Le Dernier Rivage : Lorsqu’il n’y a plus d’espoir…

Que se passerait-il si, un jour, tous les gouvernements décidaient de se servir de la bombe H pour en découdre entre eux ? L’humanité serait-elle condamnée ? L’auteur, Nevil Shute, nous livre un récit très pessimiste sur le genre humain. Après une terrible guerre atomique, il ne reste plus grand nombre de vivants sur Terre. Malgré cette ambiance apocalyptique et tristounette, le lecteur est invité à suivre le destin de quatre survivants qui essaient tant bien que mal de faire comme s’il ne s’était jamais rien passé. On les suit dans leurs déboires quotidiens même si on devine qu’il n’y a aucune issue favorable à cette histoire.

 

L’humanité est indéniablement condamnée et, malgré tout, on a envie de savoir ce qui va se passer pour ces quatre personnes. L’écrivain ne cherche pas à créer de situation mélodramatique. Il ne veut pas non plus nous pousser à avoir peur de l’avenir. Non, il veut seulement nous mettre en garde contre cette arme de destruction massive que chaque gouvernement sur la planète garde au chaud… au cas où… Et c’est bien là que le bât blesse.

Car, même si, pour l’instant, il ne s’agit que d’une fiction… Le lecteur ne peut s’empêcher de se poser des questions sur l’avenir de notre Terre.

 

Le récit oscillera constamment entre histoire apocalyptique et récit psychologique. Le style d’écriture est simple et épuré. Le dénouement est prévisible et laisse un goût amer au lecteur. Par cette fin digne et louable, Nevil Shute a réussi son pari… Celui de nous faire réagir. On s’attache à ses personnages si courageux.

On tremble devant ce qui va leur arriver.

Et on finit le livre avec des émotions intenses qui viendront se nicher au fond de notre coeur.

 

Par contre, petit bémol, le roman est à ce jour très difficilement trouvable sur le marché des livres.