Et si la solution au recyclage du plastique, venait… D’un champignon ?

 



On connait la difficulté qu’il y a à se débarrasser des matières plastiques, qui composent les contenants les plus divers que nous utilisons… Pas un seul jour ne se passe, sans que nous soyons obligés de nous séparer de la bouteille vide d’eau minérale, ou de jus de fruit, que nous venons de consommer… Il est estimé que nous jetons journalièrement dans le monde l’équivalent de 40 millions de bouteilles…

Difficile donc de tout recycler…


Certaines sociétés ont trouvé des parades, en réutilisant les matières plastiques, pour créer par exemple des composants électroniques, ainsi que des boitiers d’ordinateurs… Toutefois ces procédés bien que louables, restent encore marginaux et nombre de bouteilles en plastique, finissent enfouies dans les déchetteries sous divers autres détritus…

Il faut savoir, que dans ce cas précis elles mettent entre 50 et 200 ans avant de se décomposer…


Le problème serait donc bien réel… Mais peut-être pas insoluble, si l’on en croit une récente découverte scientifique, réalisée par le plus grand des hasards par des étudiants américains, en plein cœur de la forêt amazonienne…

Ils auraient en effet mis à jour l’existence d’un champignon (le Pestalotiopsis microspora), qui a la particularité de se nourrir du polyuréthane, composant majoritairement utilisé dans l’élaboration du plastique, et de certaines peintures !

Ce champignon aurait également le pouvoir d’agir en milieu anaérobie, c’est à dire privé totalement d’oxygène, ce qui le rendrait efficace, dans les décharges publiques, où comme nous le faisions remarquer plus haut, les plastiques se retrouvent enfermés sous des tonnes d’autres déchets, parfois profondément dans la terre…


Les études sur ce champignon extraordinaire, n’en sont encore qu’à leur balbutiements, mais restent prometteuses, et le directeur de recherche au CNRS, à l’université d’Aix-Marseille, en la personne de Bernard Henrissat, s’enthousiasme déjà des futures possibilités de ce champignon, qui selon lui et contrairement à d’autres déjà utilisés dans les processus de décomposition du plastique, serait totalement autonome…

 

Bien qu’il faille encore une bonne quinzaine d’années pour que les recherches sur le sujet aboutissent, il s’agit là à n’en point douter, d’une belle avancée scientifique…