Street Fighter II : Le monument de la baston ludique

 S’il est un monument du jeu vidéo et particulièrement dans le genre très populaire des jeux de combat, il s’agit bien de la saga Street Fighter. Il s’agit sans conteste de l’une des plus longues séries de jeux de combat de l’histoire et indéniablement la plus populaire, aux côtés d’autres hits tels que Mortal Kombat.

Si le premier volet, Street fighter, a connu un succès d’estime sur les bornes d’arcade, le phénomène nait véritablement avec le deuxième épisode de la série, Street fighter II, sorti en 1991. Le principe est simple tout en étant d’une redoutable efficacité : Les meilleurs combattants de la planète s’affrontent au cours d’un tournoi. Le jeu est une révolution pour plusieurs raisons. La première est de l’ordre technique. En effet, Street fighter II est le premier jeu proposant aux joueurs de pratiquer ce que l’on nomme les combos, à savoir un enchaînement de coups spécifiques. Il en résulte une dimension plus stratégique aux différents combats ce qui en accroît considérablement l’intérêt.

Autre point fort de la série, et cela, dès le début de la saga, celui d’avoir su créer un univers propre et peuplé de personnages aussi mythiques les uns que les autres. Certains personnages de cette saga figurent au patrimoine mondiale des jeux vidéos tels que Ryu, le karatéka japonais ou encore le terrifiant Monsieur Bison, tyran implacable et tout aussi impressionnant au combat sans oublier Chun Li, Blanca, Sagat, Balrog, Ken, Dalshim ou encore le sumo Honda…

La saga Street Fighter II fait partie de ces jeux vidéo dont la notoriété et la popularité a dépassé le simple cadre ludique pour envahir les autres médias avec un succès global en dépit de quelques ratages notables.

Bien évidemment, étant issu du Japon, la saga Street fighter a généré de nombreux mangas et autres séries animés qui méritent une attention toute particulière. L’esprit du jeu y a été parfaitement restitué et pour les amoureux de mangas dont je fais partie, ces adaptations demeurent dignes d’intérêts.

Là où les choses se sont quelque peu gâtées, c’est notamment quand Street Fighter s’est vu avoir l’honneur d’être adapté à l’écran. Si le matériel d’origine avait toutes les conditions pour nous offrir une adaptation tout en couleur, le résultat final fut…. Comment dire, nanaresque.

Porté par Jean-Claude Vandamme dans le rôle du fameux Colonel Guile, le film est une sorte de bouillie filmique dans lequel à peu prêt rien ne mérite d’être sauvé. Des acteurs lamentables, un scénario ridicule et un sentiment de vide absolu durant une heure et demi ont rapidement fait de ce film l’une des adaptations les plus ratées de l’histoire du cinéma. 

Oublié ce ratage total, la saga Street Fighter II n’a en fin de compte pas vraiment souffert de l’incompétence de l’équipe à l’œuvre. Quelques années plus tard, notamment avec l’arrivée de nouvelles consoles telles que la XBOX 360 ou la Playstation 3, un Street Fighter IV voit le jour. Sans pour autant abandonner son aspect deux dimensions cher au jeu d’origine, les graphismes utilisent désormais la 3D pour un résultat final extrêmement attractif.

Sans surprise, le jeu est un triomphe et atteste, plusieurs décennies après sa naissance, que le phénomène Street Fighter est toujours bien présent.