Ecotaxe, l’ultimatum de la droite bretonne contre la république,

et des salariés aux ordres des patrons et de la FNSEA.

 

Mais aussi l’imposture de Monsieur Marc le Fur bonnet rouge député des Cotes d’Armor qui vota l’écotaxe et manifesta contre !

 

Des manifestants contre le portique à écotaxes du Pont-de-Buis, Finistère au contact avec les forces de l’ordre le 26/10/13. AFP/Fred Tanneau. Document le Monde.fr.

 

Support Wikipedia Rien n’est cohérent dans cette révolte ou l’on voit la grande distribution, le premier syndicat agricole d’obédience UMP, et les patrons, qui manipulèrent leurs salariés leur faisant croire, dans un climat propice, que c’était le gouvernement responsable de la crise de l’agroalimentaire breton ! Un malaise qui vous révolte quand les premiers responsables sont les bretons eux-mêmes. L’écotaxe n’est qu’un défouloir qui arrive à la suite de l’annonce de plans sociaux dont sont responsables les patrons. Quant aux impôts qui seraient la cause de cette révolte ce ne fut qu’une manipulation honteuse. Rappelez-vous, déjà le 04 février 2009 au péage de La Gravelle en Mayenne de l’autoroute bretonne, plus de mille manifestants appelaient déjà à la suppression de cette taxe. Le collectif des acteurs bretons contre l’écotaxe présidé par le patron Partick Caré du Medef de Bretagne dirigeant d’une usine pharmaceutique à Rennes, organisait la rébellion par des réunions téléphoniques, au coup par coup, ne cessant d’être contre, ce qui fit qu’elle ne vit pas le jour, renvoyant au gouvernement socialiste cette patate pourrie. Ce collectif d’après Le Monde.fr regroupe avec la FNSEA les principales fédérations patronales.

Qu’on se pose la question, qui paya les bonnets rouges qui furent distribués gratuitement ? Qui paya les pots de chrysanthèmes qui furent jeté sur les forces de l’ordre ? Surement pas les salariés manipulés comme des «esclaves», comme le clama Jean-Luc Mélenchon, toujours dans l’exagération. On assista là, à des manifestations d’une violence extrême, anti républicaines, xénophobes, impardonnables par une partie de la Bretagne qui souffre de plans sociaux, par l’inadaptation de son patronat à l’exportation, crachant sa haine contre le gouvernement non responsable des erreurs de la filière porcine qui ne cessa de polluer par une production à outrance prenant des libertés avec les normes environnementales. L’élevage intensif depuis 40 ans de centaines de millions de cochons à travers l’épandage de lisiers et l’utilisation massive d’engrais et de pesticides pour la culture du maïs, la filière porcine a abondamment et méthodiquement pollué les rivières et les nappes phréatiques, du Point.fr.

Ce ne sont pas la faute des CRS, et des portiques de 600.000 à un million d’euros pièce mis en place par Ecomouv, mais plutôt celle de l’opposition UMP qui fit la loi et passa le marché à cette société, mais aussi la Commission européenne qui supprima les restitutions sur les exportations. L’écotaxe fut validée par un décret publié le 06 mai 2012 au journal officiel, le jour du second tour de l’élection présidentielle, comme un acte du pas fait exprès. Lire l’article des Echos.fr qui décrit la complexité de cet impôt kafkaïen et maudit, mais combien utile ! Quant à la signature du contrat avec la société Ecomouv chargée de collecter l’impôt, une première en France l’impôt étant toujours récolté par l’administration française, un héritage des années Sakozy bradant les obligations régaliennes par un contrat engraissant Ecomouv. Ce fut François Fillon, MKM ècologie, et Valérie Pécresse budget qui le supportèrent ce qui en surprend plus d’un jusqu’à Xavier Bertrand, que l’on charge une entreprise privée de colleter l’impôt. Mais c’est bien MKM qui signa le contrat, voir le document en PDF. Vive l’ambiance autour de MKM dans son camp à Paris pour les municipales ! Il faut savoir que nous donnons à Ecomouv 18 millions par mois en raison de sa non application, et que chaque borne détruite nous coûte 250.000 € à ajouter aux portiques. L’ardoise serait, déjà, d’après les informations de France 2 de 5,7 millions, en attendant la suite.

Vive Sarkozy, Fillon, MKM et les autres…..

Subventionnée par la politique agricole commune, la Bretagne ne fit pas l’effort de modernisation qui la préserverait de cette concurrence internationale. L’assistance est toujours un vilain défaut quand ce sont des exploiteurs qui en sont les bénéficiaires. La fin des restitutions européennes, prises discrètement le jeudi 18 juillet par la Commission européenne sur les exportations de poulets, un des éléments clés de la politique agricole commune depuis cinquante ans, en fut l’étincelle. Les poulets ne se vendent plus, trop chers. Les médias se sont bien gardés d’en faire l’écho, de sorte que ce qui survient aux poulets Doux et Tilly-Sabco champions du poulet exporté, apparaît être aux yeux de l’opinion, sous l’effet de mensonges de l’UMP, comme étant la cause de la surtaxation des impôts, l’imposture dans sa plus forte expression. Ces deux groupes de fabrication de poulets concurrencés pour l’export par le Brésil expédiaient chaque mois des millions de poulets surgelés vers le Moyen-Orient. Tilly-Sabco fut débouté en septembre de la procédure en référé contre Bruxelles qu’il avait engagée pour s’opposer à cette décision. Conséquence de la suppression, son PDG Daniel Sauvaget annonça qu’à partir de janvier l’entreprise cesserait son activité d’export de poulets. Celle-ci représente 90 % de son chiffre d’affaires, 136 millions d’euros en 2012, et occupe la quasi-totalité de ses employés, 300 sur 340 salariés. Les aides étaient partagées sur 70 millions de restitution 55 allaient pour Doux. Mais depuis des années ces sociétés de poulets savaient que ces aides seraient supprimées et qu’il fallait qu’ils changent leur logistique. Ce ne sont donc pas les socialistes responsables de la suppression de ces restitutions après de Bruxelles, mais l’ancienne majorité.

Dans le cas de la filière porcine outre la pollution des nappes phréatiques par la production intensive de porcs le cas de Gad qui voit la fermeture de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau, 850 salariés, et la fermeture du siège de Saint-Martin-des-Champs, 50 salariés, situés dans le Finistère, et celle du site de Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, 60 salariés, est emblématique d’une logistique non adaptée face à la concurrence allemande, belge ou néerlandaise. C’est en fait l’image de la filière porcine qui pesa dans l’évolution structurelle du marché. La filière porcine française n’est plus européenne et devra se rendre à l’évidence de la loi du marché. Les marchés sont régis par l’Allemagne, par des entreprises comme Tonnies, qui avec plus de 15 millions de porcs abattus, devint le premier abatteur installé à Rheda-Wiedenbrück en 1997 , qui, au fil des ans sera le plus gros fournisseur spécialisé d’Europe. Plus de 3 000 personnes y abattent et y découpent 150.000 porcs par semaine, il pèse beaucoup plus lourd que les abatteurs français. L’Allemagne en 2011 a presque abattu 60 millions de porcs, devenant la production la plus importante d’Europe, dans des conditions environnementales exemplaires, nourrie des porcelets venant du Danemark et des Pays-Bas. Il est évident que la Bretagne ne peut lutter et ne peut que subir les lois du marché.

Tout casser comme les bonnets rouges le firent ne mène nulle part sinon à plus d’exaspération. Quant à l’ultimatum, une folie, qui montre que les responsables bretons ne méritent rien d’autre chose que leur sort actuel. Le gouvernement qui chercha le dialogue pour trouver une solution reçoit injustement ce pavé dans la figure. Il ne peut que rester sur sa position, quant à financer la modernisation agro-alimentaire de la Bretagne, n’ayant pas été faite pendant les dix années de droite, ce serait une autre injustice à l’égard des autres régions qui souffrent également de la concurrence mondiale. Quant à ce que la commission de Bruxelles revoie sa politique des aides en faveur des restitutions agricoles françaises, c’est non !