Les raisons du ralentissement de la croissance chinoise

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié sa dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale prévoyant un taux de croissance économique pour la Chine de 6,8 % en 2017 et 6,5 % en 2018.

Sur le premier semestre de l’année, la croissance de la Chine a été dopée par une embardée des dépenses publiques d’infrastructures et du crédit. Depuis, les exportations se sont essoufflées, la production industrielle et des ventes de détails a ralenti, le marché immobilier plus encadré, s’est quant à lui refroidi.

Les exportations, moteur crucial de la croissance, se grippent

Le super-cycle chinois des années 1990-2010 est bien révolu. Le rythme de la croissance économique de la Chine ralentit. En 2016, le pays a connu sa plus faible performance depuis 1990, avec un PIB de 6,7 %. La croissance chinoise est scrutée de près car le pays représente toujours 30 % de la croissance planétaire et reste la première puissance commerciale mondiale. Parmi les facteurs qui ont contribué au ralentissement de la croissance, il y a la baisse des exportations qui ont plongé à 7,7 % en 2016. Ce recul s’explique principalement par une diminution de la demande mondiale. Si la dépréciation du yuan face au dollar a permis d’amortir le choc, cela n’a pas suffi à relancer les ventes qui sont pourtant un moteur de son modèle de croissance.

Un ralentissement de la production industrielle et des ventes de détail

La production industrielle et les ventes de détail ont fortement ralenti en juillet 2017, montrant la fragilité persistante de l’économie chinoise. La production industrielle a progressé de 6,4 % sur un an en juillet, selon les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques, soit une hausse bien inférieure à celle enregistrée en juin (+7,6 %). Du côté des ventes de détail, le tableau n’est guère plus encourageant. Les ventes de voitures, de meubles, d’électroménager ont décéléré, reflétant la prudence des consommateurs et le refroidissement du marché immobilier. Selon les analystes, ces chiffres s’expliquent surtout par un durcissement du cadre réglementaire mené par Pékin visant à réduire la dette du pays mais allant à l’encontre du secteur financier.

Pression sur l’immobilier

Concernant le secteur immobilier, les grandes métropoles poursuivent leur politique de restriction des conditions d’achat et de vente des logements pour freiner la spéculation et la flambée des prix. Des dizaines de gouvernements locaux ont ainsi augmenté le montant minimum du premier versement pour les prêts hypothécaires. Ning Jizhe, directeur du Bureau national des statistiques, a récemment affirmé que les mesures prises par le gouvernement pour contenir un marché immobilier menacé de surchauffe s’avéraient efficaces et seraient maintenues. Le calendrier concernant la présentation de ces nouvelles mesures n’a pas encore été dévoilé.

Vers un rééquilibrage économique ?

Les prévisions de croissance pour la Chine ont été revues à la hausse : 6,8 % en 2017 et 6,5 % en 2018. Toutefois, certains experts et notamment James Daniel, directeur d’équipe du FMI pour la région Asie-Pacifique, estiment que le pays a réalisé des progrès en restructurant et en modernisant son économie. D’autres affirment que la Chine parviendra à résoudre ses problèmes économiques actuels pour atteindre une importante croissance de sa productivité. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 17 octobre, Ning Jizhe a indiqué que la Chine était sûre d’atteindre son objectif de croissance économique annuelle de 6,5 %.

Une chose est sûre, le ralentissement économique de la Chine a mis en évidence une forte volatilité des marchés en 2016.

 

– Nathalie Jouet

FRANÇOIS HOLLANDE : « JUSQU’ICI TOUT VA… ENCORE PLUS MAL »

Le 30 janvier 2014,  persuadée que 2 années c’était un peu court pour juger le travail accompli par ce Président « dit » normal, j’écrivais ceci…

 

Ce 6 mai 2015, un an après, rien n’a changé, ou plutôt si, puisque François Hollande n’a toujours pas honoré le quart de ses promesses de campagne.

Que ne ferait-on pas pour être élu !

 

Oh je ne me fais pas d’illusions, son adversaire de  2012 aurait fait de même, sauf que, plus aguerri  aux arcanes de la Politique, il n’aurait pas promis la « Lune et les Étoiles », en s’entourant de conseillers économiques de haut niveau, qui auraient freiné ses ardeurs.

 

Revenons au bilan de ces 3 années perdues.

 

Trois années qui coûtent cher au contribuable que nous sommes, sans pour autant laisser apercevoir une lueur positive dans les 2 dernières années à venir, de celui qui restera le Président le plus indécis, et le plus controversé de ce début du XXIème siècle.

 

Gauche et Droite confondues :  81% des français estime que son bilan est négatif.

 

Ah, pour sûr, le CHANGEMENT C’EST MAINTENANT.

Mais jusqu’où, ce Président de pacotille, entouré de Ministres incapables  oseront-ils nous mentir avec des chiffres erronés quand il s’agit de nous faire croire à la croissance, à la baisse du chômage, et à la diminution de la Dette envers l’ Union Européenne ?

 

«L’année 2015 sera l’année du retour de la croissance» a déclaré Manuel Valls le 25 mars 2015.

Son Ministre des finances, Michel Sapin, enchaîne. «Le chômage devrait baisser en 2016 et 2017».

 

Nous entendons cette rengaine depuis 3 ans déjà, et rien ne bouge.

Ou plutôt si, la courbe du chômage est en augmentation permanente, et les cadeaux accordés aux Entreprises sont un vrai fiasco.

La délocalisation bat son plein, et ceux qui restent n’embauchent pas,  car leurs carnets de commandes sont vierges (ou presque)

 

Dans le domaine des impôts, c’est encore plus flou :

 

«Ma plus grosse erreur, c’est peut-être de ne pas avoir intégré encore plus rapidement la question des impôts».

 

L’aveu de Manuel Valls illustre à quel point le gouvernement a pris conscience de l’importance de réduire le taux de prélèvements obligatoires.

 

À savoir : La France se classe en deuxième position des pays de l’OCDE où la pression fiscale est la plus forte, juste derrière le Danemark.

 

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Economie : le déclic de la reprise ?Charles-Antoine Schwerer et Christophe Mazurier l’espèrent !

 Ces deux observateurs privilégiés de l’économie sont attentifs aux moindres frémissements de l’économie française et espèrent toujours le retour de la croissance. Difficile de prévenir l’avenir car si le FMI vient de confirmer les prévisions françaises à 1% en 2015, les indicateurs de l’INSEE ne sont pas bons. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, reconnait lui-même que la France est malade et propose enfin une politique de l’offre assumée. En connaisseur des réalités économiques, Charles Antoine Schwerer souligne que ces paroles doivent encore se traduire en actes. Dans un contexte aussi incertain est-il raisonnable d’espérer une amélioration durable ou faut-il s’attendre à de nouveaux soubresauts ?

                

 Pour l’économiste Jean-Marc Sylvestre, la capitale européenne « devrait encore pardonner à la France de mentir sur son budget ». D’ailleurs Christine Lagarde vient de donner un petit coup de pouce au budget français, tant controversé à Bruxelles. En maintenant les prévisions de croissance à 1% malgré le recul de l’investissement des entreprises enregistré par l’INSEE, le gouvernement vient de récupérer presque automatiquement un nouveau petit délai.

Mais le ministre Emmanuel Macron n’est pas dupe et l’affirme : « la France est malade ». C’est pourquoi, il propose de mettre le cap sur la compétitivité afin que les exportations prennent le relai de la consommation. Cependant, depuis la présentation de son plan de libéralisation de l’économie, plusieurs observateurs restent sceptiques quant au succès de l’opération. Ainsi, dans les colonnes du Figaro, l’économiste de chez Asterès, Charles-Antoine Schwerer répète que « les discours sur la politique de l’offre restent à ce jour des mots et bientôt deux ans après le lancement du Cice, le modèle économique français n’a pas changé ».

Plus optimiste, le banquier du CIC-Crédit Mutuel, Christophe Mazurier considère qu’avec l’arrivée au gouvernent d’un homme issu de l’économie réelle on trouve désormais « plus de cohérence à la ligne économique du Gouvernement ». Avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2013 du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, la mise en route du Pacte de Responsabilité, et les négociations sur le marché du travail, les signaux positifs se cumulent afin de relancer l’activité économique.

Néanmoins, Charles-Antoine Schwerer a également raison de rester méfiant car si les changements et déclarations récentes semblent conduire à plus de compétitivité, une contestation déterminée commence à se faire entendre au sein de sa majorité. La dernière prise de parole de Martine Aubry est à cet égard assez révélatrice, l’ex première secrétaire du PS demande en effet une réorientation, à gauche, de la politique économique. Sur l’autre aile du PS résume le politologue Thomas Guénolé (Cevipof), on « veut surtout conduire une politique keynésienne de relance par la demande »…

NYFA : un catalyseur de croissance

L’accord passé entre l’UNESCO et la société indienne Airtel est le fruit d’un long travail débuté lors du New York Forum Africa. Le sommet NYFA 2014, co-organisé par Richard Attias et Ali Bongo avait vocation à développer le potentiel de croissance du continent, en invitant les leaders économiques et politiques du monde entier. Les deux hommes espéraient ainsi rebattre les cartes de l’économie mondiale, et l’association entre le Gabon et l’Inde prouve aujourd’hui qu’une nouvelle donne est possible…

                   
Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale du Commerce, « les économies développées représentent plus de la moitié des exportations mondiales (…) [tandis que] la croissance des exportations de marchandises des pays les moins avancés s’est effondrée ». Une réalité statistique qui démontre bien les déséquilibres planétaires qui affectent nos économies et la vie de milliards d’individus. Dans une tribune du journal libération le professeur de finance de la Skema BS, Bertrand Groslambert se permet ainsi de conclure : « les pays de la planète Terre n’arrivent plus à trouver suffisamment de demande pour écouler leur production. A moins de trouver une économie extraterrestre désireuse d’importer nos excédents commerciaux, il faut changer de politique ».

S’il faut changer de politique, ce n’est pas pour sacrifier le modèle productiviste sur l’autel de la décroissance. Ni Richard Attias, ni Laurent Fabius, et encore moins Ali Bongo, tous présents lors du New York Forum Africa 2014 à Libreville, ne plaident pour cette solution qui condamnerait à la pauvreté de très nombreux pays. Les trois leaders partagent cependant une même conviction, celle d’un véritable « changement de monde ». Pendant que certains fustigent un hypothétique nouvel ordre mondial, d’autres tentent de faire émerger un monde multipolaire qui mettrait en avant le développement économique et social au profit des populations. Ensemble, ils veulent donc redistribuer les cartes et notamment sortir d’une grille de lecture néocoloniale avec l’Afrique.

En cela, l’accord passé entre l’UNESCO et le géant des télécoms indien Airtel recèle une véritable dimension historique. En investissant plus de 4 millions de dollars pour la formation de la jeunesse au Gabon, le nouveau partenariat initié lors des rencontres informelles à Libreville participe à ce changement radical. En effet, son impact dépassera largement le quotidien des 5 000 étudiants qui seront sélectionnés pour rejoindre les écoles de Libreville, de Port Gentil, d’Oyem, de Franceville, de Bitam et de Lambaréné. Pour Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, cette initiative ouvre la voie à de nouvelles coopérations et offre l’espoir à des centaines de millions de personnes…

Entreprises : rien ne va plus

 Même si pour le président de la République « la reprise est là », les entreprises continuent d’être les premières victimes des mauvais chiffres de l’économie française et européenne. Les entreprises en faillite se multiplient et expliquent une courbe du chômage qui ne devrait pas s’inverser d’ici un an.

 

L’emploi une priorité absolue pour le nouveau préfet du Lot

Le Préfet de la République reçoit les élus

 L

Pour sa prise de fonction, protocole oblige, le nouveau préfet du Lot Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, a souhaité rencontrer la "Presse locale et régionale" dans le salon de la Sous-préfecture de Gourdon. Pas de message particulier.

Les rencontres avec les élus devraient se succéder. Après avoir rappelé les atouts du Lot le nouveau préfet a commencé la journée de mardi à la résidence du Sous-préfet Jean-Luc Brouillou. Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, 60 ans, a été sous-préfet à Oloron-Sainte-Marie, Morlaix, Brive-la-Gaillarde et Meaux.

Il était attendu à la salle de réception pour la traditionnelle cérémonie de présentation aux élus de la Bouriane en présence des autorités militaires et civiles.

Il a indiqué connaître assez bien le paysage économique local et ses enjeux. La problématique vitivinicole lui est plutôt familière. Il a eu l’occasion de traiter des questions de sécurité. Puis entre autres priorités, il a évoqué celle de l’"Emploi : "Il faudra se mettre en capacité de répondre à l’enjeu de créer des nouveaux emplois vers les jeunes public avec des partenaires et l’aide de l’Etat, avec un dialogue attentif avec les élus et les jeunes.

Une action qui s’inscrit dans la continuité de la dynamique instaurée par Bernard Gonzalez son prédécesseur, "l’équipe qui m’entoure reste d’ailleurs la même" a-t-il confirmé. Le nouveau préfet a simplement commenté : "On ne doit pas se cacher la gravité des finances de l’Etat dans un contexte de diminution budgétaire et les incidences possibles sur le financement des collectivités. "Je suis un préfet de la République avec une écoute très attentive. Ma priorité c’est la création d’emplois.  Il a ensuite dialogué avec Mme le maire, Marie-Odile Delcamp. L’élue a souhaité la bienvenue au nouveau préfet. Je suis très heureux de vous rencontrer ce matin" enchaîne Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts. Son discours est rythmé, du début à la fin, par des phrases qui expriment un enthousiasme sans limites. S’il ne la connaît pas encore, la Bouriane lui fait penser un peu aux environs de Brive-la-Gaillarde : "Une zone rurale avec des industries. Tout ça me parle énormément. Ici, j’ai vu des noms d’usines qui me rappellent celles de Brive-la-Gaillarde."

Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts  qui termine son allocution avec une promesse, celle "d’être à vos côtés et à votre écoute pour poursuivre le travail de mes prédécesseurs, notamment dans le domaine de l’intercommunalité qui n’est pas achevée, du développement territorial et dans celui de l’emploi avec les contrats d’Avenir, m’investir à côté des partenaires afin d’aider les jeunes, les sans métier à trouver un emploi et développer le secteur de l’emploi porteurs d’espoir pour la jeunesse lotoise. La sécurité est aussi l’une de mes priorités et l’Etat est là à vos côtés pour vous accompagner dans vos projets environnementaux. 



De restrictions en pauvretés, comment réduire les dépenses de l’Etat pour les 3 %

quand il ne reste plus rien à grignoter ?

 

Sarkozy est déjà passé, et le gras qu’il a laissé dans les services de l’État, vient d’être mangé par les contraintes budgétaires. Nous en serions à ne plus payer l’essence des voitures de police au ministère de l’intérieur. Cela devient inquiétant, les factures payées aux entreprises le sont avec plus de trois mois de retard, la gendarmerie est privée pour la seconde année consécutive d’achats de véhicules. Bientôt on ne pourra plus acheter de crayons. Les services de l’État sont exsangues, hôpitaux en déroute au point qu’il n’y a plus assez de médecins et qu’il faut avoir recours aux intérimaires qui coûtent plus cher, la police exsangue et sous équipée, éducation nationale défaillante, prisons d’un autre temps, inhumaines, …..etc..

Services administratifs décharnés, lancée sous le quinquennat Sarkozy, la Révision Générale des Politiques Publiques, RGPP, qui prévoyait de ne remplacer qu’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, les a profondément déstabilisés. Il y a cinq ans, 26 personnes qui travaillaient dans une trésorerie d’Ile-de-France, ne sont plus aujourd’hui que 21, encadrement compris. Mais sa charge de travail, est restée toujours aussi lourde, accueillir les contribuables qui veulent régler leurs impôts, assurer le paiement des dépenses engagées par des collectivités locales provoque du stress. Il arrive que parfois les bureaux soient fermés. Cela permet de respirer et de travailler sans avoir à gérer le public.

Les restaurateurs des Landes ne se plaignent plus, ils reçoivent de moins en moins souvent la visite des fonctionnaires de la répression des fraudes. Dans le département, le service a perdu près de la moitié de ses effectifs depuis début 2010…..

L’État n’assure plus son rôle. La France n’est plus qu’un pays «ordinaire» vestige d’une gloire que les Français ont minée. Cette dette nous prend à la gorge, nous étouffe, on ne respire plus. Pourrons-nous la réduire, c’est peu probable, l’effort est trop important, et elle augmente tous les jours. 3 % de déficit à la fin de l’année c’est de la méthode Coué, personne n’y croit. Mais, il faut tenir, ne pas lâcher, tout n’est jamais perdu. Bruxelles nous a accordé deux années de plus, pour atteindre ces 3 % de déficit, mais est-ce possible chaque année la dette plombe tous nos efforts.

On en est à regarder du coté de la garde républicaine pour quelques économies, c’est triste. Et ce qui paraît le plus sidérant c’est d’entendre de l’opposition clamer qu’il faut réduire les dépenses de l’État, mais qu’elles dépenses ? Les retraites sont prévues puisqu’il faut palier au déficit de 21 milliards en 2017, ainsi que les allocations familiales en déficits, quoi d’autre ? La formation des chômeurs dont le coût atteint 30 milliards d’euros a besoin d’être revue. C’est un échec gouvernemental et patronal qui profite aux entreprises de formation, pas aux chômeurs.

Nous ne pouvons plus augmenter les impôts, nous sommes à 46,5 % du PIB de prélèvements obligatoires en 2013. La France n’étant plus devancée que par le Danemark à 48,2 %. Notre dépense publique se montre à 56, 9 % du PIB, nous avons donc un différentiel de – 10, 4 % du PIB. Nous dépensons donc trop ! En 2011 les dépenses publiques étaient par rapport au PIB de 56 % et les prélèvements obligatoires de 43, 9 %, soit un différentiel de – 12, 1 %.

Nous avons gagné 1, 7 points en un peu plus d’une année, ce n’est pas suffisant pour réduire ce différentiel. Notre charge de la dette en 2012 dans la loi de finances rectificatives était de 48, 7 Md€, et cette charge diminuera peu en 2013 d’autant plus que notre dette fin 2012 augmenta à 90,4 % du PIB. L’équation est simple, les dépenses de l’État hors charge de la dette augmentent spontanément de 6 milliards par an selon la Cour des comptes, et de 7 milliards selon le ministre du budget Bernard Cazeneuve. En 2014 il faudra trouver 7,5 milliards d’euros pour une baisse de 1,5 milliards sans que le différentiel se réduise de beaucoup.

Le rapport de la Cour des comptes, Le rapport situation perspectives finances publiques_2012, dans les perspectives pour 2013 et au delà, décrit l’ampleur de l’effort à réaliser. L’analyse porte sur l’effort structurel à faire en 2013 pour passer le déficit de 4,4 % à 3 % en 2013, avec un PIB brut de 2. 033,7 milliards d’euros fin 2012, l’économie faire est de 28,5 milliards d’euros. On sait que cela ne sera pas possible on mesure donc qu’il faudra faire plus que ce qui est prévu, d’autant que notre dette pourrait atteindre 100 % du PIB en 2017 et à 108 % en 2020 si aucune mesure de redressement n’est prise. Sans augmentation des primes de risque, donc des taux d’intérêts, la charge des intérêts passerait à 3,5 % du PIB soit, 80 milliards d’euros en 2016 pour un PIB de 2.285,7 milliards d’euros.

Le rapport dit que la composante conjoncturelle ne peut être diminuée que si la croissance du PIB est supérieure à son rythme potentiel, c’est évident. Or la composante conjoncturelle dépend de la croissance de nos partenaires, et dans la zone euro elle est principalement négative. Comme par ailleurs, la croissance sera nulle, voir négative en 2013, le solde conjoncturel se dégrade de 0,7 points. L’effort structurel équivaut à 1,1 point de PIB et pour une croissance nulle, il représente 44 Md€ en 2013. Le graphique ci dessous donne les économies nécessaires à faire pour ramener le déficit à 3 % du PIB en 2103 en fonction de la répartition des dépenses et des prélèvements obligatoires.

 

 

Si par exemple l’effort est réparti 1/3 en recettes et 2/3 en dépenses, soit courbe verte pour une croissance nulle en 2013 les économies nécessaires s’élèveraient à 28,5 Md€ comme précédemment calculées.

Bruxelles nous accorde deux années pour l’objectif de 3 % du PIB, et comme chaque année les dépenses incompressibles de l’État augmentent de 6 à 7 milliards d’euros, l’économie à réaliser serait fin 2015 de 40, 5 à 42, 5 milliards d’euros dans l’hypothèse d’une croissance nulle. Or les courbes du graphique nous montrent une linéarité de l’économie à réaliser en fonction de la croissance du PIB. Pour une croissance du PIB de 2 % dans les deux années 2014 et 2015 ce qui est une hypothèse hasardeuse compte tenu du chômage, le gain d’économie s’établirait à 13 milliards d’euros, ce qui compenserait juste l’augmentation systématique des dépenses de l’État. Il nous faudrait donc faire 28,5 milliards d’euros d’économie à fin 2015. Cela paraît irréalisable, il faudrait plus de 2 % de croissance.

 

Nous n’atteindront pas 3 % de déficit en fin 2015.

 

Que peut faire le gouvernement ?

François Hollande avait promit l’équilibre en fin de mandat en 2017. Or les conditions de la Commission de Bruxelles, par suite de nos engagements pris sous la précédente gouvernance nous obligent à 3 % de déficit fin 2015. Faire infléchir ces conditions avec l’aide de nos partenaires portugais, espagnols et italiens qui ne peuvent continuer dans cette rigueur austère est une possibilité.

Pour Martin Wolf éditorialiste et économiste au Financial Times, le modèle allemand n’est pas exportable; voir Le Monde.fr. Pour lui les énormes déficits enregistrés par les pays, Grèce, Portugal, Espagne, Irlande étaient constitués en termes de demande intérieure sur essentiellement des dépenses privées alimentées par le crédit. Puis survint la crise financière mondiale. Les apports de capitaux se tarirent et la dépense privée s’effondra, générant d’énormes déficits budgétaires. Émergea alors, notamment à Berlin, un consensus fondé sur l’idée erronée qu’il s’agissait d’une crise budgétaire….. Il n’en reste pas moins que cette chute des crédits privés s’est traduite par une crise budgétaire.

Dans l’immédiat que faire d’autre que de rééquilibrer les retraites, les allocations familiales, et la formation des chômeurs, il faut tailler partout sans aggraver la compétitivité, c’est à dire agir sur des économies non productives. Tout d’abord se défaire autant que faire se peut de nos participations dans les entreprises d’État, EDF et autres. Supprimer tous les logements de fonction, préfets compris, et autres avantages des fonctionnaires. Dans les prisons réduire le nombre de détenus pour éviter d’investir, développer le bracelet électronique. Agir sur la TVA de la restauration rapide qui ne donne pas le rendement prévu. Revoir le financement de la formation professionnelle afin de donner plus de marge aux entreprises, 1,9 milliards en 2009, et sur les exonérations d’impôt sur le revenu du salaire de l’apprenti ainsi que sur le crédit d’impôt des sociétés pour les employeurs d’apprentis, 2 milliards en 2009.

Quant à réduire le coût du travail comme le réclame Bruxelles, ce ne sont pas les quelques euros de moins sur le tarif horaire qui feront retrouver à nos entreprises leur manque de dynamisme chronique comparé à celui des allemands. Sur le premier trimestre 2013, la production de Renault et de PSA chuta de 32 % pour tomber à 350.000 unités, voitures particulières et véhicules utilitaires, Les Echos.fr.

Réduire le financement des collectivités locales en favorisant le groupement des communes afin d’éviter des doublures d’emplois et des services communaux, et combattre la fraude plus efficacement pour faire rentrer de l’argent. Parallèlement , il faut créer des emplois par la banque d’investissement PME, PMI, activer les emplois jeunes et de génération par une meilleure information en combattant l’offensive de la droite qui étouffe ce qui est fait par le gouvernement.

 

Actualité économique du 24 mai

 

Rémunération des patrons : le gouvernement abandonne

 

Pierre Moscovici, le ministre de l’économie, a annoncé ce vendredi dans le quotidien Les Echos que le gouvernement auquel il appartient allait abandonner l’idée d’une loi encadrant le salaire des dirigeants des grandes entreprises. Il compte sur une autorégulation. L’Afep et le Medef ont d’ores et déjà annoncé que des propositions seraient bientôt mises sur la table. La principale mesure devrait être le "say on pay", une règle anglo-saxonne déjà appliquée en Suède, en Norvège et en Suisse depuis le début de l’année, qui prévoit que les assemblées générales d’actionnaires aient un droit de vote sur les salaires des dirigeants. Mais l’encadrement des rémunérations et des stock-options, l’interdiction des retraites chapeau, et la limite du cumul des mandats, devraient passer à la trappe. La gauche de la gauche n’apprécie pas du tout ce revirement de situation.

 

D’autant plus que les propos de François Hollande lors de la conférence des 150 ans du parti social-démocrate allemand, à propos de la politique de Gerhard Schröder dont il a vanté quelques mérites alors même que le bilan reste très mitigé outre-Rhin. Sa politique entre 2003 t 2005 a conduit une diminution des indemnités chômage tant dans la durée que dans le montant, un chômeur est dans l’obligation d’accepter un emploi qu’on lui propose, parfois rémunéré à un euro par heure, et le salaire minimum n’est que de 382 euros par mois. En conséquence, le taux de chômage a diminué de plus de trois points, mais la proportion de travailleurs pauvres a augmenté de 20% entre 2006 et 2010.

 

L’économie allemande va mieux

 

Après un premier trimestre où l’économie allemande avait été rattrapée par la crise de ses partenaires dans la zone euro et avait évité la récession grâce à une hausse de la consommation privée compensant la baisse des exportations et des investissements, les signes montrent que la deuxième trimestre s’annonce mieux. Le climat des affaires et le moral des consommateurs, soutenus par un niveau d’emploi élevé, de bons accords de hausses des salaires et une inflation en baisse, sont en progrès. Selon les spécialistes, la croissance outre-Rhin devrait s’accentuer considérablement au deuxième trimestre, à la faveur d’une "énorme" reprise de la construction après son recul de 2,1% au premier trimestre. Le gouvernement d’Angela Merkel table sur une croissance de 0,5% en 2013.

 

En bref
 

La compagnie aérienne chinoise Air China a commandé 100 appareils Airbus A320 pour un prix de sept milliards d’euros. Livraison entre 2014 et 2020. Ce vendredi, Sri Lankan Airlines a commandé à la compagne française dix Airbus pour un montant d’environ un milliard d’euros. Livraison prévue entre 2014 et 2023.