Souffrir de la polyarthrite rhumatoïde …

Cette maladie touche aujourd’hui énormément de français : entre 300 000 et 600 000 personnes. Il s’agit souvent de jeunes femmes, plus que d’hommes. Dont moi-même….

 Comment vivre avec cette maladie ? Quels remèdes existent-ils ? 

 

Expliquons d’abord ce qu’est cette maladie. En effet, le nom est assez compliqué et grand nombre de personnes ne savent ce que c’est. 

Il s’agit d’une maladie dégénérative inflammatoire chronique. Cela signifie que son évolution peut être constante si elle n’est pas stoppée à temps.

    Maintenant, penchons nous sur les symptômes de cette maladie. Chaque personne est différente, donc chaque personne la ressentira différemment. Pour ma part, il m’est difficile de dire quand ont commencé les douleurs, de parler de leur intensité. A l’adolescence, peut-être, mais rien n’est moins sûr. Quand les médecins nous demandent de la mesurer sur une échelle de 1 à 10, comment vraiment savoir ? 

    La polyarthrite fait partie de la famille des rhumatismes inflammatoires. Ainsi, les douleurs se situent principalement dans les articulations. Les mains gonflent et font mal, puis vient les genoux, les pieds, les bras, les coudes, le bassin, etc… Toutes les articulations peuvent faire souffrir. Au tout début, je pensais que tout se passait dans ma tête… Ma main droite a commencé à gonfler sans raison, du jour au lendemain, et je ne pouvais plus m’en servir. Entorse ? impossible, je ne rien de spécial… Puis, tout on corps me faisait au fur et à mesure que le temps passait. Mon cas a alors intéressé mon médecin, qui m’a envoyé voir un rhumatologue. C’est là que, pour moi, tout a commencé à s’effondrer. 

 

    Avant de donner son diagnostic, le médecin m’a fait passer toute une batterie d’examens : prises de sang régulières, radiographies de tout le corps. Généralement, on reconnaît la maladie sur les radiographies, notamment au niveau des pieds, sur le troisième orteil. Celui-ci peut présenter une érosion au niveau de son articulation. Cependant, il faut savoir qu’au tout début de cette maladie, aucun signe d’érosion peut être détecté. Ce qui est ici mon cas. Les prises de sang peuvent changer d’un mois à l’autre, en montrant une inflammation. De plus, les tests biologiques peuvent être négatifs. Ils peuvent se déclarer bien plus tard. D’où l’importance d’être suivit régulièrement par un médecin, ou un rhumatologue. Ce dernier m’a bien dit que si je n’avais rien sur les prises de sang, à part une vitesse de sédimentation élevée, ce n’est pas pour cette raison que je n’avais rien. Tout peut changer avec l’âge : soit les douleurs s’estomperont d’elles-mêmes et réapparaîtront vers 40 ans, soit mon état va évoluer négativement.

 

   La maladie peut changer la vie d’une personne, du tout au tout. En effet, les douleurs étant intenses parfois, et apparaissant par crises, il est difficile de trouver une activité qui préserve les articulations. Les patients peuvent faire du sport. Mais attention, il ne faut pas forcer, et suivre les indications médicales. Il ne faut surtout pas en faire pendant une crise de douleurs. Les sports conseillés ? la natation, la marche rapide, le vélo, la gymnastique, etc… 

Cette maladie peut être très handicapante, surtout au travail. Certaines personnes se reconvertissent vers une activité professionnelle plus adaptée à leur "handicap". Pour ma part, je n’ai pu continuer à travailler à mon poste de vendeuse. Porter les magazines des clients était difficile, rendre la monnaie aussi. Le pire, pour moi, était de rester debout plus de quelques minutes. S’ensuivent alors les arrêts maladies, le temps que les médecins trouvent une solution.

 

     Contrairement aux idées reçues, la maladie peut se déclarer très jeune, surtout auprès des femmes. Cela peut paraître incroyable, mais pourtant… Il est difficile de se dire qu’à 20 ans, on est atteint de rhumatismes…Et quand le diagnostic est lancé, cela peut être dur à vivre. Tout s’effondre. Certes, je savais que j’étais malade, mais il n’y avait pas de nom concret.. juste des rhumatismes inflammatoires. Et puis un jour, le rhumatologue vous dit :"vous êtes atteinte de polyarthrite rhumatoïde". C’est alors qu’il me dit, sans doute pour me rassurer, "si elle est découverte à temps, l’évolution peut être stoppée." Malheureusement, il n’existe aucun remède pour soigner cette maladie. Il s’agit plutôt de traitements adaptés qui vont soulager les douleurs. Des séances de massages chez un kinésithérapeute peuvent aussi soulager à la fois les douleurs, mais également le moral. 

 

      Pour terminer, la polyarthrite est génétique. Il est impossible de savoir à l’avance si votre enfant va être atteint ou non. Mais le risque zéro n’existe pas. Si les médecins se sont orientés vers cette maladie, dans mon cas, c’est parce que mon père est atteint de Polyarthrite Psoriasique et mon oncle de spondylarthrite rhumatoïde. Et quand je vois l’évolution de ces maladies sur eux, je ne peux m’empêcher d’avoir peur. 

L’évolution de la maladie, qui touche plus souvent les personnes de quarante ans ou plus, peut déformer les articulations, les détruire. D’où, encore une fois, l’importance d’être suivi. Certains organes vitaux peuvent être touchés : les poumons, le coeur, le système nerveux… 

 

Pour aider les malades à faire face à cette maladie, il existe des associations. Il ne faut pas hésiter à les contacter. 

 

     Pour conclure, la polyarthrite rhumatoïde est une maladie difficile à détecter, surtout au début, et difficile à contrôler. Prévenir les crises de douleurs, entretenir les articulations, sont les meilleurs moyens pour pouvoir vivre "normalement".

Cet article me tient particulièrement à coeur, car au quotidien, il est difficile d’expliquer la maladie, les douleurs… Faire partager tout ça me soulage d’un poids. C’est une maladie est "invisible" au début, et certaines personnes peuvent penser que l’on simule. Peut-être qu’avec cet article, beaucoup pourront comprendre notre quotidien.