Le sursaut historique de la Bourse américaine (un record depuis 2002) c'est l'arbre qui cache la forêt. Pourquoi les plus grandes banques centrales du monde occidental se sont-elles réunies si vite et ont-elles frappé si fort, dans la précipitation !!! Cela fait six mois que l'on injecte des centaines de milliards (+ de 1500 milliards de dollars) dans l'économie et rien ne se passe c'est pire après et là brusquement c'est le miracle, l'étincelle, mais quelle étincelle ? Celle qui met le feu aux poudres… Ne nous leurrons pas, c'est la panique en haut lieu, nos grands financiers ne savent plus à quel saint se vouer et ils agissent à la hâte sinon ils auraient attendu les échéances habituelles des réunions des banques centrales et les échéances de refinancement et de prise en pension. Après l'incapacité à agir efficacement, nous sommes passés dans l'ère du mensonge, de la manipulation, de la collusion ! On jette l'argent par les fenêtres pour rien (j'entends les institutionnels qui achètent à tour de bas pour éviter que les cours ne s'effondrent… Mais plus dure sera la chute !!!
Record de hausse pour Wall Street depuis juillet 2002 grâce aux actions concertées de trois banques centrales (11/03/2008)
Les marchés financiers ont bien réagi à l'annonce de la Réserve fédérale américaine, qui a décidé de prêter jusqu'à 200 milliards de dollars (130,05 milliards d'euros) aux grandes banques et sociétés d'investissement afin d'augmenter les liquidités sur le marché monétaire. L’indice vedette de la Bourse de New York a gagné plus de 416 points (+3,55%), un record depuis 2003, suite aux nouvelles actions des banques centrales américaines, canadienne, britannique, suisse et européenne pour desserrer le marché du crédit […] Tout aussi euphorique, l'indice technologique du Nasdaq, a gagné 86,42 points (3,98%).
« La Bourse s'est enflammée après que la Fed eut annoncé qu'elle allait augmenter des liquidités des marchés », d’après Briefing.com (site d'informations financières). Une opération menée conjointement avec d'autres banques centrales.
La dépêche de l’AFP du 11 mars précise que : « La Fed a créé une nouvelle procédure, qui va lui permettre de prêter jusqu'à 200 milliards de dollars de titres du Trésor à un groupe restreint de grandes banques. Cette mesure est destinée à aider les banques, qui ont durci les conditions d'octroi du crédit après de lourdes pertes dues aux défauts de paiement des ménages insolvables auxquels elles ont accordé des prêts immobiliers subprime. Concrètement, « la Fed veut inciter les banques, qui ont fermé le robinet du crédit, à prêter de l'argent aux emprunteurs fiables tels les fonds d'investissement », a commenté Marc Pado, analyste au cabinet Cantor Fitzgerald. « Après les fortes ventes des précédentes séances, il n'est pas surprenant de voir la Bourse réagir aussi positivement à ces annonces inattendues », a confié pour sa part Mace Blicksilver (MarbleHead Asset Management). Moins optimiste, Nathalie Dezeure de Natixis estime elle que le montant avancé par la Fed, est le signe que la crise financière est loin d'être terminée. Outre la Fed, les banques centrales participant à cette initiative conjointe sont la Banque centrale européenne (BCE), la BNS (Banque nationale suisse), la Banque du Canada et la Banque d'Angleterre. »
QUE SIGNIFIE INJECTER DES LIQUIDITES ?
Création de monnaie et liquidités : Premièrement, il faut savoir que ce sont les banques commerciales et non les banques centrales qui créent de la monnaie. Lorsqu’une banque commerciale – aux EU on fait la distinction entre banque d’affaires et banque de dépôt contrairement à la France où la banque mélange les genres et fait tout – accordent un prêt, le montant du prêt atterrit sur un compte de dépôt ; il y a création de monnaie. Pour éviter la profusion de crédits accordés par la banque commerciale (et donc éviter l’accroissement de la masse monétaire), la Banque centrale a la possibilité d’intervenir par le biais d’un instrument comptable appelé : réserves obligatoires.
Les réserves obligatoires : Lorsqu’une banque accorde un crédit de 10 000 euros à un client, le montant de ces dépôts va augmenter du même montant. Si le taux de réserve obligatoire est fixé à 2%, la banque devra avoir, sur un compte obligatoire non rémunéré qu’elle a à la banque centrale, 2% du montant de ces dépôts, soit 200 euros. L’ensemble des réserves des banques, augmentées des pièces et des billets en circulation, est appelé « base » monétaire, ou encore, M0 (Masse monétaire zéro, comparé à M1…M4). Si une banque manque de réserves (de liquidités) pour accorder des crédits, elle sollicitera une autre banque qui dispose d’un excédent de réserves (par rapport au taux légal). Elle empruntera à cette banque la monnaie nécessaire pour augmenter ses réserves en échange bien évidemment d’une rémunération. Ce système permet à toutes les banques de s’y retrouver, entre celles qui ont un excès de liquidités (qu’elle prête moyennant un intérêt) et celles qui ont besoin de liquidités pour reconstituer leurs réserves et accorder plus de crédits.
Le marché interbancaire : Ces échanges sont organisés sur le marché monétaire interbancaire où se négocient quotidiennement des montants importants sous forme de prêts à court terme (à un jour, une semaine ou un mois). Lorsque la demande de capitaux à court terme (ou « liquidités ») est forte, les taux d’intérêt montent et inversement. Trop de crédits accordés sous-entendent un manque de réserves et donc une hausse du taux de l’argent qui au bout du circuit pénalisera le client. Le risque étant que la hausse des taux pèse à moyen terme sur la croissance. La Banque centrale étant seule créatrice de monnaie (monnaie centrale) sur le marché interbancaire, peut intervenir à tout moment pour réguler le marché. Lorsqu’elle veut faire baisser les taux d’intérêts et amener les banques à accorder plus de crédits à leurs clients, elle prêtera aux banques pour qu’elles augmentent leurs réserves sans passer par le marché interbancaire. On appelle cela « injecter des liquidités ».
Ces opérations sont dites d'« open-market ». Certaines opérations se déroulent à un rythme régulier, comme les opérations principales de refinancement, d'une fréquence hebdomadaire et remboursables une semaine après. C'est aussi le cas des opérations de refinancement à plus long terme mensuelles, qui sont assorties d'une échéance de trois mois. Dans ce cas la procédure prend la forme d'un appel d'offres, au cours duquel la BCE évalue les besoins en liquidités des banques.
Les appels d’offre : La banque centrale procède à des appels d’offre sur le marché interbancaire. Elle propose ainsi de l’argent, sur un jour, à un taux minimum de x% (le « taux de refinancement », qui est son principal « taux directeur »). Les banques répondent à cette offre en proposant des taux supérieurs à x%, afin d’être certaines d’obtenir les liquidités dont elles ont besoin. La BCE examine le niveau de la demande, les taux proposés par les banques, et elle fixe alors un taux au-delà duquel les offres sont servies. Les liquidités sont alors distribuées. Un peu comme au Mont-de piété, la Banque centrale prend en gage (on dit « en pension ») des titres (bons du trésor, etc.). Ces appels d’offre, en période normale, ont lieu toutes les semaines. Mais en cas de désordres financiers, les banques centrales procèdent à des « appels d’offre rapides » pour injecter ou retirer des liquidités. Dans ce cas, ce sont des opérations à très court terme : des prêts d’un jour. C’est le cas actuel des banques centrales qui interviennent actuellement massivement, pour faire face à la méfiance qui s’est installée sur le marché interbancaire, car les banques hésitent à se prêter mutuellement leurs liquidités, de peur que certaines se retrouvent dans l’impossibilité de rembourser, compte tenu de leur exposition sur le marché du crédit immobilier à risques, celui des subprimes.
Quelles sont les risques que comportent les interventions des banques centrales ? Ils sont considérables. Si la Banque centrale a surestimé la crise et facilite une création monétaire trop importante, cela risque de déboucher sur l’inflation. Si, à l’inverse, elle se montre trop timide dans son action, si elle ne parvient pas à dégripper le marché interbancaire, alors les taux d’intérêt se tendent, les crédits se tarissent, avec le risque de casser la croissance. La Banque centrale tente de résoudre cette équation, qui se traduit par un numéro d’équilibriste : d’un côté elle inonde le marché interbancaire (et elle a raison de le faire), de l’autre elle annonce qu’elle augmentera son taux d’intérêt directeur en septembre, pour contrecarrer l’inflation… Les décisions des Banques centrales, dans ces périodes de crises financières, sont capitales. En 1929, la Réserve fédérale américaine avait très mal réagi, choisissant de restreindre le crédit : le krach s’était transformé en crise économique majeure. En 1987, face à un krach boursier plus vertigineux encore, la FED et les autres banques centrales avaient fait l’inverse, ouvrant copieusement les vannes du crédit et l’économie n’avait pas été affectée.
Historique de l’injection de liquidités
L’injection des liquidités a réellement débuté début août. A ce jour 12 mars il est très difficile de faire le total des montants injectés par les banques centrales car cela n’a pas arrêté. Retenons uniquement les quelques chiffres en notre possession par banque centrale et les prévisions globales.
BCE
– 95 milliards d’euros le 9 août
– 61 milliards d’euros le 10 août
– 47,66 milliards d’euros le 13 août
– 24,5 milliards d’euros mi-août
– +++ ?
– 348,6 milliards d’euros le 17 décembre
– SOIT UN TOTAL MINIMUM DE 600 milliards d’euros
FED
– 24 milliards de dollars le 9 août
– 35 milliards de dollars le 10 août
– 2 milliards de dollars le 13 août
– ++++ ????
– 6 milliards de dollars le 17 août
– 3,5 milliards de dollars le 20 août
– 17,25 milliards de dollars le 23 août
soit plus de 100 milliards à cette date
– 80 milliards de dollars (4×20) en novembre-décembre
– 40 milliards de dollars (2×20) en janvier)
– ++++ ???
– 200 milliards de dollars le 11 mars
– SOIT UN TOTAL MINIMUM DE 500 milliards d’euros
BOJ (Banque du Japon)
BOJ (Banque du japon)
– 6 milliards d’euros (équivalent) le 9 août
– 6,25 milliards d’euros (équivalent) le 10 août
– 3,75 milliards d’euros (équivalent) le 13 août
– 6,7 milliards d’euros (équivalent) le 20 août
– 5,2 milliards d’euros (équivalent) le 21 août
– SOIT UN TOTAL MINIMUM DE ? 30 milliards d’euros
SOIT UN TOTAL INJECTE PAR LES BANQUES CENTRALES D’AU MOINS 1000 milliards d’euros
Certains économistes estimaient déjà que fin novembre les montant injectés représentaient globalement 1000 milliards de dollars. « Mais, on est peut-être très loin d’avoir touché le fond. Plutôt que de parler de 400 à 500 milliards de dollars touchés par le subprime, il faut plutôt envisager que les montants soient dix fois plus élevés ! De l’ordre de 4000 à 5000 milliards ». La « première crise financière de l’âge de la mondialisation » selon l’expression de Philippe Chalmin, professeur associé à Dauphine,
Où est passé tout cet argent à soutenir les banques et les marchés ? « Sauvetage de la banque britannique Northern Rock (52 milliards de dollars), de l'allemande West LB, programme de stimulation budgétaire, les gouvernements occidentaux interviennent directement dans le secteur financier afin d'empêcher son effondrement », pense Axa, fort surpris de la résistance des matières premières à l'effondrement des marché.
Même Warren Buffett, l’homme le plus riche de la planète s’y met, il offre de réassurer les "municipal bonds" que les trois rehausseurs garantissent, pour quelques 800 milliards de dollars. La crise des subprimes est bien le tonneau des danaïdes.
La situation de l’endettement américain n’est vraiment pas brillante surtout si on y ajoute le montant de la dette publique américaine qui dépasse pour la première fois de son histoire les 9.000 milliards de dollars.
Quelles sont les premières réactions aux mesures des banques centrales (11 mars 2008) ?
Celles des internautes, « celles du bon sens » mais aussi les réactions à chaud. Certaines sont franchement euphoriques et voient déjà les indices boursiers bondir pour retrouver leurs plus hauts. Ces attitudes sont logiques car ceux-là frustrés par des mois de crise des subprime, croient voir enfin le bout du tunnel et la reprise des marchés. Pourtant, s’ils lisaient les commentaires des analystes et des économistes, mais aussi des responsables des banques centrales et des organismes internationaux, ces dernières semaines voire depuis plus longtemps, il s’apercevraient que la récession est là, que les marchés financiers sont dans la tourmente et que nous ne sommes pas sortis de cette spirale infernale du crédit-endettement.
La vérité se situe donc ailleurs, masquée par les mensonges et les interventions concertées des institutionnels et des banques centrales, qui interviennent soit à visage découvert pour injecter des centaines milliards de liquidités, ou en sous-main sur les marchés pour peser sur les cours en achetant encore et toujours par centaines de milliards des actions qui d’ici à quelques semaines ne vaudront peut-être plus rien. Au bout du compte, des milliers de milliards déversés en pure perte dans l’économie pour les marchés financiers, qui n’auront fait que gonfler la bulle spéculative des crédits avec une masse monétaire M3 qui a démesurément augmenté, improductive, avec en corollaire une hyperinflation qui détruira l’économie mondiale et notre modèle économique.
Les banques centrales sont au bord de la rupture, comme le FMI au bord de la ruine (les Etats-Unis ne paient plus), et ils paniquent pour la deuxième fois en quelques mois en n’attendant pas les échéances des réunions mensuelles, et en faisant marcher à tout va la planche à crédits, qui n’a toujours pas permis eu des effets tangibles sur la santé de l’économie. Cela rappelle d’autres crises où l’on a cru que l’afflux de liquidité allait guérir le mal alors que cela n’a fait que l’aggraver. Les liquidités qui inondent chaque jour un peu plus l’économie, sont détournées pour se « refaire » sur les marchés financiers, et ne peuvent servir à alimenter une offre moribonde faute d’investissements, car la confiance est en panne tout comme la demande victime d’un pouvoir d’achat qui stagne voire régresse faute de mesures efficientes.
Les internautes – par exemple ceux de Boursorama – ne sont pas dupes de ces effets de surprise, des effets d’annonces qui participent au manège des banques centrales. Ils nous annoncent déjà une nouvelle descente aux enfers par analyse technique interposée (avec un Dow Jones à 10000 points) ou tout simplement par le bon sens :
« La FED décide, quelque part, de racheter, les subprimes… C'est simple et pourtant pas grand l' a vu venir ce « sacrifice » dirait-on aux échecs… Quitte à injecter du papier autant vider le pu de la plaie… Donc, plus de crise et on repasse dans un trend haussier… Demain, + 4 % pour le CAC et dans deux à trois mois, les 6000 points en vue. L'inflation est notre avenir et très bientôt l'hyperinflation… Les US l'acceptent voire la désire… C'est leur seule issue même si c'est un suicide… Mais, un suicide au gaz ou tout l'immeuble saute… Vous avez le champ libre… » (rsouplex) ;
« le docteur Bernanke continue ses petites expériences dans le plus grand laboratoire du monde » (De mletour2)
« OBJECTIF 10735 : Une correction est statistiquement d'au moins 30% ce qui correspond à 50 % de fibonacci soit en mensuel 10735 » (De lefeuvr3)
« CELA S'APPELLE UNE MAGOUILLE LEGALE » (De ourtoula)
« il y a vraiment le feu au lac !!! si la Fed et les autres banques sont aussi agressives en donnant , c'est bien le mot , autant de liquidités aux banques, puisqu'il s'agit d'elles seules, c'est que le problème est grave les prochaines stas seront sans doute très mauvaises se rappeler ce qui s'est passé après les injections précédentes après rebond on descend après encore plus bas quel est donc la vrai valeur de l'argent dans ce cas ? qd il n'y en a plus , il y a encore !!! quelle masquarade, une autre bulle est en train de se reformer » (De bmarf)
« leur plan c'est du pipo, ça servira seulement à ralentir la baisse ( ça permet à certains de sortir du marché sans trop de casse ) le pire reste à venir … » (M9189633)
« DOW INDUSTRIALS – damier baissier 11500 sous 8 jours MAX » (De anick125)
etc.
Nous y verrons plus clair dans quelques jours, mais chasser les subprimes, ils reviendront au galop ! !!
La crise des subprime
Utiliser la titristion comme outil de développement économique, oui l’utiliser comme moyen de transformation de dette x ou y en triple AAA offrant une garantie supérieure permettant à des banques ou autres institutions de souscrire sans regarder le contenu du titre offert c’est grave. Une agence de notation qui cote un véhicule de titrisation en triple AAA encaisse une très forte cion pour cette note, comment refuser de noter AAA, la responsabilité des agences est aussi forte que celle des banques présentatrices. en conclusion le particulier emprunte et place son argent sur sa propre dette; intermédiation oui mais jusqu’ou aller? la faillite généralisée