Dans son dernier album, « If On a Winter’s Night », l’ex-chanteur de Police semble revisiter le folklore britannique. Il mêle astucieusement des chants traditionnels, de la musique classique avec notamment Henri Purcell et des compositions originales.

Agé de 58 ans, Sting chante d’une voix moins tendue, plus voilée. Les sonorités de cet album ont un petit côté « moyenâgeux » et il y a une véritable unité sonore. "Le thème de l’hiver m’inspire énormément, a-t-il déclaré. Nos ancêtres déjà célébraient le miracle de la renaissance et de la régénération des saisons ".

Les puristes reconnaîtront le fameux « air du froid » tiré de l’opéra d’Henri Purcell « le Roi Arthur ». Dans ce morceau dont Klaus Nomi avait fait une interprétation restée dans toutes les mémoires au début des années 80 Sting adopte une voix grave et voilée.

Le premier morceau, « Gabriel’s message » est un chant de Noël traditionnel du XIVème siècle. Mais nul doute que c’est « Soul cake » qui remportera le plus de succès : ce morceau plus entraînant que les autres est une chanson d’Halloween.

  Parmi les compositions originales, notons la très jolie « « Lullaby for an anxious child » autrement dit « berceuse pour un enfant inquiet » accompagnée par un arpège de harpe.

 Avec « the hurdy-gurdy man » (le ménétrier) les mélomanes reconnaîtront le lied « der Leiermann » de Schubert extrait du « voyage d’hiver ».

Bien sûr Sting ne fera pas concurrence à Fisher-Diskau, mais l’accompagnement à l’accordéon donne à ce morceau une touche mélancolique bien dans l’esprit du compositeur autrichien.

  « Lo, How a Rose E’er Blooming » est la traduction anglaise d’un chant de Noël allemand du 16ème siècle « Es ist ein Ros entsprungen ».

 Cet album déroutera peut-être les amateurs de rock and roll, mais la démarche de Sting est originale et montre que l’artiste aime les défis.{mosimage} 


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