Étiquette : amnésie

Le mystérieux jeune homme des bois…

                        Qui donc peut bien être ce mystérieux jeune homme, aux yeux bleus, de 17 ans, nommé Ray, et qui affirme avoir vécu durant 5 longues années dans les bois, dormant sous une tente en compagnie de son père qui aurait fait ce choix, suite à l’accident de voiture mortel dont aurait été victime sa femme, la mère du jeune donc.

Rappel des faits :

Le 5 septembre Ray se présente hagard à la mairie de Berlin, il affirme avoir marché durant deux semaines, et semble victime d’une amnésie partielle, ne lui permettant de ne se rappeler que de son prénom, son âge et le nom de ses parents : Doreen et Ryan. Il s’exprimerait mieux en Anglais qu’en Allemand, avec toutefois un accent difficilement identifiable.

Il prétend avoir quitté la forêt, après la mort de son père, qu’il aurait lui-même enterré, sans toutefois se souvenir avec précision à quel endroit.

Ray n’a pas de papiers, et possède pour tout bagage une tente de camping, qu’il porte sur son dos.

Les autorités Allemandes, tout en limitant leurs commentaires, ont reconnu, émettre quelques doutes quant à la crédibilité du récit de Ryan. Aucune trace par exemple d’un quelconque accident de la route, où une certaine Doreen aurait trouvé la mort.

Les fouilles dans le périmètre, certes vague, donné par le jeune homme dans les bois, n’ont pas permis de retrouver le cadavre, enterré soi-disant par ses soins.

De plus les vêtements de Ryan, sont étonnamment propres, et aucune souillure, aucun résidu, n’ont pu être décelés sur ses affaires, ni sur la toile de tente.

Fait troublant, Ryan, refuserait toute photographie pouvant servir à l’identifier, ainsi que les test ADN, affirmant que l’ensemble des membres de sa famille seraient morts. Il serait aussi désireux de rester anonyme, et de recommencer une vie nouvelle.

De manière discrète, un portrait robot du jeune homme a été réalisé, et déjà, après une timide diffusion dans la presse, un couple de Suisses aurait cru reconnaître, dans les traits du jeune homme des bois, leur petit-fils.

Un léger espoir est donc envisageable, en ce qui concerne une future identification de Ryan, bien que le mystère demeure à ce jour entier.

Affaire à suivre donc…

 

Avant de dormir : le cauchemar éveillé de Christine.

 

 

Christine souffre d’une terrible amnésie depuis son accident. Mais cette amnésie n’est pas comme les autres. En effet, elle se réveille tous les matins en ayant oublié ce qui s’est passé la veille. Pas évident de gérer le quotidien dans ces conditions, d’autant plus qu’elle ne se souvient pas du tout de son mari. Dans sa tête, elle a toujours une vingtaine d’années alors qu’en vérité, elle a la quarantaine. Une grande partie de sa vie s’auto efface toutes les nuits.

Avec un sujet si intrigant, je ne pouvais qu’apprécier la lecture d’autant plus que, très rapidement, nous sommes plongés au coeur de cette histoire remplie de suspense. C’est Christine qui va nous raconter ce qui se passe car, pour ne plus rien oublier, elle tient un journal intime. Petit à petit, nous allons donc découvrir son quotidien parsemé de questions et de doutes sur les gens qui l’entourent. Sont-ils vraiment ce qu’ils sont sensés être ?

 

Dès les premières lignes, je me suis sentie emporté par le flot des mots. Malgré son amnésie, Christine possède un caractère bien trempé qui va l’aider à se tenir debout. Bien entendu, au-delà de cette histoire d’amnésie, il y a également autre chose qui se cache. Petit à petit, l’auteur va nous emmener dans les tréfonds de l’âme humaine. Nous nous rendrons compte que rien n’est vraiment acquis.

 

Avant de dormir est davantage qu’un roman à suspense. C’est également une oeuvre psychologique d’une rare intensité. Si vous avez décidé de le découvrir, alors je ne peux que vous le conseiller vivement mais attention…

Dès que vous l’ouvrirez, il sera très difficile de le refermer.

Car, Christine vous hantera jusqu’au bout de la nuit.

 

Je vous en fais la promesse…

Juliette Binoche et ses fausses notes dans la vie d’une autre…

 

Sylvie Testud a jeté son dévolu sur Juliette Binoche pour incarner Marie Speranski, l‘héroïne de son premier film, la vie d’une autre, adaptation du roman de Frédérique Deghelt. Une femme de quarante ans mariée, mère d’un petit garçon qui, un beau matin, se réveille avec un morceau de vie en moins, un morceau passé, sans crier gare, au fond des oubliettes.

En effet, Marie serait devenue amnésique selon les fameux dires d’un professionnel de la santé, suite à un trop plein de souffrance couplé d’une incapacité à gérer les affres auxquelles l‘exposait sa vie. Emportée par le tourbillon vertigineux de sa carrière, elle est passée à côté de tant de choses essentielles puis en définitive, son couple fait de deux solitudes, s’est brisé après avoir longtemps battu de l’aile.

C’est donc toute cette tranche tumultueuse de son existence qui se serait laissée confisquer par la souffrance, la privant de la moindre miette de souvenir datant de la période post-mariage, l’acculant ainsi à une profonde détresse. Sans rien révéler de son handicap, elle se livre à corps perdu à un combat titanesque pour zapper les misères du temps et tenter de reconquérir celui qu’elle avait tant aimé.

Malgré les prouesses auxquelles nous a habitués Juliette Binoche, quelques scènes du film peinent énormément à passer plus particulièrement celles supposées être légères comme celles humoristiques, censées contrebalancer la lourdeur du récit. Autant, l’actrice excelle dans l’art de faire passer les émotions, autant elle devient théâtrale dès lors qu’il s’agit d’embrasser le registre comique avec pour mission de nous entrainer dans un délire quelque peu exagéré.

Déception de ces séquences ponctuelles heureusement dissipée surtout dans la deuxième moitié du film qui nous renvoie à tant de questionnements sur la vie, la vulnérabilité, l’amour, la mort, l’égarement… Puis le film s’achève d’une manière infiniment touchante rompant enfin avec la posture glaciale qu’endosse tout au long du film Paul, le mari (Mathieu Kassovitz)…

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