Tandis qu'on s'accorde entre Etats à faire signer le nouveau traité européens par les assemblées nationales, des voix s'élèvent pour dénoncer un traité en tous points semblable au premier traité refusé en referendum par deux pays. les Etats essayent de repasser le traité par la petite porte avec pour argument que les soucis soulevés par le premier texte ont été levés. Quel soucis? Pour les rédacteurs du texte, il semble bien que ce soit, l'hymne européen, que peu de gens connaissent, très certainement, et le drapeau européen, selon un texte de courrier international.

 

Joie qui montes et débordes,
Tu veux nos cœurs ? Les voilà.
Et nos âmes sont les cordes
Où ton archer passera.

"Parle à mon cul, mon référendum est malade !" s'exclame un internaute, repris toujours par le courrier international. Cela pourrait aussi être le propos de Paul Marie Couteau, dans un article débat et opinion du figaro, qui rappelle que le "mini-traité" n'a de mini que le nom (plus de 250 pages) et que Valérie Giscard d'Estaing s'est lui-même plaint de "la lourdeur du remaquillage…" avant de rappeler en cinq points "que ce texte vise de nouveau à créer un superÉtat. " Tous les reproches fait au premier texte seraient toujours présents, aussi bien pour les plus souverainistes que pour les autres opposants, sur la souveraineté, sur les lois du marché intérieur, etc, etc… C'est donc bien un texte refusé que représente l'Union, et malgré ce refus, elle l'adoptera sans rien demander aux peuples européens. Valérie Giscard d'Estaing l'aurait qualifié textuellement de “changement cosmétique pour le faire avaler plus facilement“, ce qui témoigne bien de ce que les dirigeants savent ce qu'ils sont en train de faire, c'est à dire passer outre toute consultation populaire.

 

Peuples des cités lointaines
Qui rayonnent chaque soir,
Sentez-vous votre âme pleine
D’un ardent et noble espoir ?
Luttez-vous pour la justice
L’esprit de fraternité ?
Ah ! Qu’un hymne retentisse de paix pour l’humanité.

 

L'Union Européenne défend les droits de l'Homme, et la démocratie, c'est même une condition sine qua non pour l'intégrer, mais pour des évènements aussi important qu'un nouveau traité, elle laisse de coté ses grandes résolutions. Elle décrète de loin, le peuple doit s'exécuter. Le texte de courrier internationnal émanne d'une personne ouverte à " une Union transnationale ", celui de Paul-Marie Couteau est un peu plus souverainiste, preuve s'il en est que le texte mécontente un électorat relativement large.

 

Jean-Pierre Chevènement n'est pas en reste, et parle de coup d'Etat :

"Seul le peuple peut revenir sur un référendum populaire". "Le président de la République n'a pas le droit d'interpréter seul la volonté du peuple français. C'est un véritable coup d'Etat!", et de s'interroger "Le président de la République a-t-il le droit de faire ratifier par le Parlement un traité reprenant l'essentiel d'une Constitution qui a été rejetée par référendum par le peuple français?"

Je ne peux que m'associer à ces protestations, ne serait-ce que par principe.