COP 21 : un an après, des avancées concrètes ? Christophe Mazurier fait entendre sa voix

Pour le gouvernement Hollande, ce fut à la fois l’événement marquant de la fin d’année 2015 et la « cerise sur le gâteau » du ministère Fabius aux Affaires étrangères. La COP 21, débouchant sur la procédure de ratification de l‘accord de Paris (12 décembre 2015), a fait les gros titres de nos médias pendant des semaines. Qu’en-est-il près d’un an plus tard ?

Dès le printemps 2016, ce sont essentiellement de petites îles ou archipels qui se sont empressés de ratifier cet accord : autant de pays sous la menace directe de la montée des eaux. Ces derniers sont pourtant loin d’être les principaux responsables des émissions de gaz à effet de serre. En effet, vingt pays seulement sont à l’origine de près des deux tiers des émissions de CO2 dont pâtit notre atmosphère.

Certes, la Chine et les Etats-Unis ont récemment ratifié l’accord, mais dans des contextes de politique intérieure qui ne trompent personne. La Chine recherche actuellement de nouveaux objectifs afin de relancer sa croissance, et la transition énergétique tombe à pic. Quant aux Etats-Unis, le crépuscule du second mandat de Barack Obama est propice à la prise de décisions généreuses…

Autant dire que les intérêts des différentes nations ayant ratifié cet accord sont loin d’être identiques, marquant en cela les différences de pouvoir des uns et des autres sur l’échiquier des relations internationales. Pourtant, nombreux sont ceux qui s’entendent sur les indéniables conséquences du réchauffement climatique au XXIe siècle. Des stars du cinéma aux scientifiques les plus sérieux, des voix, parfois discordantes sur l’urgence du phénomène, s’accordent toutefois à dire que nos modèles de fonctionnement actuels ne sont pas durables.

Parmi ces personnalités, l’inattendu Christophe Mazurier a lui aussi cherché à faire entendre sa voix. Le célèbre banquier, connu pour ses velléités philanthropiques, s’est en effet engagé sur le sujet en alertant sur la situation aux Bahamas, archipel en première ligne face aux ravages du réchauffement climatique. A l’occasion de la COP 21, Mazurier apportait là-encore sa pierre à l’édifice en soulevant la question de l’apport essentiel du secteur privé sur la question de la transition énergétique. Une contribution certainement nécessaire afin que les belles paroles de nos gouvernants ne restent pas sans lendemain.

Pierre RABHI et la « COP 21 » …

Pierre RABHI, agriculteur, penseur, essayiste, philosophe, n’a pas été invité à la "COP 21", la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tiendra le 30 novembre.
A 77 ans, il déclare son sceptisisme quant à l’issue de cette 21° Conférence …
 
"La COP 21, c’est une grand-messe, je n’y crois pas, cela nécessiterait de modifier tellement de choses dans notre société qu’on ne le fera pas. Mais ce qui me fait peur, c’est que les rendez-vous comme celui-là donnent l’impression aux citoyens que l’état se soucie de la nature, qu’ils peuvent dormir tranquilles" … "Peut-être qu’à la 90°, des décisions seront prises."
 
Conscient qu’il y a urgence, il engage les citoyens, dans une politique non politicienne, à mesurer l’ampleur de leur énergie possible. A ces fins, il projette d’organiser pour 2017 un "Forum Civique", dans le cadre des élections présidentielles.
 
Plus d’infos :

 

 
Dessin : Christian LARIVIERE

En route vers la COP 21

 


Les changements climatiques ont toujours été présents sur notre planète mais aujourd’hui, plus que jamais, ils font parti des enjeux internationaux que nous devons faire face quotidiennement. Bien qu’aujourd’hui plusieurs sont intéressés et préoccupés par les changements climatiques, ceci est un mouvement assez récent. En effet, ce n’est qu’à la fin du XXe siècle que le terme «environnement» prend de plus en plus de sens. Les premières actions vers une planète moins polluée et vers le protocole de Kyoto ont débuté en 1979 où l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a organisé, à Genève en Suisse, la première conférence sur le climat. Ensuite, en 1988, l’Organisation de Nations Unies (ONU) fait la création du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) qui a pour but de faire le point sur la situation des changements climatiques au niveau mondial. Ceux-ci auront un rôle capital dans la mise en œuvre du protocole de Kyoto. À la remise de leur 4e rapport en novembre 2007, ils concluent, à 95% de certitude, que depuis 1950 le réchauffement climatique que subit la planète est causée majoritairement par l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine anthropique, c’est-à-dire, causée par l’homme. «En quelques dizaines d’années, nous en sommes venus à menacer la vie à tel point qu’on peut se demander s’il y aura encore des êtres humains dans 100 ans». C’est du moins ce que soutient Hubert Reeves, astrophysicien canadien. En effet, 100 ans à l’échelle de notre planète Terre n’est qu’une microscopique partie de son histoire. Si en 100 ans on peut détruire la race humaine, imaginez ce que l’on peut faire en 1000 ans et en 10 000 ans…

 

Le protocole de Kyoto

À l’échelle internationale, l’histoire du protocole de Kyoto débute en 1995. La Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), mandate la première Conférence des Parties à Berlin en Allemagne (COP 1). Vingt (20) ans plus tard, en décembre 2015, nous arriverons à la COP 21 qui aura lieu à Paris et qui aura pour but d’en arriver à un nouvel accord sur le climat mondial.

Continuer la lecture de « En route vers la COP 21 »