Le grand happening écolo du week-end dernier, qui a consisté à éteindre lumières et autres appareils électriques dans un maximum de foyers pendant une heure, s'est révélé un franc succès. De très nombreux Français ont en effet répondu à l'appel du WWF (Fond mondial pour la nature), en accomplissant consciencieusement ce petit geste simple, mais ô combien symbolique, en faveur de la planète. La présidence française s'est d'ailleurs rapidement félicité dans un communiqué du bilan de l'opération, tout en soulignant qu'il fallait voir là le signe d'une prise de conscience écologique grandissante parmi nos concitoyens. Ce ne sont pas moins de 200 villes françaises qui, samedi soir, ont ainsi éteint ou diminué leur éclairage public entre 20h30 et 21h30. A Paris, de prestigieux bâtiments comme l'Arc de Triomphe, l'Hôtel de Ville ou encore le Louvre, entre autres, sont restés inhabituellement plongés dans le noir l'espace d'une heure. Au total, l'opération se serait soldée par une diminution de 1% de la consommation électrique… "Un bien maigre gain", diront sans doute les esprits chagrins. A quoi les plus optimistes répondront : "Oui, mais un beau début ! "
C’était une bonne opération marketting mais à par cela?
Nos rues sont exagérément éclairées, certains carrefours, certaines routes sont éclairés des nuits entières et pourquoi?
Il faudrait peut être commencer par cela!
Assurément! j’ai même ouï dire que les accidents de circulation étaient moins nombreux sur les périphériques et autres voies rapides lorsqu’elles ne sont pas ou peu éclairées. Les conducteurs seraient plus vigilants.
Sans compter, pour les esprits les plus poétiques, la fameuse pollution lumineuse qui nous empêche d’apercevoir la voûte étoilée, mis à part peut-être au fin fond du Puy-de-Dôme. L’homme contemporain se voit ainsi coupé de sa dimension cosmique, autrefois naturelle et immédiate. Nul mysticisme là-dedans, mais le simple constat que l’homme d’aujourd’hui est comme enseveli dans la dimension purement sociale de son existence, sans horizon ni point de fuite, à la manière d’un rat de laboratoire tournant sur lui-même dans la lumière blanche des néons électriques.