Homosexualité au Cameroun : « On ne peut pas violer nos lois ! »

Ils se prénomment Francky, Jonas et Hilaire ; ils sont tous jeunes, et pourraient passer cinq précieuses années de leur vie derrière les barreaux, pour s’être livrer à des pratiques homosexuelles. Des pratiques proscrites actuellement par la loi camerounaise. En effet, ces trois jeunes gens ont été condamnés la semaine dernière par un tribunal de Yaoundé à une peine de cinq ans d’emprisonnement ferme, plus une amende de 200 000 F.Cfa. Le juge leur aurait donc administré la peine maximale.

Cependant, si cette condamnation a été fortement applaudie par la quasi – totalité des camerounais, de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’homme ont vivement protesté contre ce qu’ils considèrent comme étant une violation des droits fondamentaux de l’homme. C’est ainsi que l’ONG Amnesty International est allé jusqu’à  demander  aux autorités camerounaises de libérer ces jeunes gens. « Le tribunal de Yaoundé doit annuler cette condamnation choquante, qui sanctionne ces trois hommes uniquement sur la base de leur orientation sexuelle présumée… » a lancé Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d’Amnesty International, avant d’ajouter : « Au Cameroun, les personnes accusées de tels crimes risquent bien souvent de subir des violences ou des agressions de la part d’autres détenus ou du personnel pénitentiaire au cours de leur détention. Les deux hommes doivent être libérés immédiatement et les autorités camerounaises doivent abroger les lois discriminatoires envers l’homosexualité. »

Cette position d’Amnesty International ne nous surprend pas ; dans la mesure où elle dit défendre les droits de l’Homme. Seulement, elle devrait aussi avoir le courage de comprendre que défendre les droits de l’homme reviennent aussi bien à défendre l’application stricte des lois républicaines. Car, à l’heure actuelle, les lois camerounaises condamnent cette pratique. Pourquoi veut – on que le Cameroun viole ses propres lois ? Et ces organisations internationales,  plutôt que d’exercer des pressions stériles sur les  pauvres gouvernants doivent plutôt s’arranger à comprendre qu’aucun camerounais sérieux n’est prêt à l’heure actuelle  à accepter la légalisation de cette pratique. Car pour de nombreux camerounais, l’homosexualité est une pure invention humaine vide de tout  sens, ignoble, dégoutante et même indigne. Ceci dit, toute tentative par un  député de faire passer une proposition de loi allant dans le sens de la dépénalisation de cette pratique au Cameroun, se révélera pour lui être un véritable  suicide politique. Donc, les défenseurs de l’homosexualité doivent prendre leur mal en patience, en attendant que les mentalités avancent au Cameroun !