Des responsables ont indiqué que la Maison Blanche envisage de fournir des armes aux rebelles syriens, mais aucune décision n’est imminente et le président Obama a semblé adoucir ses menaces publiques au gouvernement syrien sur l’utilisation présumée d’armes chimiques.

La décision de fournir des armes marquerait un revirement de l’administration d’Obama, qui a résisté à des propositions répétées pour approfondir son implication dans le conflit de la Syrie qui est dans sa deuxième année et, qui, selon les Nations Unies, a tué plus de 70.000 personnes dont la majorité est constitué de civils.

Les signaux contradictoires reflètent le dilemme croissant pour Obama. Son administration a du mal à montrer la détermination et faire pression sur le président syrien Bachar al-Assad et ses alliés russes et iraniens, alors que même la Maison Blanche cherche à éviter d’être entraînée dans une autre guerre dans le monde musulman.

Selon les mêmes responsables, l’administration envisage la fourniture de matériel militaire non létal comme des armures, du matériel de communication, des lunettes de vision nocturne, et des véhicules à des groupes d’insurgés syriens.

« Nous continuons d’examiner toutes les options possibles qui permettraient d’atteindre notre objectif d’accélérer la transition politique », a expliqué le porte-parole du Conseil national de sécurité.

Un autre haut responsable américain, qui a refusé d’être identifié en parlant d’une question sensible, a confirmé qu’armer les rebelles a toujours été « sur la table des discussions, mais il y a un chemin à parcourir avant de prendre une décision ».

Lors d’une conférence de presse de la Maison Blanche, Obama semblait soulever la barre pour l’engagement militaire américain. Si la preuve démontre de façon concluante que les forces syriennes utilisent des gaz toxiques, dit-il, il faudra « repenser toute une gamme » d’options de rétorsion qui pourraient ne pas inclure une action militaire. Il a également suggéré qu’il faudrait une collaboration internationale pour toute opération militaire, disant que le fardeau de réponse ne doit pas venir seulement de l’Amérique.

« Ce qui se passe en Syrie est une tache qui concerne la communauté internationale en général », a-t-il dit. Une confirmation sur l’utilisation des gaz toxiques par les forces syriennes serait « un changeur de jeu non seulement pour les Etats-Unis, mais aussi pour la communauté internationale, c’est à dire que nous aurions à repenser l’éventail d’options qui s’offrent à nous ».

Les commentaires du président sont venus après l’explosion d’une énorme bombe dans un carré central occupé à Damas, la capitale syrienne. L’agence officielle de presse syrienne a fait état d’au moins 13 personnes qui avaient été tuées et plus de 70 blessés, sans revendication de responsabilité.