C’est bien la mère qui a poignardé sa petite fille.

C’est bien la mère qui a poignardé sa petite fille. Elle vient d’avouer.

Samia G, placée en garde à vue hier, a avoué être l’auteur des faits.

La violence du coup porté au thorax de Khadija et qui lui a perforé un poumon, avait étonné les chirurgiens de l’hôpital de Nancy-Brabois, lors de l’opération de la fillette.

Le petit garçon Medhi, n’aurait jamais pu avoir la force de porter un tel coup ont-ils constatés.

Puis l’audition, des deux enfants lundi soir, avaient aussi troublé les enquêteurs.

C’est ainsi, que suite à la perquisition de son appartement et à suite à sa garde à vue. Samia a avoué être l’auteur de l’agression commise, envers sa fille.

Elle travaille, comme serveuse de nuit sur une aire d’autoroute au Luxembourg, tout proche d’Uckange.

Le soir du drame, elle rentre chez elle dans son appartement route de Thionville, avant de s’écrouler de fatigue sur son lit. Dans la matinée, les enfants bruyants réveille la mère. Tentant de retrouver le sommeil, elle n’y parvient pas, gênée par le bruit des petits en train de jouer.

C’est à ce moment là, qu’elle se serait levée et aurait frappé sa fille, dans un geste d’énervement.

Puis elle aurait convaincu le petit Medhi, en le culpabilisant, d’avouer à sa place, qu’il était l’auteur du coup de couteau.

Samia élève seule ses deux enfants. Elle a rompu deux fois avec son compagnon, notamment pour violences conjugales.

Lorsqu’elle s’absente la nuit pour aller travailler, personne ne garde les petits, ils sont livrés à eux-mêmes.

L’aînée Khadija, s’occupe alors de son petit frère. Et lorsque Samia rentre trop tard le matin, personne n’est là pour les accompagner à l’école, alors souvent, les enfants n’y vont pas.

Un signalement pour absentéisme, avait d’ailleurs été effectué à l’inspection d’académie.

Le maire d’Uckange déclare :

-"Cette famille socialement défavorisée, ne nous avait pas été signalée, alors que nous disposions de tous les moyens pour les suivre et les aider".

Les gendarmes avaient tout envisagé dans ce drame. Puis face à l’impossibilité d’étayer d’autres hypothèses, il n’y avait plus que la dispute entre frère et sœur, ayant mal tourné, qui semblait être possible.

Les premières auditions de Medhi, semblaient accréditer ce fait, mais pour les spécialistes de l’écoute des enfants, quelque chose sonnait faux et l’intervention d’une autre personne, n’était pas à exclure.

Les différentes auditions de la mère, de la fillette hospitalisée ont commencé à semer le trouble.

La mère avait alors, expliqué aux policiers, qu’au moment des faits, elle dormait et aurait été réveillée par les cris de Khadija, voyant le couteau planté dans la poitrine de sa fillette, elle l’aurait retiré.

Kadhija, quant à elle aurait précisé aux gendarmes, c’est maman qui l’a fait.

Une heure après ses aveux, Samia quittait les locaux de la police, cachée sous une couverture et entourée de policiers.

 

Dernières infos :

 

La mère aurait agi sous l'emprise de la colère, de la douleur et de la pulsion, après avoir reçu un coup de pied au bas-ventre, par sa fille. Juste à l'endroit où elle venait d'être opérée.

Un magistrat déclare :

 

– " Le coup de couteau est un geste qui a consisté à "piquer" après que la mère eut reçu, ce coup de pied".

 

Le Procureur précise :

 

-" Elle a conditionné son petit garçon, pour qu'il s'accuse, parce qu'elle avait peur d'aller en prison".

 

Les deux enfants viennent d'être placés par décision d'un juge.

La mère risque 10 ans de prison.

Le parquet a décidé, de ne pas requérir de dépôt contre celle-ci, mais de la placer sous un contrôle judiciaire strict.

 

Les jours de la fillette toujours hospitalisée, ne sont pas en danger.