Bonjour le monde

 

 

                                  Bonjour le monde. 

M’étonnera toujours le traitement réservé à ce et ceux qui nous entourent. Certes, l’écart kilométrique avec la France est proportionnel à notre désintérêt pour les événements et préoccupations des autres pays. Fussent-ils voisins.

De l’Europe à laquelle, traités obligent, nous appartenons. Il faut dire que l’omniprésence de notre omniprésident occupe les medias à satiété.

Et pour finir le journal télévisé : en ce moment, vous prenez des vacances à la neige, – les routes sont dégagées !- ou bien ratiocinez sur les chances de médailles à Val d’Isère, à moins que ce ne soit quelque faits divers bien émouvants ou pipolinades qui vous précipitent vers la pub ou son absence…   

 Il en est de même dans la presse écrite.         Depuis longtemps nous avons mis notre esprit à la mode des nombrils où brille un diamant. Notre propension à le regarder est telle que le reste de l’univers n’est que jais sans valeur.       

  La mondialisation, en ce qui concerne notre information, n’est qu’un concept presque abstrait. Il suffit de prononcer le vocable pour que nous soyons dispensés d’y poser notre regard. 

Or l’étranger existe. Si, si on peut le rencontrer.

 A l’heure où sévit la crise, une crise largement partagée, le taux de chômage de l’Espagne n’interpelle personne. Pas plus que les manifestations à Riga. Pas plus que le retour à la campagne de dizaines de millions de Chinois. Que les grèves « protectionnistes » en Grande-Bretagne, etc…  Tout juste un peu les étudiants grecs. Il nous manque une BBC qui traite avec soin les affaires internationales. Grâce à Internet et quelques connaissances des langues étrangères nous pouvons nous offrir des revues de presse.

Que l’on nous facilitât ces informations aurait comme vertu un altruisme de bon aloi. Sans remonter aux années 20 de l’Internationale socialiste… Cosmopolitisme, internationalisme ont trop souvent eu des connotations péjoratives qui expliquent peut-être ce chauvinisme qui nous rendrait unique au centre d’un monde étréci. Cette démarche nous consolerait du bling bling, du foot de comptoir, des rebonds de l’affaire Grégory etc… 

Cet éclectisme informatif, présent sur C4N, doit être renforcé.  Hello, le monde, on t’écoute.