Tunisie: démantèlement d’un groupe terroriste affilié à AL QAIDA

 Mardi 14 Février, le gouvernement tunisien a annoncé avoir démantelé un réseau terroriste lié à Al-Qaida. En effet, début février dans le sud de la Tunisie à Bir Ali Ben Khelifa , une fusillade avait fait deux morts, s’en était suivies des arrestations sans plus d’autres précisions , des saisies d’armes et de sommes d’argent en dollars, livres libyennes et dinars tunisiens. Les individus seraient liés aux salafistes djihadistes liés à Al-Quaida au Maghreb Islamique. 

Selon le ministre de l’intérieur Ali Laarayedh (membre d’Ennahda qui dirige le gouvernement de coalition tunisien, douze personnes ont été arrêtées, âgées de moins de 30 ans et éduquées. Ces personnes ne sont pas des inconnues des services de police , précédemment arrêtées dans des affaires de terrorisme, ayant ou purgé leur peine ou ayant été graciés lors de la loi d’amnistie générale.Leur mobile : stocker des armes en vue de les réutiliser afin d’instaurer en Tunisie un "émirat islamiste" . Neuf autres individus seraient en fuite en Libye et en Algérie.

 

Le problème du salafisme djihadiste , qui se développe en Tunisie depuis la Révolution (bien qu’existant à l’état larvé) , doit être suivi avec tout le sérieux qu’il mérite mais a priori le Ministre ne dramatise pas la situation. En effet,  le phénomène doit être endigué et traité de façon globale, tout à la fois sur "les plans religieux, culturel, sécuritaire et politique". Le gouvernement tunisien compte également s’appuyer sur une coopération inter états notamment sur les renseignements glanés sur le terrain en Libye et en Algérie. 

 

Ces évènements interviennent à un moment clé du processus démocratique post révolution en Tunisie et peuvent mettre mal à l’aise dans ce contexte,voire mettre à mal la crédibilité du gouvernement alors même que l’Assemblée Nationale Constituante commence ses travaux de rédaction en instituant les travaux des Commissions de rédaction et l’écriture des principes généraux de cette Constitution. L’enjeu est réel, le passage de la Tunisie vers la Deuxième République nécessite un climat apaisé et serein .