,9 % des pensions versées, contre 16,2 % dans le privé.

Il est évident que la puissance de masse que représente les fonctionnaires dans le cas d’un conflit frontal avec un exécutif qui s’engagerait à réduire leurs avantages pour les ajuster au privé est telle qu’elle permet ce déséquilibre entre les Français. Mais, il est aussi crucial que ce déséquilibre s’estompe, les impôts ne peuvent plus financer la retraite des fonctionnaires quand le déficit de leur caisse atteint 37,3 milliards.

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RETRAITES : Hollande aux commandes d’un bulldozer !

L’homme a changé depuis le 6 mai dernier.

La mollitude de François Hollande a fait place à un « pseudo » dynamisme , depuis que le voilà débarrassé de ce « fumeux » Mariage pour Tous.

Remisée la  boite à outils, fini les rafistolages, cette fois on emploie les grands moyens.

C’est bien à l’aide d’un bulldozer qu’il devra faire passer la loi sur les retraites, avant la fin de l’année en cours.

Je vous en donne un avant goût :

Révolutionner les règles de calcul de la retraite des fonctionnaires.

Augmenter les charges patronales.

Imposer davantage les retraités.

On est bien loin de la promesse de campagne qui disait :

« Moi Président : Je reviendrai immédiatement à la retraite à 60 ans à taux plein pour ceux qui ont cotisé la totalité de leurs annuités. »

Le rapport de Yannick Moreau, la chargée de mission qui s’occupe de cette vaste, et douloureuse réforme,  sera officiellement publié ce vendredi, mais les syndicats ont déjà « en main » un aperçu des grandes réformes qui les attendent.

Ce rapport concerne bien sur, tous les salariés, et tous les retraités.

Seulement voilà, les privilégiés que sont les fonctionnaires, et les salariés des régimes spéciaux  ne l’entendent pas de cette oreille. (les salariés et retraités du Privé courberont l’échine sous peine de licenciement)

Il existe trois catégories de fonctionnaires correspondant aux trois fonctions publiques : les fonctionnaires de l’État, les territoriaux et hospitaliers. Tous, comme les employés des Régimes Spéciaux,  ne craignent pas le licenciement.

Les Régimes spéciaux , (parlons-en):

Tout le monde sait que la SNCF, la RATP, EDF, et GDF,  AIR FRANCE, ORANGE (ancien France télécom) en font partie.

Mais saviez vous que les 6,6 Milliards d’euros que l’État dépense chaque année pour ces bienheureux employés, s’étend également à :

Tous les membres de la Comédie Française,

Les danseurs de l’Opéra de Paris

Les retraités de Mines (il en reste peu en 2013, quasiment tous morts de silicose)

Les Marins

Les Aiguilleurs du ciel

Et enfin, les plus avantagés :

Les élus de l’Assemblée Nationale, et ceux du Sénat.

Avant même de connaître la (ou les) solution que prendra le Gouvernement, pour diminuer ses dépenses publiques, les syndicats se rebiffent :

Air France en grève depuis quelques jours,  durcit « le ton » depuis hier soir, et demain ce sera la SNCF, qui annonce que 4 trains sur 10 circuleront normalement.

Qui nous dit que les enseignants assureront la surveillance et la correction du Bac qui commence Lundi prochain ?

Pauvre « Flamby » il va falloir prendre un peu de consistance, et vous muscler les bras, pour OSER toucher aux sacro-saintes retraites des Fonctionnaires, et des Régimes Spéciaux.

Un bulldozer, certes, mais aussi un rouleau compresseur pour aplanir les revendications « légitimes »,  et les grèves à venir, qui vous attendent dès le mois de Septembre.

« La RIGUEUR, c’est maintenant » !

Vous avez bien 5 minutes à perdre ?

Pour mémoire :

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Mais pour un sourire, ne manquez surtout pas celle-ci :

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Italie : regroupements régionaux drastiques

Toutes les provinces italiennes comptant moins de 2 500 km² ou moins de 350 000 habitants sont amenées à disparaître. Pour le moment, celles de quinze régions à « statut ordinaire » ou proches de grandes villes métropolitaines, seront éliminées fin 2013 après une période d’adaptation voyant le nombre de leurs élus réduits à quatre (un président, trois conseillers). Il n’en subsistera plus que 51 au lieu de 86. Les provinces des cinq régions à statut spécial seront elles aussi regroupées ultérieurement. 

Continuer la lecture de « Italie : regroupements régionaux drastiques »

Les rapports, en France, entre le monde de la politique et celui des affaires

Ce texte fait suite à l’article écrit le 6 avril 2012, par Eelisavaleroy,  et intitulé "Une nouvelle force industrielle", ainsi qu’aux commentaires y relatifs 

 (cf. http://www.come4news.com/une-nouvelle-force-industrielle-682781#pc_229875).

Il se divise en deux volets, le premier étant consacré à l’examen lui-même des rapports entre le monde politique et celui des affaires, et le second à la situation des fonctionnaires.

 

A) Examen des rapports entre le pouvoir politique et le monde des affaires 

 

Si nous regardons la France depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, quels furent – je pose la question – les gouvernements les plus corrompus sous les présidents suivants : Auriol, Coty, De Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterand, Chirac et Sarkozy.

 

Quant à moi je l’ignore, mais je pense que l’occupation des postes importants, aux plus hauts échelons de l’Etat et de l’économie, a dépendu, durant les cinquante dernières années, non seulement de l’appartenance à une famille politique (voire même à une secte, songeons aux Francs-Maçons) – chose qui existe depuis longtemps – mais également d’une formation spécifique (comme énarque, notamment).

 

S’ajoute à cela le fait que le rapport à l’argent a changé de fond en comble, depuis la mondialisation, dès les années 1980,  des rapports de production et d’échange. Et ce pour deux raisons : d’abord en raison de la privatisation des entreprises publiques et la délocalisation subséquente des unités de production des nouvelles unités privatisées dans les pays à bas salaires; et ensuite parce que les gens d’aujourd’hui veulent s’enrichir au maximum dans un temps très bref, chose qui ne peut se faire qu’à travers la spéculation boursière; ou, comme ce fut le cas au moment de l’introduction du néolibéralisme, grâce à la privatisation des entreprises publiques par des gouvernements dont les membres se sont enrichis à cette occasion.

 

Si donc il existe, depuis très longtemps, en France, une oligarchie où s’entremêle le monde de la politique et celui des affaires, celle-ci est de plus en plus  orientée vers la spéculation. J’entends par là que si le capitaliste-épargnant-investisseur se rémunérait, autrefois, sur l’intérêt de son épargne ou sur le profit de son investissement, il obtient, aujourd’hui, l’essentiel de ses gains sur la différence des cours boursiers (à la hausse comme à la baisse, ce qui explique qu’un dirigeant peut encaisser des bonus faramineux y compris quand sa propre entreprise fait des pertes, puisqu’il joue sur cette baisse, précisément, au moment de spéculer  – et ce même si une telle action est illégale puisqu’elle relève du délit d’initiés).

 

Or tout cela est possible car le Big Boss se paie une partie de ses bonus avec des stocks options. On dira peut-être que le personnel de l’entreprise en bénéficie lui aussi, parfois, ce qui le pousse à être le plus performant possible.

 

Et cependant, il est une chose que les gens extérieurs à l’entreprise ignorent la plupart du temps : à savoir que les seules personnes qui, au sein de l’entreprise, connaissent véritablement sa situation réelle, sont les membres de la direction : tous les autres (personnel, actionnaires, et, si l’on regarde à l’extérieur de l’entreprise, ses autorités de tutelle s’il s’agit de l’Etat, ou les journalistes) ignorent la situation réelle d’une entreprise. Et parce que les directeurs de l’entreprise peuvent être des escrocs (voir, par exemple, à cet égard, la faillite de la société Enron aux Etats-Unis) ,la direction de l’entreprise va inviter son personnel à être payé en titres de l’entreprise, tout en sachant que leur cours va s’effondrer dans quelques semaines.

 

****

 

Pour en revenir à la France, il est bien clair que les imbrications, en France, entre le monde de la finance et celui de la politique ne datent pas d’aujourd’hui, puisque déjà au XIXe siècle, la Haute Banque (représentée  par les Rotschild, Perier, etc) était de connivence avec les hautes autorités de l’Etat, et notamment au moment de financer ses grands projets d’investissement.

 

Même chose, après la Seconde Guerre Mondiale, puisque durant cette période l’Etat joua un rôle actif à la fois dans la production et la distribution des richesses, et ce dans un environnement marqué par l’intégration de la France, non seulement dans une Europe en train de se faire, mais dans un monde de plus en plus dérégulé sur le plan économique.

 

Quant au gouvernement français lui-même, si une distanciation me paraît avoir toujours existé, entre le Président de la République et ses administrés (et qui n’a jamais été aussi grande que sous Charles de Gaulle), ce qui différencie, à mon avis, le gouvernement Sarkozy des autres, c’est cette tentative de rapprochement (ou de pseudo-rapprochement), de la part du Président d’une part, et,  d’autre part, cette modernité, ce kitsch ou ce glingling que l’on ne trouve nullement chez ses prédécesseurs (à telle enseigne que certains de ses membres sont, de mon point de vue, des parvenus sans scrupule, et qui n’ont, si ce sont de jolies nanas avec leur joli minois, que leur joli petit cul et leur opportunisme intéressé à faire valoir pour se gonfler personnellement les poches et celle de leur famille – qui est ici une famille personnelle et non la famille politique à laquelle tout ce joli monde appartient).

 

****

 

Maintenant, si l’on regarde les choses avec un peu plus de recul, on peut constater :

 

1) que le rêve d’une gauche au pouvoir et travaillant pour le peuple n’a duré que durant les deux premières années du premier septennat de François Mitterand, et que, grâce à lui, tout une gauche caviard a pu truster les bons postes et s’empiffrer grâce à son accès à tous les postes à responsabilité – en quoi elle a démontré, en pareille circonstance, ne pas être meilleure que la droite;

 

2) que les deux grands partis de France que sont, aujourd’hui, l’UMP et le Parti Socialiste : a) se font arroser, avant,  pendant, et après les élections, par les patrons, ou les entreprises, ou tel groupement patronal, sur des caisses noires situées dans les paradis fiscaux (lesquels, pour cette raison même, ont encore de beaux jours devant eux); b) se servent, toutes les fois qu’ils sont au pouvoir, des marchés publics pour faire leur pelote grâce à de fausses factures ou à des adjudications illégales (toutes choses qui, pour être contraires à la loi, n’en existent pas moins – ce qui prouve que la détention du pouvoir corrompt les gens, et notamment quand ceux-ci sont des parvenus);

 

3) que les PDG des grands groupes privés étant du même bord, ou du même monde, que les dirigeants politiques, tout ce beau monde contrôle les leviers de pouvoir aussi bien dans la politique que dans l’économie, ce qui leur permet de s’assurer une jolie rente de situation (les uns en tant que PDG des grandes entreprises, et les autres comme ministres ou grands commis de l’Etat);

 

4) s’ajoute cela une spéculation mondiale qui permet, si les affaires dans ce secteur d’activité sont bien menées par les dirigeants des grands groupes d’affaires, à ces mêmes dirigeants d’accumuler de véritables fortunes; des dirigeants qui d’ailleurs se paient des bonus même si – ainsi qu’on l’a vu tout à l’heure – la situation de l’entreprise dirigée par eux se porte mal (ce qui présuppose qu’eux memes spéculent en bourse contre leur propre entreprise); tout en sachant que l’Etat viendra sauver l’entreprise en raison du risque systémique qu’elle représente, vu son importance, pour le reste de l’économie.

 

Et si l’Etat ne sauve pas les grandes banques ou les grandes entreprises industrielles en difficulté, faute d’argent pour le faire, ce sont des capitaux étrangers qui s’en chargeront. Avec ce résultat que des pans entiers de l’économie française passeront en mains étrangères.

 

5) Pour le reste, si, comme dans le cas de Total, les grands groupes financiers ou industriels français ont une vocation internationale (dans le pétrole, le gaz, etc), une partie de l’argent encaissé par eux le sera sur des caisses situées, à l’étranger, dans les paradis fiscaux, lesquelles pemettront le financement occulte des partis politiques et des campagnes menées par eux.

 

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A part cela, il existe aussi, en France, une ancienne noblesse et une ancienne bourgeoise qui vit sur la rente de son patrimoine (terres, actions, obligations, biens immobiliers, ect.) et qui participe elle aussi, en échange de bas taux d’imposition sur les gros revenus ou la fortune, au financement des campagnes des partis politiques.

 

En résumé,on peut considérer que la France a, à sa tête, aujourd’hui, deux sortes de riches : les anciens riches (dont l’exemple le plus frappant, est, aujourd’hui, Mme Bettencourt, héritière de l’Oréal reprise par Nestlé) et les nouveaux riches.

 

Or ces nouveaux riches, en France, ne font pas fortune de la même façon, par exemple, qu’aux Etats-Unis puisque là les Bill Gates, Steve Jobs, et Cie y créent des business dans l’informatique, ou dans d’autres secteurs industriels grâce à un fort esprit d’entreprise; alors qu’en France, par comparaison, l’esprit d’entreprise consiste principalement, pour les dirigeants des grands groupes : a) à délocaliser les unités de production dans les pays à bas salaire toutes les fois que les possibilités le permettent; b) à serrer au maximum les salaires du personnel et à augmenter très fortement les cadences de travail avec un volume restreint de main d’oeuvre; c) à puiser dans la caisse de l’entreprise, voire à endetter celle-ci au maximum si les opérations financières menées (notamment dans le domaine de la spéculation) sont en train de tourner court.

 

 

B) Situation des fonctionnaires

 

 

En règle générale, la question est de savoir si les fonctionnaires sont plus compétents et mieux payés (comme enseignants, infirmiers, médecins, ingénieurs, cheminots, etc . – puisque tout employé d’une collectivité publique est, d’une certaine façon, un fonctionnaire) lorsqu’ils travaillaient dans le secteur privé plutôt que dans le secteur public.

 

A cette question, certains répondront que la privatisation des services concernés ne peut qu’améliorer leur efficience, et donc aussi le revenu des prestataires de service. Mais quant à moi, je ne suis pas de cet avis, à condition que le gouvernement d’un pays ne vide pas l’Etat de sa substance en privatisant tous les services d’un côté et en allégeant les impôts des riches de l’autre.

 

Je vais vous donner un exemple qui fait sourire les gens à chaque fois que j’en parle : J’ai vécu en Suisse à une époque où étudier  dans une école publique était plus difficile qu’étudier dans des écoles privées, au motif que les diplômes du secteur public étaient d’un niveau si élevé (je pense ici au baccalauréat), que les enfants des riches qui ne parvenaient pas à suivre les cours dans les écoles publiques, étaient envoyés par leurs parents dans des écoles privées afin qu’ils puissent compenser leur retard moyennant finances.

 

Cela prouve donc que l’enseignement public était d’un très bon niveau (aujourd’hui je n’en sais rien), et que donc les enseignants dispensant cet enseignement l’étaient aussi.

 

Mais si vous videz les caisses de l’Etat, il est évident que les enseignants, ou bien iront dans le privé, afin de mieux gagner leur vie s’ils en ont la possibilité; ou bien seront précarisés s’ils ne peuvent pas le faire et si l’Etat n’a plus d’argent pour les payer convenablement.

 

Et moins l’Etat aura d’argent dans ses caisses, plus, en corollaire, il existera, en son sein – si les autorités désirent que l’Etat se gère comme une entreprise privée – des garde chiourmes chargés de contrôler que les gens de terrain soient performants, et qui les licencieront s’ils ne le sont pas.

 

Ce qui parfois n’a rien à voir avec la qualification professionnelle de l’enseignant, puisque c’est là un moyen – déguisé – pour l’Etat, de dégraisser ses effectifs.

 

Et ce qui vaut pour l’enseignant vaut également pour le médecin, l’infirmier, le technicien ou l’ingénieur de  France Télécom. Etc. etc.

 

Or ce garde-chiourme, quand bien même il serait une parfaite nullité dans le secteur qu’il est chargé de contrôler, n’en est pas moins payé par l’Etat en raison de l’économie qu’il lui fait faire de cette façon.

 

ET le système de devenir totalement vicieux quand ceux qui veulent monter dans la hiérarchie liciencient un maximum de subordonnés – quitte, pour cela, à réorganiser les unités qu’ils dirigent – et en faisant travailler plus ceux qui continuent à oeuvrer au sein de l’unité concernée. 

 

J’ajoute que la réorganisation des unités ne sert, le plus souvent, qu’à cela, et pas du tout à améliorer les compétences de chacun.

 

Quant au pantouflage de ceux qui se ramassent de jolis salaires à ne rien faire, s’il est bel et bien une réalité – comme le soulignent certains intervenants dans les articles publiés sur C4N -, force est néanmoins de constater qu’il est en diminution. De même, d’ailleurs, que le doublement ou le triplement des mêmes activités au sein d’une meme entreprise ou d’une même adiministration.

 

On précisera qu’un tel phénomène ne peut valoir que parmi des groupes publics ou privés suffisamment élargis pour permettre aux directeurs de tel ou tel département, ou de telle ou telle unité (police, gendarmerie, sécurité du territoire au sens large, etc.) de "se tirer dans les pattes" en marchant sur les plate-bande du voisin, puisque chaque responsable désire avoir sa part du gateau, ainsi qu’une notoriété qui dépendra forcément de la largeur du champ de compétences qui lui a été attribué.

 

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Ceci étant, les temps me paraissent avoir changé à propos de la manière dont les entreprises ou les banques ayant pignon sur rue engagent leurs cadres supérieurs.

 

A cet égard je voudrais rappeler ici qu’à une certaine époque, en Suisse, un cadre de haut niveau, pour être engagé dans une grande banque ou une grande entreprise, devait : a)  grader à l’armée (qui, en Suisse, est, mis à part quelques services très spécialisés, une armée de milice),  et b) être du bon parti politique (qui était à cette époque le parti radical).

 

Or les entreprises ou les banques se sont rendu compte, une fois plongées dans une concurrence opérant désormais à l’échelle mondiale, que le temps perdu par ces cadres, durant les nombreuses semaines passées à l’armée (et bien qu’elles fussent payées par des assurances spécifiques plutôt que par l’entreprise elle-même) représentait une charge pour elles puisque ceux-ci ne généraient  aucun revenu, durant tout ce temps, pour le compte de l’entreprise.

 

Tant est si bien qu’avec le temps, les dirigeants de ces entreprises en sont venues à engager, comme cadres supérieurs, des gens au bénéfice de diplômes spécifiques (notamment en gestion d’entreprise).

 

Et pareillement des administrations publiques, puisqu’elles aussi sont gérées, depuis récemment, selon les mêmes normes que les entreprises privées.

 

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Pour autant – et je me permets d’insister sur ce point – il n’existe pas que des effets positifs associés aux nouvelles méthodes de gestion, que ce soient dans les entreprises privées ou publiques – ou, sur un autre plan, que soit dans l’industrie, la banque-assurance, ou l’administration.

 

Prenons l’exemple d’un postier : chaque postier, aujourd’hui, doit faire sa tournée, le matin, en y consacrant tant de minutes, lesquelles ont été chronométrées sur la base d’un système stakhanoviste.

 

Mais le problème est que certains postiers étant aujourd’hui des intérimaires qui ne cessent de permuter, d’un jour sur l’autre, durant les tournées qu’ils ont à effectuer, ils ne connaissent, au départ, ni les personnes à qui ils doivent livrer lettres, recommandés, argent, ou paquets, ni les lieux (rue, immeuble, étage de l’immeuble, appartement de l’étage) où ces personnes résident.

 

Or à l’époque, quand la Poste était un servire public et que le postier était un employé à vie, il connaissait toutes les personnes et leur lieu de résidence, ce qui lui faisait gagner du temps au moment de la distribution du courrier ou des paquets.

 

Voilà un exemple qui montre que le nouveau management ne tient nullement compte des effets positifs associé à un ancien système qui avait, certes, ses aspects négatifs.

 

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Les fonctionnaires augmentés de 6,3%

Ah…..zut, c’est en Allemagne…pas dans la France de….M. Sarkozy !!!!!

On apprend donc ceci par …..LE FIGARO !!!!! :

Les représentants de l’Etat, des communes et les syndicats allemands se sont mis d’accord pour une hausse salariale de 6,3% dans la fonction publique, a annoncé le ministre de l’Intérieur Hans-Peter Friedrich.

La hausse de salaire prendra effet sur deux ans pour les 2 millions de fonctionnaires concernés. Cet accord met fin à un conflit et des menaces de grève, déposées entre autres par le syndicat de la fonction publique ver.di, qui réclamait 6,5% d’augmentation.

Tiens, tiens…souvenez-vous de cette belle déclaration de M. Fillon, l’ encore Premier Ministre, le 5 octobre 2010:

"Je suis intimement convaincu que nous allons devoir aller vers une profonde convergence de l’organisation économique et sociale de nos deux pays", a déclaré le Premier ministre à la résidence de l’ambassadeur allemand en France, en présence du vice-chancelier allemand Philipp Rösler.

"Cette convergence franco-allemande est plus qu’un symbole. C’est à mes yeux une nécessité vitale pour nos deux nations et pour l’Europe entière", a fait valoir François Fillon.

Alors, MM. Sarkozy et Fillon, on "converge" ou on converge pas ?????

 

Rappelons ceci:

Le gouvernement français a annoncé mardi le gel de l’indice salarial des fonctionnaires en 2012 pour la deuxième année consécutive, ont annoncé les syndicats, à l’issue d’une réunion à Bercy.

C’était le  19 avril 2011…….