Barchar Al assad plus que déterminé à s’accrocher

Voila plus d’un an que le peuple syrien tente en vain de mettre fin à la dictature de Bachar Al Assad. Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), en 13 mois, la répression du régime syrien contre les manifestants a couté la vie à près de 9000 personnes. Et sur le terrain, malgré la signature le 12 Avril dernier d’un accord de cessez-le-feu entre le régime d’Assad et les insurgés, on continue d’enregistrer de nombreux morts au quotidien.

Le Conseil de sécurité des Nations unies vient d’adopter  à l’unanimité une résolution autorisant l’envoi de 300 observateurs en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu sérieusement compromis. Ces 300 observateurs d’après le texte élaboré par la Russie, la France, la Chine et l’Allemagne seraient envoyés très rapidement.

Aussi, le secrétaire général des Nations Unies devrait avant toute chose  déterminer  si la consolidation du cessez-le-feu permet ce déploiement. Avant ce nouveau vote, le conseil de sécurité avait déjà la semaine dernière voté une autre résolution autorisant l’envoi sur place en Syrie d’une équipe restreinte de 30 observateurs. Malgré leur présence, les troupes de Bachar Al Assad ont poursuivi leur raid contre les villes insurgées.

Cette  mission d’observateurs est chargée de surveiller le cessez-le-feu en Syrie et d’aider à faire appliquer le plan de paix mis sur pied par  le  médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan, qui prévoit notamment un dialogue politique entre pouvoir et opposition et la libération des personnes emprisonnées jusqu’ici. Seulement, l’on apprend aussi d’après cette résolution 2043 que cette mission disposerait de 90 jours pour rendre son rapport. Un délai qui  semble extrêmement long, au regard de la férocité avec laquelle le régime de Damas  réprime les manifestants.

Cela ne pourra que permettre à Bachar Al Assad de poursuivre sa répression contre les insurgés. Il devient urgent pour la communauté internationale de prendre vraiment au sérieux cette crise syrienne. Car les syriens attendent une mission militaire à l’instar de celle déployée en Libye, plutôt qu’une délégation de diplomates onusiens connue pour leur lenteur et même très régulièrement pour leur incompétence.