LES PRENOMS & NOUS !

Nous avons la chance de vivre dans un pays de libertés où nous pouvons faire des choix. Ou ne pas en faire, d’ailleurs. Nous avons la possibilité, en principe, de choisir notre religion (ou d’en changer, en vieillissant !), notre profession (mais pas pour la vie !), notre appartenance politique (idem !), notre style vestimentaire, et même notre couleur de cheveux (au gré de nos envies) ! Nous nous entourons aussi d’amis triés sur le volet.

Par contre, et comme le chante Maxime le forestier, « on ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille… ».  On ne fait pas non plus le choix de son prénom. Dommage, me direz-vous peut-être…Pourquoi, en effet, ne pas attendre l’âge adulte (la majorité ?) pour se choisir un prénom ? Aussi compliqué que de se « faire un nom » ? Il est vrai que dans la pratique, cela parait ardu…  Et si nos parents nous « prêtaient » un prénom, pour un temps, que nous pourrions « valider » ou pas, plus tard… ?

Car oui, nous avons tous rencontré des personnes qui vivent très mal avec le prénom dont on les a affublés. Si ces gens-là ont un deuxième, voire même un troisième prénom qui leur sied plus, ils peuvent biaiser… Ils se permettent même, en désespoir de cause, de s’inventer un pseudo.  Une fausse identité, en quelque sorte. Une identité qui leur est propre, selon eux…

Oh, il n’est pas totalement impossible de changer son prénom ! Mais en France, il faut argumenter ! Justifier que ce prénom-là vous nuit, qu’il est ridicule…

Jusqu’à la fin du Moyen-âge, en Europe, il faut savoir que les noms de famille n’existaient pas. Le prénom suffisait à « reconnaître » quelqu’un, à le différencier. « Jules » n’est pas le prénom de César. Michel Angelo, et Rembrandt sont des prénoms ! Avec la croissance démographique, et la mobilité géographique, le nom de famille arrive, comme une « précision », et pour distinguer ceux qui portent le même prénom. Les noms de famille désignent tout d’abord des lieux, ou des métiers…

Mais revenons à nos prénoms… Et à leurs significations, souvent oubliées. Quentin signifie « cinquième ».  Octave, « huitième », Benjamin, « fils du Sud », Mélanie, « brune », etc.

Les prénoms sont sujets à des phénomènes de mode. Dans les années 1990, les séries américaines ont largement influé le choix des familles. Les années 2000 ont marqué le retour des prénoms très courts (Léa, Théo) et des prénoms anciens. Les grands-parents sont contents… C’est déjà ça…   Si dans les années 1950, les « Marie » pulvérisaient tous les records, en 1990, bon nombre de « Jordy » sont nés. Comment se sentent-ils à présent ?… Trouvent-ils toujours que c’est « dur, dur, d’être un bébé » ?…. En 2000, la chanteuse Alizée a donné son prénom à bon nombres de Lolitas !!  Que dire de Lorie ? Elle n’est plus toute seule… à se nommer ainsi !   Notons aussi que nombre de femmes ont pour prénom le titre d’une chanson en vogue… à une certaine époque : Belinda, Marylou…   Et que le Titanic a engendré pas mal de « Rose »…   Pour sûr, les « Nabilla » font faire légion, dans les années à venir !

Des sociologues s’intéressent aussi aux prénoms ! Et s’amusent à faire des statistiques pour le moins farfelues et inutiles… Jugez plutôt !

On nous révèle qu’en 2013, 20% des Diane et des Adèles ont obtenu une mention « très bien » au Baccalauréat…. Suivent les Juliette, Alice, Louise, Anne….  Un seul prénom masculin : Grégoire… Ils ont passé la barre des 15% !   On s’en doute, environ 3% des Kévin, Jordan, Dylan, Steven, et autres Sonia, Cindy ou Mohamed, on obtenu une mention « très bien » en 2013…. 

Bon, qui ne savait pas que les prénoms d’origine anglo-saxonne sont très populaires parmi les milieux sociaux moins diplômés, ouvriers, et employés ? Cette étude n’est donc qu’un moyen détourné de se convaincre une fois de plus, de la relation entre le niveau de diplôme des parents, et la réussite scolaire des enfants !

Si vous commentez cet article, dites-moi si vous assumez votre prénom, et si vous en connaissez l’origine…