Voici une historiette qui fait son petit bonhomme de chemin sur Internet depuis quelques temps (*). Je n’en suis donc pas l’auteur, mais il me semble de salubrité publique de lui donner l’écho le plus large possible, tant l’ouverture qu’elle suggère est simple et de bon goût ; l’œuf de Colomb de notre malheureux 21ème siècle, en quelque sorte.
Une journée maussade dans un petit bourg humide au fond de l’Irlande… Il tombe une pluie battante et les rues sont abandonnées. Les temps sont durs : tout le monde est endetté, tout le monde vit à crédit.
Là-dessus arrive un touriste allemand riche. Il arrête sa belle voiture devant le seul hôtel de la ville et il entre. Il pose un billet de 100€ sur le comptoir et demande à voir les chambres disponibles afin d’en choisir une pour la nuit.
Le propriétaire de l’établissement lui donne les clés et lui dit de choisir celle qu’il veut. Dès que le touriste monte l’escalier, l’hôtelier prend le billet de 100€, file chez le boucher voisin et règle sa dette envers celui-ci. Le boucher, qui doit de l’argent à un éleveur de porcs, se rend immédiatement chez lui et lui donne les 100€.
L’éleveur à son tour règle ses dettes envers la coopérative agricole où il achète ses fournitures et le directeur de la coopérative court au pub, régler son compte au bar. Le barman, glisse le billet à la prostituée qui lui fournit ses services à crédit déjà depuis des semaines et celle-ci, qui utilise l’hôtel professionnellement, court régler son compte avec l’hôtelier.
L’hôtelier pose le billet sur le comptoir là où le touriste l’avait posé auparavant. Là-dessus le touriste descend l’escalier, annonce qu’il ne trouve pas les chambres à son goût, ramasse son billet et s’en va…
Personne n’a rien produit, personne n’a rien gagné ; mais personne n’est plus endetté et le futur semble beaucoup plus prometteur…
C’est ainsi, Messieurs, Mesdames que fonctionnent les plans de sauvetage qu’on prévoit pour les pays de l’Europe en difficulté !
Au passage, vous voudrez bien remarquer, car cela me paraît fondamental, que la prostituée court régler son compte avec l’hôtelier ; l’aurait-elle réglé à celui-ci que la chute eut été toute autre.
Sans pour autant me prendre pour un économiste ou un expert, il me semble aussi que le fait que la scène se passe en Irlande et que le touriste soit allemand ne sont pas déterminants eu égard à la morale de l’histoire.
Pour les mêmes raisons, je ne me hasarderai bien entendu pas à en garantir l’authenticité. Pourtant, je crois utile de préciser que je dispose d’une chambre d’amis, que je pourrais louer à l’occasion et que je suis tout disposé à la faire visiter, jusqu’à dix fois par jour s’il le faut. On ne sait jamais !!!
(*) l’anecdote m’est parvenue sous la forme d’une copie d’un extrait du forumARCHOS sur le site Boursorama où elle a été postée par lilijuju le 31 août. Elle se développe sur Internet à la vitesse de la lumière, à tel point que peut-être l’aurez-vous déjà trouvée dans votre boîte aux lettres avant même que C4N la publie.
Sans prétendre que cela puisse être considéré comme une recherche complète d’antériorité, il est doublement intéressant de noter qu’elle figurait, entre autres, sur le forum Economie du Point.fr sous la signature de meydar, qui l’y avait postée dès le 7 mai 2011 dans un commentaire immédiatement consécutif à celui d’une figure bien connue des lecteurs de C4N. Décidément, le monde est un tout petit village !…
Si j’ai bien compris, c’est donc la prostitution (l’argent sale) qui sauvera notre economie endettée; je crois que pas mal d’Etats ont admis ce fait depuis des lustres
Bonsoir JPLT,
Cela fait bien longtemps que je n’avais lu une si belle histoire.
Mais la réalité est tout autre puisque viennent s’intercaler des intérêts à chacune des étapes.
mais l’histoire reste belle et a le mérite de démontrer sue l’argent reste toujours dans les mêmes « mains blanches » et que les autres en plus de ne la voir passer, doivent se donner pour en procurer encore plus à ces « mains blanches »
Bonjour, doit y avoir un hic quelque part? Belle histoire préoccupante.
resumé de l’histoire :
la coup de pelle (non virtuel) fait tourner l’économie !
Exode 20.9
« Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. »