Orages: Décès de la jeune fille grièvement blessée dans la nuit de mercredi à jeudi

Dans la buit de mercredi à jeudi de violents orages avaient éclaté dans le Cher, tuant sur le coup une adolescente de 12 ans et en blessant grièvement une seconde.

Rapidement transportée à l'hopital pour enfants de Tours, celle-ci n'aura pas survecu à ce regrettable drame. Les deux adolescentes, qui campaient en compagnie de 33 autres jeunes ont été surprises par la chute d'un arbre d'une vingtaine de mètres sur la tente qu'elles occupaient toutes deux.

Le drame s'est déroulé alors que les animateurs étaient en train d'évacuer les enfants vers un abri "en dur". Le directeur du camp, un stagiaire BAFD de 23 ans avait, suite au premier décès, été transporté à l'hopital du fait de son état de santé.

Immédiatement après la chute de l'arbre une enquête a été ouverte. Des voix se sont levées contre le fait que les enfants aient tout de même couché sous leurs tentes alors que tout le monde était au courant de l'alerte aux orages lancée par météo France. Le directeur et les animateurs étaient alors visés.

Mais voila. Je suis moi-même animateur BAFA. J'était justement en camp avec une quinzaines d'adolescents de 12 à 17 ans la nuit du drame. La région dans laquelle je me trouvait (le lac du Der, dans la Marne) était également placée en vigilance orange suite aux risques d'orages. Ce n'est pas ce qui nous a empêché (les 3 animateurs et notre directeur) de décider de laisser les jeunes dormir dans leurs tentes. Ils avaient été avertis que si un orage venait à éclater, nous les ferions sortir pour nous rendre dans le batiment en dur le plus proche, à savoir… les sanitaires.

Pour ce qui est du lien avec le drame, je ne voit pas en quoi le directeur ni même les animateurs pourraient être tenus pour responsables du fait qu'un violent orage ai éclaté, d'autant qu'il semble que tout était prévu pour évacuer les enfants en cas de besoin. Il est vrai que ce drame n'aurait jamais du avoir lieu, mais j'estime que personne ne pouvait prévoir la catastrophe.

D'accord qu'une alerte avait été lancé… pour 26 départements. Si tout les centres aérés ou colonies se trouvant dans ces départements avait du tout arrêter parcequ'un orage était éventuellement possible, à ce moment là autant ne plus rien faire du tout. Les deux victimes seraient certainement toujours en vie, mais ce n'est pas une solution en soi.

Pour en revenir au camp dans lequel j'animais, nous étions en alerte, pourtant nous n'avons rien eu de plus que deux ou trois coups de vent sans importance… merci météo France.

La météo est déjà à peine capable de prévoir le temps pour un jour ou deux, alors prévoir de violents orages auront lieux, il ne faut pas rêver. Encore qu'en placant plus d'un quart de toute la France en alerte, ce serait vraiment domage pour météo France qu'il n'y ait pas un seul de ces phénomènes sur l'ensemble des dizaines de milliers de kilomètre carrés concernés. Les animateurs et le directeur du camp ne peuvent donc pas être tenus pour responsables sous le seul pretexte que des orages avaient été annoncés dans plus d'un quart du pays.

Je sais bien que je vais m'attirer les foudres de certains (sans vouloir faire de mauvais jeu de mots). D'ailleurs je ne sais même pas si cet article sera publié, mais tant pis.

Tant qu'aucune des innombrables (et parfois idiotes) règles imposées à tout centre aéré ou colonie n'a été violé par l'encadrement, ils ne sont pas en faute. En tout cas en ce qui me concerne.